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Halte à la Précarité dans l’Éducation Nationale ! Tou.te.s en manif les 5 et 15 décembre !
samedi 5 décembre 2020, par
Manifestation Île-de-France à 14h de Porte des Lilas à Place de la République. Cette manifestation rejoint celle pour les libertés publiques contre la loi Sécurité Globale.
La crise sanitaire, non gérée par ce gouvernement, se transforme de plus en plus en crise économique, et sociale, environnementale et démocratique. Le nombre de personnes en situation de pauvreté devrait atteindre les 10 millions en 2021. Le nombre de chômeur·se·s lui aussi est en train d’exploser.
Les jeunes de moins de 25 ans n’ont toujours droit à aucune aide, des milliers d’étudiant·e·s sont en situation de précarité, n’ayant plus de travail pour se payer les études.
La CGT-Educ’Action ne cesse de le dénoncer, la précarité est également vécue dans l’Éducation depuis des décennies et continue à se développer par les choix gouvernementaux.
En effet, par la loi dite de « modernisation de la Fonction publique », le gouvernement affiche sa volonté de casse totale de la Fonction publique, en réduisant drastiquement les effectifs et en développant le recours massif aux emplois non-titulaires. Cette précarisation accrue va aggraver la dégradation du service public rendu aux usager·e·s.
Dans l’Éducation nationale, tous les corps sont désormais touchés par la précarité : enseignant·e·s, personnels de vie scolaire, AESH, personnels administratifs, infirmier·e·s… Ces personnels sont trop souvent malmenés et peu considérés, touchés par le « mal ?droit » qui est synonyme d’angoisse au moment de leur réemploi ou pendant leur travail.
Cette année, à nouveau, de nombreux·ses non-titulaires se sont retrouvé·e·s dans des situations d’urgence sociale, sans emploi ou avec des temps de service incomplets. Pire encore, l’Éducation Nationale ne respecte pas leurs droits : des collègues qui n’ont pas été embauché·e·s en septembre n’ont toujours pas leur attestation de fin de droits.
Les services de Vie scolaire ont été en grève le 1er décembre en raison de la surchauffe et de la tension permanente dans les établissements scolaires depuis le début de la crise sanitaire et de la grande précarité de leur situation : CDD renouvelable au maximum 5 fois, rémunération insuffisante. Les équipes sont au bord de l’épuisement.
Ce manque de personnels s’est accentué depuis la crise sanitaire en raison d’un surcroît de travail et des personnels en arrêt, non remplacés.
La CGT-Educ’Action dénonce le manque de remplaçant·e·s des personnels de l’Éducation. Beaucoup de nos collègues – personnes vulnérables en ASA, malades, cas-contacts…- se sont absenté·e·s depuis le début de l’année et n’ont jamais été remplacé·e·s. Aujourd’hui, une note de service académique propose, quand des collègues enseignant·e·s ne sont pas remplacé·e·s, que des AED supplémentaires soient embauché·e·s « jusqu’au 13 février 2021 », alors que les AED eux-mêmes ne sont pas remplacés. Dans les écoles, des contractuel·le·s se voient proposer des contrats de quatre mois.
La CGT-Educ’Action estime que la situation exige la création de centaines de postes sur l’académie : Pour les enseignant·e·s, cela permettrait, comme premier pas vers un véritable plan de titularisation, le réemploi immédiat, et sur des contrats d’un an, de tous les collègues contractuel·le·s en CDD. Ces contrats d’un an doivent rester le minima pour l’embauche de tous les personnels de l’Éducation. Ils permettraient d’assurer le remplacement des enseignant·e·s.
Qu’on ne nous dise pas que notre pays n’en a pas les moyens. Le gouvernement n’aura, à aucun moment, saisi l’opportunité de changer de politique, alors que la crise sanitaire a montré combien les dernières réformes et mesures gouvernementales étaient nocives pour faire face à la crise.
Au contraire, il a continué à donner, sans réserve et sans aucun contrôle ni contreparties, des aides aux entreprises. 10 milliards de nouveaux cadeaux fiscaux au titre de la baisse des impôts dits de
production, alors qu’une étude sortie ce mois-ci rappelle que ce cadeau bénéficiera d’abord aux entreprises les moins impactées par la crise sanitaire.
La CGT entend poursuivre la nécessaire mobilisation pour l’emploi statutaire et de qualité, pour des services publics à même de répondre aux besoins de la population, pour des conditions de vie et de travail non dégradés et décentes.
Cette bataille pour l’emploi et contre toutes les formes de précarité, c’est celle de toute la CGT, dans le public comme dans le privé.
C’est pourquoi la CGT-Educ’Action appelle les personnels à participer à la manifestation qui se déroulera samedi 5 décembre à 14h, au départ de Porte des Lilas vers République.
Dans le prolongement du 5 décembre, une manifestation Val-de-Marne aux flambeaux se déroulera le 15 décembre de l’hôpital Albert Chenevier jusqu’à la préfecture de Créteil à partir de 18h30. La CGT-Educ’Action 94 appelle à rejoindre massivement ces deux initiatives.
Lire aussi le communiqué de la Fédération CGT Éducation Recherche Culture (FERC-CGT)