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Après le 22 mai, la balle est dans le camp de François Fillon !

Lettre 217 de l’UGICT CGT

jeudi 29 mai 2008, par CGT Educ’Action 94

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Édito : Après le 22 mai, la balle est dans la camp de François Fillon

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L’édito ....Après le 22 mai, la balle est dans le camp de François Fillon

On va s’épargner les paraboles tennistiques même si Roland Garros a commencé ce week-end. Mais quand même, on doit bien s’en réjouir, le service a été puissant. La balle est dans le camp de l’exécutif, lancée par les 135 manifestations qui ont rassemblé plus de 700 000 personnes partout dans le pays.

La mobilisation du 22 mai pour la défense du système de retraite solidaire est un incontestable succès. Gouvernement et patronat voulaient prendre leurs désirs pour la réalité et pariaient sur une journée d’action en « demi-teinte ». Les salariés leur ont clairement répondu avec un nombre de manifestants équivalent à la mobilisation du 3 avril 2003, face aux orientations de François Fillon.

Les cortèges ont été marqués par une participation majoritaire des salariés du privé et notamment beaucoup d’ingénieurs, cadres, techniciens, agents de maà®trise, une forte représentation des jeunes actifs et étudiants. Une part toujours importante de retraités. Des milliers d’arrêts de travail.

Ils ont dit clairement leur refus d’un passage de la durée de cotisation à 41 ans, de la baisse programmée des pensions et de la montée des inégalités vis-à -vis de la retraite. Ils ont aussi exigé la prise en compte des années d’études dans le calcul de la retraite pour tenir compte de la progression des qualifications.

Pour la CGT qui avait initié le mouvement le 29 mars dernier, c’est une étape importante qui vient d’être franchie dans un processus de mobilisation. L’unité a incontestablement permis de mobiliser plus largement que les fois précédentes et particulièrement dans le secteur privé.

Pour autant, les organisations syndicales conservent des approches différentes sur la question des retraites. Mais ce qui les réunit a cette fois été plus fort. Le débat ne peut plus être escamoté par le gouvernement et le Medef. La seule hypothèse de l’allongement de la durée de cotisations est rejetée car elle est perçue d’une part, comme inefficace pour redresser la situation et socialement très injuste. La question de l’emploi des salariés à¢gés est posée avec tellement de forces, que toutes les interventions sur ce sujet de la part du gouvernement et du Medef ressemblent à des incantations ou pire à des vœux pieux.

Assurément, le rendez-vous 2008 ne se passe pas comme Nicolas Sarkozy l’avait rêvé. L’exécutif devra en rabattre et le gouvernement ne pourra pas plus longtemps esquiver l’exigence d’une réelle négociation sur l’avenir de notre système de retraite en acceptant d’examiner l’ensemble des propositions formulées par les organisations syndicales. Ces dernières peuvent à juste titre apprécier la mobilisation de jeudi comme un encouragement à poursuivre. Elles auront la responsabilité de définir de nouvelles étapes.

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