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Caisse primaire de l’Yonne : A propos de l’arrestation d’un sans-papiers

Déclaration de la confédération et de la fédération CGT des Organismes sociaux

mercredi 11 mars 2009, par CGT Educ’Action 94

Déclaration de la confédération et de la fédération CGT des Organismes sociaux

Depuis le début du mois de mars, le personnel de la Caisse primaire de l’Yonne est stigmatisé, rendu responsable de l’intervention des forces de police et même accusé de délation. Les faits relatés dans la presse sont suffisamment graves pour que la fédération CGT demande à ce que soit rétablie la vérité.
Non aucun salarié de la Cpam d’Auxerre n’a dénoncé un sans papier.

C’est uniquement afin d’éviter une erreur, pour permettre de remettre en main propre le titre d’Aide médicale personnalisée et pour que la personne concernée puisse avoir accès aux soins que le salarié de la Caisse primaire a demandé des précisions à la préfecture.
A la suite de cette demande, les services de la préfecture ont, immédiatement demandé à la police nationale d’intervenir. Il faut préciser que les agents concernés ont fortement contestés cette interpellation qui s’est déroulée dans les locaux de la Caisse primaire.

Pour la CGT il est inacceptable que la police procède à une telle interpellation dans les locaux d’un organisme de Sécurité sociale. Ces méthodes nous rappellent un passé que nous croyions révolus.

Les agents de la Caisse primaire de l’Yonne ont été bouleversés par cette arrestation et se sont sentis pris au piège d’une politique gouvernementale axée sur la répression, la chasse aux sans papiers. Politique dans laquelle l’être humain n’a plus sa place.

Les salariés des organismes sociaux refusent d’être instrumentalisés. Les missions de lutte contre la fraude ne peuvent être confondues avec une quelconque utilisation dans la « chasse aux sans papiers ». La Sécurité sociale et les organismes qui la composent ne peuvent devenir des annexes des services de police. Tout homme ou femme doit pouvoir s’y rendre en sécurité. Le résultat d’une demande sociale ne doit pas être l’interpellation et la mise en centre de rétention.

La fédération dénonce les méthodes employées par le gouvernement pour réaliser les quotas d’expulsions et apporte son soutien aux salariés de la Cpam injustement mis en cause.

Suite à l’intervention de la Cgt au conseil de la Caisse nationale d’Assurance maladie des Travailleurs salariés et au débat qui s’en est suivi, le directeur général s’est engagé à intervenir auprès du ministère de l’Intérieur pour que de tels faits ne se reproduisent plus.

La Cgt considère qu’aucune sanction ne doit être prise à l’encontre de cadres ou d’agents qui refuseraient d’appliquer des instructions contraires à leurs convictions.