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La lettre 277 de l’UGICT CGT du 26 octobre 2009
mardi 27 octobre 2009, par
ÉDITO : L’INDUSTRIE, L’EMPLOI ? PAS VRAIMENT GLAMOUR COMME SUJET
La manifestation nationale pour le développement industriel
et l’emploi a donc rassemblé jeudi dernier 30 000
personnes venues de tout l’Hexagone. À l’heure o๠les
plans sociaux se multiplient, o๠les conséquences de la
crise sociale font des ravages, au moment o๠le gouvernement
convoque des « États généraux », cette manifestation
a été très injustement maltraitée, voire ignorée, par
les médias. Rares sujets de télévision, maigres dépêches,
faibles reprises, on aurait voulu faire l’impasse, on ne s’y
serait pas mieux pris.
Il est vrai que les médias ont eu fort à faire avec des
sujets infiniment plus chauds. L’avenir d’un jeune cancre
de banlieue avec les dents qui rayent le parquet, contraint
de travailler pour payer ses études.
La colère froide d’un flamboyant ex-Premier ministre que
le père du cancre aurait voulu pendre à un croc de boucher…
et encore quelques gamins atteints par la
grippe… Voilà des vrais sujets qui nécessitent au moins
l’envoi d’une équipe de télévision complète pour faire de
bien jolies images !
L’industrie, l’emploi ? Mais c’est quoi ce sujet à deux
euros ? Ah oui ! Ce sont des figurants d’un mètre soixante
maxi avec de jolis casques en plastique qui opinent du
bonnet derrière l’omniprésident qui
fait ses discours.
En attendant, cette manifestation a
bien rendu compte de l’ampleur et de
l’urgence du problème. Pas une
région épargnée, pas un secteur à
l’abri. Et partout, les mêmes cris de
colère et le sentiment d’être sacrifiés
sur l’autel des dividendes.
Partout l’envie de faire entendre des
propositions pour développer l’industrie,
pérenniser les contrats de
travail, développer de nouvelles productions utiles, faire
financer le développement et la modernisation de l’industrie.
30 000 manifestants à Paris : autant de témoins que
de situations souvent scandaleuses faites de restructurations,
de dépeçages, de licenciements, de mise au rebut
des salariés et du tissu industriel du pays. Ce boycott
médiatique pose une vraie question de démocratie.
« Faut-il alors brà »ler des pneus, des voitures, bloquer des
routes ou des trains pour avoir droit aux gros titres ? De
façon plus profonde, n’y a-t-il pas dans le traitement de
l’actualité sociale un a priori persistant sur l’atonie supposée
du mouvement social depuis la rentrée », s’est interrogé
Bernard Thibault jeudi soir dans un communiqué
transmis aux rédactions. « La CGT considère, pour sa
part, comme problématique ce traitement partial de l’actualité
et de l’actualité sociale en particulier. Un vrai débat
s’impose sur l’information en France », suggère le secrétaire
général de la CGT.
Tout cela nous donne une raison de plus de vous inciter
à regarder France 3 lundi et mercredi soir pour y voir « La
mise à mort du travail ».
On se demande comment un sujet aussi peu glamour a
bien pu se glisser en primetime…
SOMMAIRE :
À voir sur France 3 les 26 et 28 octobre : « La mise à mort du travail »
Emploi des cadres : embauches en berne selon l’APEC
À propos des suicides à France Telecom : indignation syndicale à l’Insee
Ordre infirmier : les syndicats appellent à de nouvelles actions
Pharmacie : GlaxoSmithKline va supprimer 434 emplois en France
Alcatel-Lucent : 1 poste sur 6 en Europe va disparaà®tre
Capgemini : ingénieurs pas chers en Inde
Pôle Emploi : 45 % de grévistes le 20 octobre
Radio France Internationale : le CE veut saisir la justice sur le nouveau plan social
Plan de « départs volontaires » à Air France : les syndicats vont demander une expertise
Rendez-vous Retraites 2010 : le gouvernement entend bien inclure les fonctionnaires
Salariés : la confiance n’est pas de mise
Chômage : des centaines de milliers de chômeurs dans un « halo » statistique
Égalité salariale : Nadine Morano menace de mesures coercitives
Téléchargez la lettre pour la lire, l’afficher en salle des profs !