Accueil > Actualités > La baisse des prix sert de prétexte pour s’opposer à la hausse des (...)
Actualités
La baisse des prix sert de prétexte pour s’opposer à la hausse des salaires
déclaration de la Cgt
vendredi 25 février 2005, par
Pour s’opposer aux revendications des salariés sur les salaires, l’emploi, le temps de travail... le patronat n’hésite pas à utiliser tous les prétextes. La publication de l’indice des prix par l’Insee tombe donc à point nommé !
Les prix à la consommation auraient baissé de 0,5 % au mois de janvier. Il est nécessaire de faire la lumière sur cette donnée pour empêcher tout usage abusif par le patronat et les responsables politiques.
S’opposer à la hausse des salaires sous prétexte que les prix diminuent est confondre des choses différentes.
D’abord, la revendication de la hausse des salaires se justifie par l’évolution de la productivité du travail : pour chaque heure de travail, les salariés en France produisent plus de richesses qu’auparavant. Cette productivité est aussi plus forte en France que dans la plupart des pays industrialisés. Les salariés ne bénéficient pas de la hausse de la productivité, d’o๠l’explosion des profits : les 12 des 40 plus grandes sociétés françaises cotées à la Bourse de Paris (CAC 40) ayant publié leurs résultats jusqu’au mi-février annoncent déjà 32 milliards d’euros de bénéfices nets, soit autant que ce qu’avaient enregistré l’ensemble des sociétés du CAC 40 en 2003.
Ensuite, l’évolution du pouvoir d’achat ne se mesure pas sur un mois. Si les prix auraient diminué de 0,5 % au mois de janvier, ils ont augmenté de 1,6 % en un an. Il faut préciser que pendant que les prix à la consommation ralentissent, les prix de l’immobilier flambent et pèsent surtout sur les ménages à revenu modeste. L’évolution du pouvoir d’achat, en particulier celui des salaires, comparé à celui des revenus financiers est un enjeu important. La Cgt a pris plusieurs initiatives pour revendiquer une amélioration des statistiques publiques dans ce sens.
La journée du 10 mars, à la suite du 5 février, sera un moment fort pour réaffirmer que la hausse des salaires est indispensable pour mettre fin à la baisse du pouvoir d’achat de la plupart des salariés et pour relancer l’activité économique et l’emploi.