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Cachan : premier succès à mettre au crédit du courage et de la combativité des expulsés et de la solidarité dont ils ont été entourés
Communiqué de l’UD-CGT 94
vendredi 6 octobre 2006, par
Depuis plus d’un mois et demi, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants vivent confinés dans le gymnase Belle Image de Cachan dans des conditions de promiscuité et de salubrité indignes de notre temps et de notre pays. Il aura fallu tout ce temps pour que le gouvernement -qui a pris seul et sans concertation préalable la décision de l’évacuation du bà¢timent F du CROUS de Cachan- trouve une issue satisfaisante pour l’ensemble des expulsés.
L’accord signé garantit une solution transitoire de logement digne et l’examen dans des conditions acceptables des situations individuelles, notamment la régularisation qui doit leur être accordée sans délai.
C’est un premier succès à mettre au crédit du courage et de la combativité des expulsés et de la solidarité dont ils ont été entourés, solidarité d’associations -dont la CGT a fait partie dès la première heure- de très nombreux élus du département, d’organisations politiques et de personnalités de la culture, du spectacle et du sport.
La tentative d’opposer les immigrés aux Français, d’en faire les boucs émissaires des situations de détresse dans lesquelles se trouvent de nombreux salariés a cette fois encore échoué.
Mais la conclusion heureuse de ce qui aurait pu tourner au drame ne doit pas occulter une des raisons qui ont conduit à cette situation.
Des dizaines de milliers de familles de toutes origines du département vivent dans des conditions de logement indignes. De plus en plus de salariés pauvres sont à la rue faute de pouvoir payer leur loyer. Plusieurs générations s’entassent parfois dans le même logement.
46 000 familles sont en attente d’un logement dans le département.
A côté de cela le nombre de logements vacants augmente, ils sont souvent la propriété d’institutions publiques.
Des mesures d’urgence doivent être prises pour satisfaire la demande. Les pouvoirs publics peuvent réquisitionner ces logements. Ils doivent le faire, c’est le sens du courrier adressé par la CGT du Val de Marne au Préfet, courrier resté jusqu’ici sans réponse.
Les entreprises doivent elles aussi prendre une responsabilité dans le logement de leurs salariés.
Une véritable politique de logement social doit être mis en œuvre.
Il ne faut plus d’autre « Cachan ». Il faut que les solidarités se renforcent pour exiger encore plus fort des papiers, un logement, une école, des droits pour tous .
Créteil le 5 octobre 2006