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Communiqué de l’URIF CGT
Régularisation des travailleurs sans-papiers : une avancée à porter au crédit de la lutte.
mercredi 23 avril 2008, par
Régularisation des travailleurs sans-papiers : une avancée à porter au crédit de la lutte.
Communiqué de l’URIF-CGT
400 salariés en lutte pour leur régularisation ont adhérés à la CGT depuis le début du mouvement en Ile de France.
Depuis mardi dernier, des travailleurs étrangers sans-papiers occupent plusieurs entreprises d’Ile-de-France pour obtenir leur régularisation.
Plus de 500 d’entre eux travaillant dans la restauration, la sécurité ou le secteur du nettoyage, sont en grève illimitée sur une douzaine de sites (Paris, Essonne, Hauts de Seine, Seine Saint Denis, Val de Marne…).
Une délégation de la CGT, composée de Francine Blanche du Bureau Confédéral et de Raymond Chauveau, membre du collectif régional immigration, a été reçue lundi 21 avril à 19h au ministère de l’Immigration par Thierry Coudert, directeur de cabinet du ministre de l’Immigration, Brice Hortefeux.
C’est tard dans la nuit que la délégation est sortie du ministère pour annoncer que le gouvernement s’est engagé à « étudier positivement » la situation de tous les salariés sans papiers.
Cette victoire est le résultat de l’engagement de la CGT qui a soutenu et encouragé, depuis plusieurs semaines, l’action des salariés revendiquant leurs droits de travailler et de vivre en Ile de France.
Extraits du communiqué de l’AFP du 22 avril 2008 :
Travailleurs sans-papiers : leurs dossiers "seront étudiés positivement" assure le ministère
« Une délégation de la CGT représentant les travailleurs sans-papiers en grève a reçu l’assurance lundi soir du ministère de l’immigration que les cinq préfectures concernées par la grève "allaient étudier positivement" les dossiers de ces salariés, a annoncé Francine Blanche, secrétaire de la CGT.
"Nous avons pas mal avancé, on a peut-être devant nous une sortie de crise", a déclaré à l’AFP Francine Blanche au sortir d’une réunion au ministère de l’Immigration o๠elle était reçue par le directeur de cabinet de Brice Hortefeux, Thierry Coudert avec Raymond Chauveau, responsable du Collectif Immigration de l’Union régionale CGT Ile de France.
"Il nous a été demandé d’apporter pour demain soir dans chacune des cinq préfectures tous les papiers de ces travailleurs en grève et nous avons reçu l’assurance qu’ils seraient étudiés positivement", a ajouté Francine Blanche.
La CGT soutient depuis mardi dernier avec l’association Droits Devant ! une grève de travailleurs sans-papiers dans la région francilienne.
Francine Blanche et Jean-Claude Amara ont tous deux assuré que "l’ensemble des piquets de grève resteront en place jusqu’à ce qu’on ait la certitude que l’examen des dossiers avance bien dans les préfectures". Le ministère de l’Immigration a confirmé lundi soir qu’il y avait bien "une avancée" et que les dossiers des salariés sans-papiers allaient être transmis par la CGT aux préfectures auxquelles "il appartiendra de se prononcer cas par cas".
Didier Chenet, président du Synhorcat (Syndicat national des hôteliers restaurateurs cafetiers et traiteurs), 2e syndicat du secteur, s’est déclaré lundi pour une "régularisation massive" dans le cadre de la loi Hortefeux, comme en Espagne ou en Italie, selon les besoins du marché. "Le cas par cas en l’occurence n’est pas une solution", a déclaré à l’AFP M. Chenet, alors que plus de 500 salariés sans papiers, des secteurs de la restauration, de la sécurité et du nettoyage, sont en grève en Ile-de-France, selon Droits Devant ! et la CGT qui ont lancé le mouvement le 15 avril.
"Si on régularise au cas par cas et qu’on traà®ne cela trop longtemps cela veut dire que les chefs d’entreprises vont devoir licencier, pour nous cela sera un non sens et un perte économique", a ajouté le patron du Synhorcat, syndicat adhérent du Medef (Mouvement des Entreprises de France) et de la CGPM (Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises). M. Chenet faisait référence aux propos du ministre du Travail, Xavier Bertrand, qui a renvoyé dimanche aux préfets l’examen "au cas par cas" de la situation des travailleurs salariés sans papiers, saluant la politique "d’immigration maà®trisée" du gouvernement.
La loi Hortefeux de 2007 offre une possibilité de régularisation à condition que les salariés travaillent dans un secteur confronté à des difficultés de recrutement et soient sous contrat ferme d’un an minimum. "Nous nous situons dans le cadre de la loi Hortefeux, mais l’idée c’est de faire un gros cas d’un coup (...) et de dire que tous ceux qui, avant juillet 2007, ont été embauchés en toute transparence, pour lesquels les chefs d’entreprises payent les charges sociales, pour lesquels ces mêmes salariés cotisent, voire même payent des impôts, puissent être régularisés", a encore dit M. Chenet.
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