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Congrès de l’Union Nationale CGT-Educ’Action - du 9 au 13 mai 2005

Projet de résolution n° 4 : Un outil syndical pour porter notre démarche et gagner en efficacité

mardi 29 mars 2005, par CGT Educ’Action 94

1. LA SYNDICALISATION, ÉLÉMENT ESSENTIEL DU RAPPORT DE FORCE

2. Pour faire face aux enjeux revendicatifs, contribuer
aux mobilisations et à leur élargissement, la
syndicalisation est un élément essentiel pour la construction du rapport de force.

3. Pour la CGT, cela se pose, à la fois en termes
d’augmentation du nombre de syndiqués, de bases
syndicales et d’implication permanente dans l’activité
du syndicat.

4. La progression constante du nombre d’adhésions enregistrées depuis plusieurs années confirme le regain
d’intérêt des salariés pour la CGT.

5. Le départ à la retraite d’un nombre important d’adhérents conjugué à la difficulté de suivre nombre de syndiqués du fait de la précarité et d’une mobilité croissante des salariés freinent le renforcement.

6. Dès lors, les questions de continuité syndicale se posent pour les actifs comme pour les retraités.

7. Un million d’adhérents pour concrétiser de nouvelles
conquêtes sociales, telle est notre décision commune
au 47e congrès confédéral.

8. La CGT compte 700 000 adhérents dont 20 % de retraités. 27 % sont des femmes. 60 % des adhérents ont
plus de 40 ans.

9. L’UNSEN compte 10 445 adhérents dont 15 % de
retraités. 46 % sont des femmes, alors qu’elles représentent 64 % des personnels.

10. Depuis 10 ans, elle enregistre une progression constante de ses effectifs.

11. Cette situation recouvre des inégalités. Sur cette période, 17 SDEN ont moins de syndiqués.

12. Gagner le pari de la syndicalisation, appelle à revisiter la qualité de la vie syndicale à tous les niveaux de notre organisation, à développer un syndicalisme au plus près des syndiqués et des personnels favorisant leur engagement.

13. Notre présence dans les IUFM est essentielle pour
nous renforcer.

14. Cela doit être l’objectif prioritaire de toutes les directions syndicales.

15. "DÈS LORS QU’ON EST SYNDIQUÉ, ON NE DOIT PLUS ÊTRE ISOLÉ !"

16. Il est nécessaire de ne pas couper les syndiqués isolés et les petites sections de la réflexion collective et de l’action.

17. Cela impose de faire évoluer nos modes de fonctionnement et de structuration.

18. Il est de la responsabilité des SDEN de les organiser
en les regroupant dans une section syndicale locale au
niveau d’une commune ou d’un groupement de communes.

19. Cette réalité ne doit pas nous faire abandonner la nécessité d’améliorer la qualité de la vie syndicale dans
l’école, l’établissement scolaire en lien avec les autres
syndicats CGT présents : ceux des services publics
dans les écoles et le SGPEN dans le secondaire.

20. Au niveau d’un territoire, les coopérations sont à développer avec les syndicats CGT dans l’Union locale
(UL), l’Union départementale (UD).

21. Des instances s’étoffent ou se créent. La CGT y est
présente. Il s’agit, par exemple, des conseils de développement de pays ou d’agglomérations ou du comité
économique social régional.

22. L’École, la formation professionnelle, l’université
relèvent de leurs compétences.

23. Cela implique de notre part un travail en commun
avec les UL, l’UD, le comité régional CGT pour bà¢tir
ensemble des propositions, pour impulser ensemble
des actions.

24. Cela nécessite un engagement des militants et des syndiqués au sein de la FERC, notamment dans les collectifs locaux.

25. Des exemples :

26. • La formation professionnelle relève à la fois des syndiqués des SDEN (formation initiale et GRETA), des
syndiqués de l’AFPA et de la FERC-Sup.

27. • La future loi sur la réforme universitaire nous concerne au même titre que les camarades de l’enseignement supérieur.

28. • L’activité amorcée avec les camarades de
l’enseignement privé doit être développée.

29. "DÈS LORS QU’ON EST SYNDIQUÉ, ON S’EXPRIME, ON DÉBAT, ON DÉCIDE"

30. Le syndiqué doit pouvoir s’exprimer, confronter ses
idées avec les autres syndiqués.

31. Pour y parvenir, il a besoin de posséder les éléments
qui lui permettront d’étayer son analyse.

32. Nous devons tendre vers ce débat collectif, régulier
et large.

33. Nous devons créer les conditions pour que tout nouvel
adhérent puisse acquérir les connaissances, les
pratiques pour s’intégrer à la vie de l’organisation et
qu’il ait envie d’y participer.

34. Trop souvent nous sommes en nombre insuffisant pour
construire efficacement le syndicat. Un nouveau mode
de vie syndicale est à construire. Il doit tenir compte
de ce que chacun est prêt à faire. La question de l’engagement
personnel est à poser dans un cadre collectif.

35. Nous avons souvent un a priori sur les compétences
des nouveaux syndiqués. Donnons-leur des responsabilités
en les aidant à prendre leur place dans le syndicat.

36. "DÈS LORS QU’ON EST SYNDIQUÉ, POUR S’EXPRIMER, DÉBATTRE ET DÉCIDER, ON A DES DROITS"

37. Etre syndiqué, c’est avoir le droit d’être informé.

38. L’information est indispensable pour se faire sa propre opinion, pour pouvoir débattre et prendre part
aux décisions (Charte de la vie syndicale du 47e congrès
de la CGT).

39. Aujourd’hui, de très nombreuses publications émanant
de différentes instances sont réalisées, pourtant
nombre d’entre elles ne parviennent pas aux syndiqués.

40. L’ensemble des publications, dans leur diversité, doivent être largement diffusées auprès d’eux comme
auprès des personnels.

Perspectives Education, Formation est le
journal de l’UNSEN. Le Lien, celui de la Fédération de l’Education, de la Recherche et de la Culture. Ils sont adressés à tous les adhérents.

Les publications émanant des syndicats départementaux et régionaux apportent des compléments d’information et d’analyse.

Sur 2982 bases syndicales dans les écoles, collèges et lycées : 1481 ne comptent qu’un seul syndiqué, 240 ont plus de 10 syndiqués.

41. Afin de permettre le développement des publications
confédérales, les SDEN doivent animer une campagne
permanente d’abonnements.

42. Etre syndiqué, c’est avoir droit à une formation syndicale.

43. La formation syndicale doit être proposée à chaque
syndiqué pour lui permettre de construire sa propre
réflexion, le mettre en situation de participer à l’activité et d’accéder à des responsabilités.

44. Des stages d’accueil, des formations syndicales générales et spécifiques sont organisés par les structures. Chaque syndiqué doit pouvoir y accéder.

45. Etre syndiqué, c’est parfois être mandaté

46. Démocratiquement on débat, des votes ont lieu, des
décisions sont prises, des syndiqués sont mandatés
pour les mettre en oeuvre. Afin de définir ses orientations,
le syndicat se réunit en congrès en application
de ses statuts.

47. Etre syndiqué, c’est avoir du temps pour participer :

48. Des autorisations d’absence sont prévues pour
participer aux réunions des différentes structures de
nos organisations professionnelles (SDEN, UASEN,
UNSEN, FERC) et interprofessionnelles (UL, UD,
confédération dont l’UGICT).

49. "DÈS LORS QUE L’ON EST SYNDIQUÉ, ACTIF OU RETRAITÉ, ON A BESOIN DE S’ORGANISER POUR AGIR"

50. L’organisation de base est la section syndicale d’école, d’établissement ou la section locale. Ce sont les lieux o๠se mène l’activité nécessaire à la construction des revendications et à la mobilisation des personnels. Elle est aussi facteur de syndicalisation. Elle implique des réunions périodiques régulières entre cégétistes. Ces réunions doivent être impulsées, suivies et aidées par les SDEN.

51. Sans organisation, cette activité perd son efficacité.

52. STRUCTURATION ET FONCTIONNEMENT DE LA CGT-EDUC’ACTION

53. LE SDEN-CGT, STRUCTURE DE RÉFÉRENCE POUR LE SYNDIQUÉ

54. La mobilité des personnels conduit les syndiqués à 
changer de lieu de travail ce qui peut les amener à 
passer d’une section syndicale structurée, à l’absence
pure et simple de structure CGT avec le risque de
désyndicalisation. Cela donne des responsabilités particulières
au syndicat départemental, structure de référence
pour le syndiqué.

55. La mise en œuvre des orientations du syndicat induit
la nécessité d’une organisation rigoureuse des directions.

56. Celles-ci doivent être élargies au maximum en faisant
appel à toutes les compétences, les motivations, les
disponibilités, favorisant ainsi une plus grande répartition des responsabilités et l’efficacité du travail collectif.

57. Les responsabilités doivent être différenciées et les
camarades en charge de celles-ci doivent être formés.

58. Les instances de direction doivent se réunir régulièrement définir des priorités, élaborer des plans de travail et prendre des mesures d’organisation, d’impulsion et de suivi.

59. Les SDEN se coordonnent au plan académique ou
régional.

60. En décidant d’organiser des assises de la vie syndicale dans les départements et les académies, l’UNSEN
souligne l’importance de ces questions pour la vie et
le développement de toute la CGT. Cette initiative
doit se poursuivre et se généraliser.

61. Le renforcement

62. Plus 4000 adhérents d’ici à 2006, c’est l’objectif que doit se fixer l’UNSEN et ses syndicats pour s’inscrire dans l’objectif du million d’adhérents décidé par le 47e congrès.

63. Dès lors, le renforcement du syndicat doit être l’affaire de toutes les directions syndicales, de tous les syndiqués.

64. La diffusion de l’information

65. Afin d’assurer l’acheminement de l’information au
syndiqué, les SDEN doivent procéder à l’actualisation
permanente du fichier adhérents.

66. Les moyens modernes de communication ; site
internet, courrier électronique dont l’UNSEN-CGT,
la FERC et la CGT se sont dotés, sont autant d’outils
nécessaires pour développer la réflexion collective.

67. Le cogitiel

68. Ce dispositif informatique répond à la décision du 46e congrès de la CGT de construire un fichier
confédéralisé des syndiqués.

69. Convaincues de la nécessité de s’y intégrer, l’UNSEN
et la FERC se sont engagées dans la phase
d’harmonisation de leurs différents fichiers ; phase
préliminaire à la réalisation de l’outil qui permettra
aux SDEN de transférer en bloc leurs fichiers actuels
sur le cogitiel.

70. L’UNSEN, UNION NATIONALE DES SDEN

71. Il est normal de réfléchir à l’articulation UNSEN/
SDEN.

72. La circulation des informations conditionne cette
articulation. Cela nécessite la mise en place d’un
véritable dispositif qui favorise ces échanges.

73. Les SDEN dans l’UNSEN définissent les orientations
en congrès et les repères revendicatifs dans le cadre du
Conseil National de l’Union (CNU).

74. Le CNU et la Commission Exécutive (CE) de
l’UNSEN mettent en œuvre les orientations décidées.
Le bureau de l’Union est leur exécutif.

75. L’UNSEN représente les SDEN au niveau du ministère
et des instances nationales.

76. L’activité spécifique et catégorielle est menée au travers des pôles, des collectifs, du GNPID, de la section nationale des retraités, organisés dans l’UNSEN. Elle alimente l’activité des SDEN et est alimentée par elle.

77. Les pôles

78. Les pôles (Ecole, Collège, Lycée, Formation Technologique et Professionnelle) sont des groupes de travail permanents permettant de mieux appréhender les différents niveaux de revendications (catégoriel, transversal) et de répondre ainsi, au plus près, aux attentes de l’ensemble des syndiqués dans toutes leurs diversités professionnelles.

79. Ils sont animés par des membres de la commission
exécutive nationale et des militants départementaux
et académiques.

80. L’activité des pôles permet la mise en forme de propositions,
de revendications et d’actions.

81. Le suivi et la coordination des pôles sont placés sous
la responsabilité de la commission exécutive et du CNU.

82. Ils doivent trouver leur prolongement dans l’activité
des SDEN.

83. Les collectifs

84. Pour répondre aux besoins de l’activité spécifique ou
catégorielle, des collectifs existent : IUFM, CPE, documentalistes,
AIS... D’autres peuvent être créés en
fonction des besoins au niveau national ou des départements.

85. Le GNPID

86. Compte tenu de leur dispersion, de la spécificité de
leur fonction, de la situation particulière que génèrent
les liens hiérarchiques qu’ils ont avec les autres
catégories de personnels et les contradictions que cela
peut entraà®ner, les personnels d’inspection et de
direction, syndiqués à l’UNSEN, se sont dotés, au
plan national, d’une structure : le Groupement
National des Personnels d’Inspection et de Direction
(GNPID).

87. Les adhérents du GNPID doivent être associés à l’activité
du SDEN.

88. La section nationale des retraités.

89. Pour les retraités de nos catégories, les besoins d’échanger
et d’agir pour faire prendre en compte leurs revendications
sont les mêmes que pour les actifs. Des revendications
leur sont communes avec les retraités
des autres secteurs, d’autres découlent de leur origine
professionnelle. Leur activité doit être structurée au
niveau départemental ou académique. Leur syndicat
est leur SDEN d’origine ou le SDEN correspondant à 
leur lieu d’habitation.

90. DE LA FÉDÉRATION À L’INTERPRO

91. L’activité fédérale

92. Il y a des avancées au plan national et local avec
une participation plus large dans la vie fédérale,
une meilleure intégration dans l’élaboration de
la réflexion de la fédération, dans son organisation,
dans son expression. C’est ainsi que se réalisent
les convergences et que se construisent des
outils communs (formation syndicale, fichiers,
activité internationale...).
93. La mise en place de collectifs locaux doit se poursuivre
à partir de besoins identifiés.

94. L’activité interprofessionnelle

95. Elle permet, pour chaque niveau structurel,
Union locale, Union départementale ou Comité
régional, de rapprocher, dans un même territoire,
les différents secteurs professionnels.

96. Elle est un facteur de déploiement en direction
des écoles, collèges, lycées, IUFM et d’une
meilleure prise en compte, par tous, des questions
de formation et d’éducation.

97. Elle est à développer dans le comité régional
pour permettre la présence de la CGT ainsi que
ses expressions et interventions dans les différentes
instances institutionnelles régionales.

98. Ce sont ces solidarités revendicatives que les
syndiqués attendent du syndicalisme CGT.

99. L’UGICT

100. Les niveaux de qualification des personnels d’enseignement, d’éducation, d’orientation et de direction sont ceux des ingénieurs, cadres et techniciens.
Des convergences revendicatives sont
à construire. Elles s’expriment dans l’Union
Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens
(UGICT).

101. La participation de syndiqués de l’éducation nationale
à l’activité des commissions départementales
de l’UGICT y contribuera.

102. L’UGFF

103. Pour répondre aux besoins de l’activité revendicative
propres aux fonctionnaires de l’Etat,
l’UNSEN participe au fonctionnement et au développement
de l’Union Générale des Fédérations
de Fonctionnaires (UGFF).

104. L’UGFF et ses collectifs départementaux sont un
moyen d’impulsion et de coordination de l’activité
syndicale sur ces secteurs.

105. LE FINANCEMENT DE L’ORGANISATION

106. Pour mettre en œuvre les orientations décidées,
l’implication des syndiqués est essentielle. Mais
cela ne peut se faire sans moyens financiers.

107. Les cotisations des adhérents financent toutes les
structures de la CGT.

108. Elles sont un élément de leur vie démocratique et
de leur indépendance.

109. Tous les syndicats doivent mener une politique
financière.

110. Les syndiqués doivent être sensibilisés à ces questions.

111. La politique financière doit être à l’ordre du jour
de toutes nos réunions afin que les membres des
directions syndicales s’impliquent dans sa mise
en œuvre :

112. • organisent la collecte des cotisations, développent
le prélèvement automatique de celles-ci ;

113. • fassent cotiser à 1 % du salaire net conformément
aux statuts de la CGT, à raison de 12 timbres par an, par adhérent.

114. Pour permettre une activité permanente de toute
l’organisation, les SDEN doivent régler, chaque mois à l’UNSEN, leur part de reversement de cotisations.

115. Conformément à la décision du 47e congrès confédéral, nous devons accélérer la mise en œuvre
du processus de construction du nouveau système
de répartition des cotisations, une des premières
étapes est la réalisation d’un exercice blanc.

116. Un prochain congrès confédéral validera le dispositif final et décidera des modalités de sa mise
en place.