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Égalité salariale entre les femmes et les hommes : c’est le moment !

Appel de la CGT pour le 8 mars 2005

lundi 7 mars 2005, par CGT Educ’Action 94

La loi du 9 mai 2001 relative à l’égalité professionnelle entre les hommes et
les femmes fait suite à un rapport concernant la mise en exergue des inégalités
persistantes entre hommes et femmes sur les lieux de travail en terme
d’embauche, de salaire, d’accès à la formation ou d’évolution des carrières. En
ce sens, elle améliore la loi « Roudy » du 13 juillet 1983 sur l’égalité professionnelle.

L’Accord national interprofessionnel du 1er mars 2004, signé par toutes les organisations syndicales confédérées est une nouvelle ressource
pour la négociation. Il s’appuie sur le
rapport écrit de situation comparé entre les
hommes et les femmes de l’entreprise.

Les parties signataires de l’accord ont réaffirmé
leur volonté de voir s’appliquer effectivement
le principe de l’égalité de rémunération entre
les hommes et les femmes pour un travail de
même valeur.

Le respect de ce principe constitue un élément
essentiel de la dynamique d’égalité professionnelle
et de mixité des emplois indispensable au
développement économique de notre société et
à la reconnaissance de la place des femmes
dans le monde du travail.

Les inégalités de rémunérations qui persistent
entre les hommes et les femmes ont de nombreuses
causes bien identifiées tenant à la fois à 
des effets de secteur et de structure.

L’Insee estime à 5 % l’écart résiduel qui, ne
pouvant être expliqué par ces faits, apparaà®t
comme discriminatoire (source Insee 2000).
Dans les entreprises, les femmes devraient donc
bénéficier d’une augmentation moyenne de
salaire d’au moins 5 %. Des actions positives
sont à mettre en œuvre pour réduire puis supprimer
l’écart salarial.

Nous attendons de l’application de ses dispositions
une réduction significative de cet écart à moyen terme. C’est pourquoi, l’annonce faite
par Jacques Chirac d’une prochaine loi sur
l’égalité salariale entre les hommes et les
femmes ne peut que nous conforter dans l’idée
qu’avant de légiférer, il est indispensable de
faire appliquer les lois existantes dans les entreprises
 !

Et quoiqu’en dise Monsieur Seillière, il est tout
à fait possible et il est amplement justifié de procéder à un partage de la valeur ajoutée plus favorable aux salarié(e)s quand les grandes entreprises françaises annoncent des profits fabuleux pour l’année 2004.

L’Ani contient des mesures d’application
immédiate notamment :
- l’article 10 qui porte sur l’organisation du
travail non discriminante par une autre
répartition des tà¢ches et par la redéfinition
des intitulés de poste. Cet article permet
d’agir sur une des causes source d’inégalité
salariale ;
- l’article 12 qui porte sur l’écart résiduel de
5 % dans la rémunération entre les femmes
et les hommes. Ecart résiduel qui est enfin
reconnu comme discriminatoire. On peut
agir immédiatement dessus dès lors que
toutes les autres causes d’inégalités ont été
identifiées. Rattrapage des salaires, des formations et réparation Appréhender le contenu de l’accord
pour développer la négociation
annuelle obligatoire sur les salaires

Prendre l’initiative de négociation annuelle obligatoire
n’est pas seulement exercer un droit. C’est aussi l’occasion d’affirmer que nous ne sommes pas prêt(e)s à « marchander » nos droits sociaux contre une hypothétique
augmentation de salaire car, un accord est un acquis
social !

C’est pourquoi, à l’occasion du 8 mars, journée internationale
des droits de la femme et de l’égalité professionnelle,
la Cgt appelle, dans un processus unitaire,
chacun(e) à créer dans chaque entreprise, les conditions
d’ouverture de négociations annuelles obligatoires.
Ce 8 mars 2005 marquera aussi le lancement de
la 2e Marche mondiale des Femmes contre les
violences et la pauvreté.

La Marche mondiale des Femmes et le Collectif national
pour les Droits des Femmes (dont nous sommes
membres) organise une manifestation nocturne et appellent
toutes et tous à porter nos revendications dans la rue.

Nous marcherons pour :
- de vrais emplois avec de vrais salaires, sans discrimination
 ;
- le maintien de la réduction du temps de travail ;
- le développement des services publics de qualité et de
proximité : santé, éducation, garde des enfants... ;
- un logement décent avec un loyer accessible, y compris
pour les plus démuni(e)s, etc. ;
- la solidarité avec les femmes en France, en Europe et
dans le monde.

Contre :
- la précarité, le temps partiel subi ;
- les violences faites aux femmes au travail et dans la
vie ;
- la domination masculine, l’exploitation...

Un rendez-vous est fixé : Place de Clichy à 18
heures, arrivée Place Jules Joffrin pour la région
parisienne.
D’autres rendez-vous sont prévus en province, notamment
à Marseille. L’étape européenne de la Marche aura
lieu à Marseille les 27 et 28 mai prochains.

Tous concernés

Au moment o๠les remises en cause contre les 35 h, la
retraite, la Sécurité sociale, Ivg... se multiplient, alors que
les bénéfices explosent, c’est le monde du travail qui paie
le prix le plus fort et les femmes plus particulièrement :
chômage élevé, précarité banalisé, des salaires bloqués.

C’est pourquoi nous serons nombreuses, nombreux, le 10 mars 2005 à la
manifestation pour des négociations salariales gagnantes, le maintien du processus
de réduction du temps de travail, la garantie du droit du travail pour
tous. Femmes, hommes, chômeurs, chômeuses, retraité(e)s, du public comme
du privé, ensemble, franchissons cette nouvelle étape pour amplifier l’action
et gagner sur nos revendications.