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Education nationale, Paris, 16 octobre : journée de grève des enseignants du premier degré et du syndicat CGT des animateurs de la ville de Paris

jeudi 16 octobre 2008

SNUipp-FSU, SUD-Education, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SE-UNSA, SNUDI-FO.

Le mépris et l’autoritarisme de Darcos : ça suffit !
1er degré- Tous en grève le 16 octobre !

Cette année scolaire, qualifiée sans ironie « d’année des enseignants » par le Ministre de l’Education nationale, voit se dérouler des attaques sans précédent contre l’école.

La réforme de l’école primaire est mise en place au pas de charge : nouveaux programmes, 108 heures, stages de remise à niveau, service minimum d’accueil, suppression de postes, suppression de la formation...

Dans le même temps, les enseignants subissent au quotidien le mépris de leur hiérarchie dont les propos tenus par X. Darcos sur l’école maternelle sont une illustration parfaite

S’ajoute à ce contexte national déplorable, l’attitude méprisante et zélée de l’Inspecteur de l’académie de Paris. Les manifestations d’autoritarisme de notre IA monnaie courante, mais depuis la rentrée, le phénomène s’accélère et les convocations infondées au rectorat deviennent légions.

Des inégalités imposées d’autorité

108h : l’IA ainsi que certains ICC s’empressent de mettre en place ce dispositif en utilisant toutes les pressions hiérarchiques possibles quitte à utiliser de faux arguments, notamment en ce qui concerne la mise en place des heures de soutien. Les inégalités de traitement entre les circonscriptions sont criantes, ce n’est pas acceptable !

Des réunions syndicales interdites

devant la colère montante des enseignants, l’IA prive les collègues de pouvoir réagir collectivement aux attaques. Il entrave les droits des personnels par l’interdiction des réunions d’information syndicale. La stratégie du « diviser pour mieux régner » est à son point d’orgue.

Il s’agit d’une atteinte sans précédent aux droits syndicaux dans un climat de casse du Service public d’éducation.

Un SMA durci localement

le service minimum d’accueil (SMA) remet en cause le droit de grève des enseignants. Pour sa part, l’IA, estimant sans doute que ce dispositif ne restreignait pas assez les droits des personnels, a interprète de manière abusive les textes ajoutant ainsi de nouvelles obligations aux collègues.

Enfin, l’IA a communiqué à la presse une liste d’écoles o๠plus de 25% des enseignants avaient déclaré leur intention d’être grévistes le 7 octobre. Or, les déclarations d’intention préalable ne doivent servir qu’à la mise en place du service minimum d’accueil (SMA) par la municipalité et non à livrer en pà¢ture les collègues potentiellement grévistes.

Des conditions d’enseignement dégradées à Paris

enfin, autre particularité parisienne : à un mois seulement de la rentrée, les absences non remplacées se multiplient tandis que les postes E dégelés restent vacants... Là encore, l’Inspecteur d’académie devance les désirs de son ministre en bloquant les recrutements sur liste complémentaire. Une fois de plus, l’IA est indifférent face à la dégradation des conditions de travail des enseignants et des conditions d’apprentissage des élèves.

Communiqué du Syndicat C.G. T. des ANIMATEURS de la VILLE DE PARIS et des ADMINISTRATIONS ANNEXES : NON AU SMA !

Les Animateurs des Centres de Loisirs de la Ville de Paris ne sont pas des briseurs de grève !

La CGT Animateurs pense que la grève est un droit inaliénable pour tout salarié, dès lors qu’il estime qu’elle est nécessaire pour défendre ses droits ou les faire progresser.

Remplacer les grévistes, ça n’est pas résoudre le problème soulevé, au contraire, cela vise à limiter la capacité d’action des salariés et de leurs organisations syndicales.

La CGT s’oppose donc à ce que les Animateurs(trices) des Centres de Loisirs se substituent aux enseignants grévistes.

Ajoutons que pour les collègues qui voudraient « s’essayer » à briser la grève, de gros nuages pourraient s’amonceler très vite. D’abord la sécurité des enfants : comment passer lajournée avec, par exemple, 150 enfants quand il yen a habituellement 50 en centre de loisirs. Comment gérer, dès le lendemain, le climat délétère avec l’équipe éducative qui peut ne pas apprécier. ..! ?

M. CHERKI Pascal, Adj oint aux Affaires Scolaires à Paris, a déclaré (Le Monde du 16 juillet 2008) : « Il n y a pas de raison pour que des fonctionnaires municipaux brisent un mouvement de grève de fonctionnaires nationaux ».

Chiche Monsieur le Maire

Nous vous demandons de ne procéder à aucune réquisition de personnels et vous engager à ne procéder à aucune retenue de salaire aux Animateurs qui préféreraient se mettre en grève plutôt qu’aller briser la grève de leurs collègues de l’Education Nationale.


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