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Préparation de la rentrée dans les collèges

Déclaration au CTSD du 29 janvier 2015

jeudi 12 février 2015, par CGT Educ’Action 94

Pour son entrée au Comité Technique spécial départemental la CGT Educ’action entend porter ses analyses et revendications pour défendre une école émancipatrice pour la réussite de toutes et tous.

Ce CTSD a pour ordre du jour la préparation de rentrée 2015 et l’étude des moyens qui y sont consacrés. Au vu de son projet d’école, la CGT Educ’action ne peut que les juger très largement insuffisants. Ils sont d’autant plus insuffisants que nous craignons qu’ils n’aggravent encore les conditions de travail de nombreux collègues et d’apprentissage de nos élèves.

Même si le gouvernement a déclaré l’Education Nationale secteur prioritaire et que le rôle indispensable de l’école a été rappelé par le Président de la République et la Ministre suite aux événements du début du mois, force est de constater que rien ne va vraiment changer. Face à la hausse démographique, le département voit son taux d’encadrement à un niveau identique (H/E reste à 1,29 d’après les documents fournis au CTA. Alors que nous en connaissons tous les bienfaits, on voit bien que la réduction des effectifs par classe est clairement abandonnée. La CGT Educ’action rappelle son refus des classes à plus de 25 élèves en éducation prioritaire. Il est plus que temps d’investir massivement pour l’éducation afin de permettre à chaque jeune de trouver sa place dans une société toujours plus complexe et inégalitaire.

Dans ce contexte, les chiffres donnés au CTA faisant état de la création de 26 ETP en Val de Marne à la prochaine rentrée sont bien insuffisants. Les nombreux postes vacants constatés à chaque rentrée rappellent le manque d’attractivité de notre département tout comme le recours aux contractuels. La CGT Educ’action 94 réaffirme sa revendication de titularisation de tous les non-titulaires sans condition de concours ni de nationalité.

La CGT Educ’action réclame une évaluation des effectifs plus juste notamment par la réalisation de la double inscription des UP2A et une baisse significative des heures supplémentaires (Nous rappelons que les HSA dans le département représentent 200 ETP qui pourraient être convertis en postes soit en moyenne deux adultes en plus par collège).

La campagne électorale a été marquée par la forte mobilisation des établissements non-classés, mal-classés ou sortants des dispositifs d’éducation prioritaire. Pour la CGT Educ’action, la nouvelle carte est inacceptable. Le soi-disant plan de relance de l’éducation prioritaire est un marché de dupe. Alors que la crise aggrave la situation sociale et scolaire de nombreuses familles, ce plan se solde par la sortie d’établissements de tout dispositif, et ce sans bilan de l’action menée. Pour la CGT Éduc’action aucun établissement ne doit sortir de l’Education prioritaire et des moyens suffisants doivent y être consacrés. Nous réclamons l’élargissement de la carte de l’éducation prioritaire en fonctions des besoins et la réintégration des 7 collèges qui sont sortis de l’éducation prioritaire dans le Val de Marne.

Concernant les personnels sociaux, le ministère et le rectorat de Créteil doivent revoir en urgence le nombre de créations de postes d’assistantes sociales scolaires. Seulement 2 créations annoncées pour les 3 départements de l’académie... cela ne permettra en aucun cas de développer l’action du service social en direction du 1er degré des REP+ comme le prévoit la réforme de l’Education prioritaire, ni même de mettre une assistante sociale à temps plein sur chacun des REP+ de l’académie. Si ce chiffre est confirmé, cela sera le signe indiscutable d’une réforme sans contenu et sans moyen en matière d’action sociale en direction des élèves les plus en difficulté et de leur famille.

A cela s’ajoute la mise en place d’indemnité de mission particulière qui détourne le principe de la reconnaissance des missions spécifiques que des enseignants peuvent remplir par un allégement de service. A la rentrée prochaine, les chefs d’établissements pourront demander à ces enseignants de réaliser plus d’heures devant élèves car ces missions ne seront plus décomptées dans le service. La CGT Educ’action s’oppose à ce régime indemnitaire et revendique le maintien du principe des décharges et la mise en place d’une décharge de 3h pour permettre le travail en équipe et la concertation.

Nous le voyons l’amélioration du service public d’éducation nécessite la mobilisation des personnels. La CGT Educ’action Créteil continuera, dans l’unité, à construire les mobilisations pour défendre un service public d’éducation garantissant la réussite de toutes et tous.