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La lettre 341 de l’Ugict Cgt du 28 février 2011
mardi 1er mars 2011, par
ÉDITO : AGIRC/ARRCO : IL VA FALLOIR DURCIR LE TON
On est entrés dans le noyau dur des négociations sur les
retraites complémentaires AGIRC et ARRCO et l’ambiance
s’est tendue la semaine dernière, lors de la cinquième réunion
de négociation, dès lors que les organisations syndicales
de salariés ont amené la question des ressources
des régimes cadres et non cadres qui ont longtemps été
excédentaires, mais qui souffrent aujourd’hui de l’impact
de la crise, de la réduction drastique de la masse salariale
et du chômage. Ils ont été obligés de puiser dans leurs
réserves pour rester à l’équilibre et les taux de rendement
de ces régimes diminuent sous l’effet d’une insuffisante
revalorisation de la valeur du point et du renchérissement
du prix d’achat des points de retraite. Faute de pouvoir
dégager des ressources nouvelles, ces régimes seraient
condamnés à réduire la couverture sociale.
« Le taux de rendement ces 17 dernières années a baissé
de 25% à l’ARRCO et de 30% à l’AGIRC, ce qui a pour
effet une répercussion immédiate d’une ampleur à peu
près égale en termes de taux de remplacement », c’est-à dire
du pourcentage de la retraite versée par rapport au
dernier salaire, a affirmé Éric Aubin qui conduit la délégation
de la CGT. L’un des enjeux de cette négociation, est le sort
qui serait fait aux « avantages familiaux » de ces régimes.
Car le Medef a bien l’intention d’obtenir des contreparties
au maintien de la retraite sans abattement et le retour à un
éventuel rendement constant des régimes. En clair, le
patronat veut imposer de nouveaux reculs sur les droits
des retraités actuels et futurs. Ces régimes attribuent des
majorations de pension pour les parents d’au moins trois
enfants et versent des pensions de réversion aux assurés
ayant perdu leur conjoint.
Actuellement, l’ARRCO améliore de 5 % les pensions des
parents de trois enfants ou plus, tandis que l’AGIRC les
majore de 8 % pour trois enfants, puis de 5 % par enfant
supplémentaire jusqu’à un plafond de 24 %. Le patronat
revendique un alignement sur les règles les plus défavorables.
Outre ces majorations, un avantage conjugal, la pension
de réversion, est aussi au coeur de la négociation. Ces
pensions, attribuées très majoritairement à des femmes,
sont accordées sans conditions de ressources dans les
deux régimes complémentaires et représentent 60 % du
montant des pensions qui auraient été versées au conjoint
décédé (contre 54 % dans le régime de base).
On voit toute l’importance de ces négociations qui font
suite à la bataille menée l’an passé contre la réforme des
retraites. On voit aussi combien il est capital que les salariés
et leurs organisations se saisissent de cette question et
durcissent le ton.
La CGT avait appelé jeudi à des initiatives et des rassemblements.
Rien ne nous condamne à voir les retraites complémentaires
se réduire comme peau de chagrin. D’autant
que les économies exigées par le Medef n’assureront pas
l’équilibre sur le long terme. Des ressources nouvelles doivent
et peuvent être dégagées. Ainsi, il faut revoir la question
des cotisations patronales et l’assiette des cotisations,
car une étude montre que si on soumettait à cotisation la
participation et l’intéressement c’est 2,3 milliards qu’on
ferait rentrer dans les caisses.
SOMMAIRE :
Assystem (sous-traitance Airbus) : ingénieurs en grève pour les salaires
Techniciens supérieurs de la Défense : pour la reconnaissance de leurs qualifications
Thales Alenia Space : revendications salariales sur orbite de grève
La Poste : un appel unitaire à la grève pour le 29 mars
SNCF : 50 000 cartes pétitions sur les salaires remises à la direction
Collectivités territoriales : 13,2 % des agents sont des non titulaires sur emplois permanents
CFDT, CGT, CFTC : solidaires des travailleurs libyens
Les idées du Front national n’ont pas leur place dans la CGT
Congrès de l’UGICT-CGT : un site dédié avec des documents accessibles à tous
Téléchargez la lettre pour la lire, l’afficher en salle des profs !