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CGT Educ Action académie de Créteil

Le 22 mai, tous en grève et le 24, dans la rue - Préparons la reconduction pour un tous ensemble

Pour nos retraites, nos revendications dans l’éducation et les services publics

mardi 20 mai 2008, par CGT Educ’Action 94

Depuis plusieurs semaines, élèves, enseignants et parents sont mobilisés contre la suppression de 11200 postes d’enseignants à la rentrée 2008 (et la suppression programmée de plus de 80 000 postes pour les 4 années suivantes dans le cadre de la RGPP) et contre la généralisation du bac pro en 3 ans.

Le 15 mai, près de 60% des personnels de l’éducation nationale étaient en grève, plus de 400 000 personnes manifestaient dans près de 150 villes avec des cortèges éducation qui rassemblaient la moitié des manifestants au moins. A Paris, c’est 60000 lycéens, enseignants et fonctionnaires qui ont manifesté pendant plus de 5 heures pour exiger des réponses à nos revendications.

Face à cette mobilisation, Darcos a pendant plusieurs semaines misé sur son pourrissement en refusant toute discussion, en réprimant les lycéens qui étaient dans l’action. Stratégie perdante puisque la mobilisation n’a cessé de s’amplifier.

Puis en annonçant aux organisations lycéennes, le seul recrutement de 1500 assistants d’éducation, il avait cru pouvoir éteindre la mobilisation sans céder sur les revendications et sans revenir sur les suppressions de poste de cette année. Cette opération a elle aussi échoué. Aujourd’hui plutôt que de répondre aux revendications, Sarkozy et son gouvernement préfère s’en prendre au droit de grève. Ils cherchent à détourner l’attention de leur politique de casse des services publics et de l’éducation à opposer l’opinion pourtant favorable aux revendications à notre mobilisation, à affaiblir les moyens de riposte des acteurs de l’éducation, personnels et lycéens, fortement en lutte ces dernières années et depuis 4 mois


Pourtant les effets de leur politique sont à présent bien connus et contestés :

Dans le second degré , ce budget va amener une montée des effectifs par classe, des suppressions d’options, des difficultés accrues à l’inscription pour les lycéens. La généralisation du bac pro en 3 ans, au lieu de 4, a pour but principal de récupérer des postes dans les LP, elle entraà®nera des fermetures de BEP, la disparition de certaines filières et la déprofessionnalisation du bac pro… La multiplication des heures supplémentaires (d’ailleurs refusées par de nombreux enseignants) amène une dégradation des conditions de travail et donc une baisse de la qualité de l’enseignement. Bref, c’est la possibilité pour chaque jeune de réussir au mieux sa scolarité et sa formation qui est remise en cause.

Dans le premier degré. La suppression de 3 heures d’enseignement hebdomadaire et leur retour sous forme annualisée ne répond pas aux besoins des élèves en difficulté. La réforme des programmes marque une régression pédagogique, alors que les précédents programmes de 2002 avaient été élaborés en concertation et n’étaient pas remis en cause par les enseignants.

Pour les enseignants et l’ensemble de la fonction publique , dans son objectif de suppression de 200000 postes en 4 ans, ce gouvernement entend détruire les statuts. Du livre blanc au rapport Pochard, en passant par la RGPP et la loi sur la mobilité, les objectifs sont les mêmes : précariser davantage les personnels, les obliger à accepter n’importe quel poste (temps partiel imposé, postes partagés sur plusieurs missions et fonctions publiques, recours à l’intérim, augmentation du temps de travail…) et permettre les licenciements massifs.

C’est à une casse généralisée des services publics et de l’éducation que s’attelle ce gouvernement. Dans le même temps, pour l’ensemble des salariés, Sarkozy veut passer en force la durée de cotisation pour les retraites à 41 années. Cela aggraverait considérablement les choix libéraux qui guident les réformes successives depuis 1993.

Sanctionné par les urnes en mars, aujourd’hui confrontés à des mobilisations croissantes (éducation, fonction publique, sans-papiers, salaires…), le gouvernement n’a vraiment pas les coudées franches pour faire passer sa politique.


Pour la CGT-Educ’action académie de Créteil, c’est le moment d’agir.

Nous appelons les personnels à s’inscrire massivement par la grève dans la journée d’action interprofessionnelle du jeudi 22 mai pour les retraites, les salaires et l’emploi, en y portant également nos revendications.

Le samedi 24 mai, avec les parents d’élèves, nous appelons à manifester pour défendre une autre idée du service public d’éducation.

Dans cette épreuve de force avec le pouvoir, il est indispensable d’accélérer les rythmes de mobilisation. Avec l’assemblée générale des établissements d’ile-de-France, nous appelons à tenir partout, dans les localités et les établissements, des assemblées générales pour préparer la reconduction de la grève. Dans un nombre croissant d’établissements et d’écoles, dans le 31, le 44, le 75, le 92 nord, le 93, la grève reconductible est décidée.

Par l’amplification de notre mobilisation, nous avons les moyens de mettre le gouvernement en échec sur ses projets, de faire gagner nos revendications et d’avancer pour l’amélioration du système éducatif et des services publics.


22 mai : grève dans le cadre de la journée nationale interprofessionnelle et unitaire de défense des retraites 14h00 Bastille

24 mai : manifestation régionale en convergence avec les parents 14h30 Luxembourg

Dans tous les établissements, les localités, préparons ensemble reconduction de la grève, pour construire un mouvement puissant permettant de gagner. Déjà dans plusieurs départements, des écoles et établissements ont décidé de s’engager dans une grève reconductible.

Tous ensemble pour exiger :

- Un collectif budgétaire permettant un service public d’éducation premier et second degré de qualité qui permette le maintien des postes, la transformation des HSA en postes et la création des postes nécessaires

- Le retrait de toutes les mesures régressives dans l’éducation et la non-prise en compte des conclusions du rapport Pochard

- Contre la suppression des BEP et la généralisation du bac pro en 3 ans

- Pour des services publics de qualité, le retrait de la RGPP et de la loi sur la mobilité

- L’ouverture de vraies négociations sur l’amélioration des conditions de travail avec par exemple une réduction du temps de travail (réduction du temps de présence élève pour une amélioration de leurs conditions de travail, intégrant les concertations dans le temps de travail),

- le réemploi et la titularisation de tous les précaires sans condition

- une augmentation de salaire tout de suite pour compenser la perte de notre pouvoir d’achat

- Le retour à 37,5 annuités pour tous (privé et public) avec la garantie d’une retraite à taux plein à 60 ans