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L’accueil des jeunes enfants est une préoccupation majeure des jeunes salariés et notamment des femmes !
Document CGT et pétition
vendredi 28 novembre 2008, par
L’accueil des jeunes enfants est une préoccupation majeure des jeunes salariés et notamment des femmes
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2,5 millions d’enfants de moins de 3 ans doivent être accueillis dans des structures capables d’assurer leur développement. Les parents privilégient les crèches collectives pour la qualité de l’accueil mais le manque de place est criant et ils doivent se rabattre sur d’autres solutions onéreuses et moins satisfaisantes. C’est aussi un enjeu pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Le collectif femmes mixité et l’espace revendicatif ont élaboré un 4 pages accompagné d’une pétition pour permettre aux salariés d’exprimer leurs besoins dans ce domaine. Nous avions admis que dans cette période de campagne prud’homale o๠l’activité revendicative est chargée ce matériel pouvait attendre une période plus propice pour lancer une vraie campagne qui pourrait se terminer par un dépôt de pétitions le 8 mars.
Or cette question est aussi dans l’actualité et le gouvernement communique énormément sur le sujet.
La secrétaire d’Etat chargée de la famille, Nadine Morano a soutenu le 5 novembre dernier la proposition de développer des jardins d’éveil pour les enfants de 2 à 3 ans. Selon elle , ces « structures alternatives entre la crèche et l’école » auraient le mérite « d’améliorer la prise en considération des rythmes des jeunes enfants, tout en offrant la possibilité d’un développement harmonieux ». Après les déclarations de Xavier Darcos sur l’école maternelle, n’est-ce pas la fin de la scolarisation à deux ans ? La différence n’est pas qu’idéologique ou éducative : dévier sur un système entre crèche et école comme une nouvelle sorte de mode de « garde » déplace le financement, une fois de plus, sur les collectivités et les parents. Dans le même temps les crédits du Fonds national d’action sociale, ne permettant de continuer à mener les actions en cours sont discutés dans le PLFSS. Lors de la conférence européenne sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes à Lille, la semaine dernière, elle a également annoncé qu’elle pourrait modifier les textes de telle manière que les assistantes maternelles puissent accueillir 4 enfants et non plus 3 : voilà un façon bien commode d’augmenter l’offre de 25% mais sà »rement pas la qualité de la prise en charge ! Le gouvernement met en place en grande pompe aujourd’hui même un Observatoire de la Parentalité...
ACCUEIL DES JEUNES ENFANTS : CONSTRUIRE UN VÉRITABLE SERVICE PUBLIC ! ( page 4 du document à télécharger ci dessus)
Dans une France qualifiée de « championne d’Europe de la fécondité » et dans laquelle l’activité professionnelle des femmes est élevée, les pouvoirs publics et les acteurs économiques refusent de prendre la mesure des moyens à mettre en oeuvre pour le développement d’un accueil public de qualité pour les jeunes enfants.
Cela coà »terait trop cher à la collectivité ? Faux ! Il s’agit d’une affirmation contestable. Bien au contraire, pour l’avenir de la société du 21e siècle, qui appelle toujours plus de connaissances et de qualifications, investir massivement et qualitativement dans la petite enfance, l’enfance et la jeunesse est une priorité pour le développement de cette société.
Les parents payent cher pour l’accueil de leurs jeunes enfants et pour un type d’accueil qu’ils ne choisissent pas toujours.
Travaillant chacun, père et mère créent des richesses et des services, s’acquittent de cotisations et contributions sociales, d’impôts sur le revenu et d’impôts locaux, de taxes diverses. Ils sont donc en droit d’exiger un accueil de qualité pour leurs enfants. Les enfants, c’est l’avenir, la collectivité doit se mobiliser en leur faveur.
Avec la CGT exigeons :
l’allongement du congé maternité -pré et post natal- à 24 semaines pour les premières et deuxièmes naissances ;
le développement en nombre suffisant de modes d’accueil diversifiés dès la fin du congé maternité, dans le cadre d’un service public de qualité : accueil collectif, familial, au domicile des parents, adapté aux horaires de travail et aux besoins des enfants ;
un accès prioritaire aux parents qui travaillent, sont en formation, en recherche d’emploi ou étudiants ;
l’abaissement des contributions financières parentales, la CGT revendiquant à terme la gratuité du service public ;
la qualité de parents usagers et non employeurs des personnels de la petite enfance ;
pour les parents souhaitant prendre un congé parental court, une rémunération significative en pourcentage du dernier
salaire ;
la mise en place de filières de formation initiale et continue, dans le cadre de l’Education nationale et du service public, pour les personnes désirant accéder aux métiers de la petite enfance ;
le dégagement des financements croisés nécessaires : employeurs, Etat, collectivités territoriales, Sécurité sociale (Caf ).