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ParcoursSup et Réforme du Lycée

Sélection et ségrégation sociale du Bac – 3 au Bac + 3

lundi 18 juin 2018, par CGT Educ’Action 94

Les réformes du lycée, du bac et de la sélection à l’entrée à l’université n’en font qu’une : il s’agit d’une réforme globale visant à instaurer une ségrégation sociale et à transformer profondément le service public d’éducation dans le sens des directives ultralibérales de l’OCDE. La mise de côté des lycées professionnels rend encore plus explicite cette volonté politique. La stratégie du gouvernement est de morceler les réformes mais la cohérence d’ensemble consiste à gérer les flux d’élèves dans un but d’économies budgétaires et de s’aligner sur les besoins économiques définis par le patronat et l’idéologie libérale. Ne nous y trompons pas : si les propositions les plus baroques du rapport Mathiot n’ont pas été prises en compte pour la réforme des voies générales et technologiques, si le bigbang statutaire des PLP ne semble pas, pour le moment, être dans les tuyaux de la réforme à venir de la voie professionnelle, c’est bien une révolution du lycée, des diplômes et des poursuites d’études qui est à l’œuvre.

Pour les diplômes, il s’agit de casser leur caractère national mais surtout leurs liens avec la qualification, reconnue par les conventions collectives, pierres angulaires des droits des salarié•es. Le Baccalauréat n’est ainsi plus le 1er grade universitaire ouvrant aux bachelier•ères la Licence universitaire de leur choix. Quant aux diplômes professionnels, leur parcellisation en blocs de compétences permet au patronat, de déroger aux conventions collectives.

Le lycée puis l’université deviennent dans la vision gouvernementale et patronale, une vaste machine à orienter et à trier les jeunes en tournant le dos à toute vocation émancipatrice et de lutte contre la reproduction sociale.

La FERC CGT refuse cette orientation qui va à l’encontre des besoins de notre société d’élever le niveau de qualification, elle fait le choix de la réussite et de l’émancipation de toutes et tous. Les 5 milliards de cadeaux faits aux plus riches (réforme de l’ISF) seraient mieux utilisés s’ils étaient mis au service des jeunes pour leur permettre de construire tout au long de leur cursus leur orientation sans choix irréversible.

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Voir aussi l’analyse de la réforme par l’Union Nationale CGT-Educ’Action