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Quel avenir pour la formation continue ?
Déclaration du représentant de la CGT
mardi 17 juin 2008, par
Déclaration du représentant CGT
Conseil académique de la Formation continue
La formation continue répond à une exigence économique et sociale pressante. Elle constitue par ailleurs un important et lucratif marché concurrentiel financé par l’obligation faite aux entreprises de financer la formation professionnelle continue, les engagements de l’Etat, des Régions... L’Education Nationale dispose, avec les GRETA, d’un réseau privilégié d’offres publiques de formation continue et demeure le premier prestataire de la formation continue. Une volonté réelle de la Délégation Académique à la Formation Continue (DAFCO) se dégage pour diversifier et délocaliser au mieux son activité (structures d’accueil, de validation et de formation) auprès du public et des salariés.
L’objectif est une progression de 3 % annuel de l’activité. Un développement important de l’activité des centres pour le bilan et la validation des acquis est à remarquer. L’accès à la formation continue demeure toujours discriminatoire pour les salariés à bas niveau de qualification. La CGT est intervenue à plusieurs reprises pour rappeler l’importance de la demande et l’attente des salariés en terme de reconnaissance des acquis de l’activité professionnelle et sociale. Les GRETA et les DAFCO ont-ils les moyens pour répondre à cette exigence de formation et de validation venant du public et des salariés ?
Pour la CGT, il est clair que les moyens en personnels doivent se développer fortement en terme d’emplois statutaires (ce qui implique que les règles de fonctionnement et de financement des GRETA soient transformées en profondeur). L’autofinancement des GRETA ne peut répondre à la nécessité de préserver et de développer fortement le potentiel humain des acteurs de la formation continue. En effet, cette règle de fonctionnement d’autofinancement a pour conséquences dans notre académie :
la diminution des emplois gagés enseignant (95 en 2003/2004, 66 en 2007/2008),
l’installation d’une précarité avec des enseignants contractuels (180 en 2003/2004, 183 en 2007/2008),
la stagnation du potentiel en CFC (79 en 2003/2004, 78 en 2007/2008).
Au total, le personnel permanent de la formation continue pour notre académie est passé de 611 en 2003/2004 à 572 en 2007/2008, ce qui est une baisse inacceptable au regard de la demande forte des salariés. Dans ces conditions, nous considérons que les GRETA n’ont pas les moyens de fonctionner normalement et de se développer à grande échelle. La reconnaissance de leur mission de service public doit s’accompagner des moyens humains et statutaires indispensables. Vouloir développer la formation continue sans cette reconnaissance constitue un leurre et bloque toute perspective d’un rapprochement réel, durable et indispensable avec la formation initiale. Il faut poursuivre et activer les conditions de la mise en place d’une formation continue publique de qualité et prendre en compte les revendications légitimes des personnels pour reconnaitre pleinement leur qualification et stabiliser leur emploi.
La CGT milite pour un service public de formation continue ayant ses propres moyens tout en regroupant les structures existantes. Dans ce contexte nous considérons que les GRETA avec un autre fonctionnement et l’AFPA peuvent constituer une ossature fiable de ce service public de formation continue amené à se développer fortement avec la formation dite "tout au long de la vie".