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La lettre 312 de l’Ugict CGT du 5 juillet 2010

mardi 6 juillet 2010, par CGT Educ’Action 94

ÉDITO : Réélue, Laurence Parisot est prête à en découdre

C’est évidemment sans suspense que Laurence Parisot a
été reconduite, jeudi dernier, à la tête du Medef, et l’on n’a
pas été surpris quand elle s’est dite « profondément
honorée » et a assuré vouloir « porter haut la voix des
entreprises de France ». C’est clair, le bilan de son mandat
précédent aura, de ce point de vue, presque été un
parcours sans faute, tant les revendications du patronat,
voire ses simples songes
ont été exaucés par le
gouvernement. Certes,
Laurence Parisot ne
peut se targuer de faire
partie du très fermé club
du Fouquet’s o๠people
et décideurs économiques
de la Sarkozie
centrale avaient salué
l’avènement de leur
champion aux affaires.
Cependant, elle a su
marquer l’exécutif pour
faire entendre sa petite
musique. Sur les retraites,
sur la reconnaissance
de la pénibilité,
sur la fiscalité comme
sur les grandes décisions
économiques, rien
n’échappe à Laurence
Parisot.
Pour son dernier mandat de trois ans, Laurence Parisot
a indiqué vouloir faire de la « compétitivité » la priorité
du Medef. Brocardant une nouvelle fois les trente-cinq
heures, défendant « l’indispensable réforme des
retraites », soutenant la « nécessaire réduction des
dépenses publiques » et appelant à toujours moins de
charges et de contraintes sur les entreprises, elle a aussi
érigé en modèle les « toutes petites entreprises ».
« Nous connaissons notre résistance et notre combativité
 », « nous avons prouvé que nous pouvions
en découdre s’il le fallait », a-t-elle aussi lancé. Un discours
de combat qui sied bien au parti de l’entreprise
qu’est le Medef.
Un discours presque vindicatif qui n’est pas déconnecté
de l’actualité sociale et revendicative puisque, pour la première
fois depuis belle lurette, toutes les organisations
syndicales du pays, sauf la CGC, ont appelé mardi à 
une nouvelle journée de
grèves et de manifestations
le 7 septembre, jour
o๠le Parlement commencera
l’examen du projet
de réforme des retraites
reculant de soixante à 
soixante-deux ans l’à¢ge
de départ légal. L’intersyndicale
prévoit aussi
des initiatives « au niveau
local et national
 » (délégations en
préfecture, etc.) pour
interpeller le gouvernement
et ses représentants
le 13 juillet, jour
du passage du projet
de loi en conseil des
ministres.
Durant l’été, les syndicats
interpelleront aussi
les parlementaires, notamment
dans leurs circonscriptions, avant de « poursuivre
leur action tout au long du processus législatif
de la réforme des retraites ».
Face à un patronat dont pratiquement toutes les exigences
ont été reprises par Eric Woerth et à un gouvernement
qui a foulé aux pieds les plus simples exigences
du dialogue social, une telle unité est bien le moins que
les salariés puissent attendre du syndicalisme. Ils en ont
besoin, car cette unité est gage d’efficacité face à un
patronat et une majorité parlementaire décomplexés.

SOMMAIRE :
- General Electric Medical Systems : les syndicats contestent le système d’évaluation
- Nice : les travailleurs sociaux protestent contre la politique du conseil général
- Seniors : à 62 ans, moins de deux salariés sur dix sont sur le marché du travail
- France Télécom : condamné pour harcèlement moral envers un cadre supérieur
- Retraite complémentaire : l’Agirc déficitaire de près de 600 millions d’euros en 2009
- Grass Valley (Technicolor) : grève pour l’emploi à Rennes et à Brest
- Négociations sociales : le portage salarial sera réservé aux seuls cadres
- Justice : nouvelles actions prévues pour la rentrée
- Jeunes, seniors, logement : le Credoc pointe les inquiétudes des travailleurs sociaux

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