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29 janvier, le cauchemar de Nicolas
UGICT CGT
lundi 26 janvier 2009, par
* Édito
29 janvier, le cauchemar de Nicolas
* Assurance chômage
la CFE-CGC ne signe pas l’accord
* Enseignement Supérieur et Recherche
manifestation à Paris contre la réforme
* Consommation, répression des fraudes
les personnels de la DGCCRF se mobilisent contre la liquidation
* Maternité du CHU de Bordeaux
grève contre un manque d’effectifs
* Pilotes d’hélicoptères
en grève pour les salaires les 29 et 30 janvier
* NYSE-Euronext
appel à la grève chez l’opérateur de la Bourse de Paris
* Emploi
les chiffres d’intentions d’embauche en berne
* Thalès Alenia Space (Toulouse)
400 salariés manifestent pour les salaires
* Hôpitaux
Bachelot voit des emplois la o๠on les supprime
* Santé
71 % des Français pour accorder des crédits supplémentaires aux hôpitaux
* Fonctionnaires délocalisés
500 statisticiens transférés à Metz au lieu d’un millier
* Audiovisuel public
l’intersyndicale appelle à la grève le 29 janvier
EDITO
Il avait fait rigoler une assistance toute conquise en affirmant
qu’en France désormais, quand il y a une grève, cela ne se
voit pas, tirant fierté de sa méthode de réforme. Mais à quelques
jours de ce qui s’annonce comme la plus forte journée
de mobilisation depuis son élection, ce 29 janvier s’annonce
comme un cauchemar pour le Président, son gouvernement
et le patronat. Pour conjurer les mauvais esprits, Laurence
Parisot se réfugie dans le déni. Interrogée vendredi sur LCI
sur un possible durcissement et la perspective de nombreuses
grèves dans le privé, Mme Parisot a répondu que « non,
pas du tout ». « Que les syndicats aient la capacité de mobiliser,
c’est fort possible, mais je crois que ce serait tout à fait
exagéré d’en tirer des conclusions sur le climat interne aux
entreprises », a-t-elle ajouté. « Des syndicats qui cherchent à
se refaire une santé, une crise économique mondiale dévastatrice
des fondements de l’économie de marché, des partis
d’opposition rivalisant de surenchères (...) : le cocktail de ces
ingrédients est explosif », diagnostique avec un peu plus de
clairvoyance, quant à lui, le patronat de la métallurgie dans
sa revue mensuelle. Clairvoyance sur le caractère explosif de
la période, mais aveuglement quant au contexte singulier du
syndicalisme. Les appels unitaires se multiplient dans de très
nombreuses entreprises et les informations remontées à la Confédération
CGT par les organisations professionnelles et territoriales
témoignent d’un bouillonnement, d’une effervescence. Il semble bien que les salariés soient très remontés et très mobilisés parce que l’unité
est au rendez-vous et parce que le contenu revendicatif (c’est
inédit depuis très longtemps) a été élaboré en commun. « Le
sens du message que portent les organisations syndicales en
direction du gouvernement, des employeurs dans cette phase
de crise aiguë correspond à l’analyse de beaucoup de salariés
», a affirmé Bernard Thibault dans une interview sur RMCBFM
TV vendredi. On aurait tort de ne voir là que stratégies à
courtes vues et petites manoeuvres d’appareils syndicaux. Le pays est profondément taraudé par la colère sociale qui s’exprime dans maints conflits. La crise est profonde, elle est durable et le pire est
encore à venir avec des risques majeurs de recul de nos économies. Mais ce qui est en train de monter très puissamment c’est le rejet des réformes. Non par esprit de confort, mais parce que tout le
monde voit et sent que toutes ces réformes convergent vers l’aggravation de ce que nous subissons.
Prôner une accélération libérale alors que tout montre la faillite du système capitaliste, c’est vraiment prendre l’autoroute à contre-sens.
Pour voir la carte de France des appels à manifester le 29 janvier :
http://www.cgt.fr/spip.php?article35537