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SYNDICAT DES AVOCATS DE FRANCE : Communiqué de presse

Sans papiers : Les travailleurs en grève pour les régularisations

jeudi 24 avril 2008, par CGT Educ’Action 94

SYNDICAT DES AVOCATS DE FRANCE

COMMUNIQUE

Sans papiers

Les travailleurs en grève pour les régularisations

Le 13 février 2008, les cuisiniers "sans-papiers" du restaurant « La Grande Armée » se sont mis en grève pour exiger leur régularisation.

Six jours après, sept d’entre eux ont été régularisés en application de la circulaire gouvernementale du 7 janvier 2008.

Le 15 avril 2008, ce sont plus de 200 travailleurs sans-papiers qui entament une nouvelle grève sur leurs lieux de travail.

Leur but : la régularisation des dizaines de milliers d’autres "sans-papiers" vivant et travaillant en France.

Parallèlement, le patronat de l’hôtellerie-restauration soutient le mouvement des salariés « sanspapiers » et les employeurs créent un lobby en vue d’obtenir la régularisation de leurs employés.

Il est notoire que les travailleurs "sans-papiers" occupent les emplois dans les 150 métiers dits « en tension » (restauration, BTP, nettoyage, jardinage, aide à la personne…).

Le manque de main-d’œuvre ne fait plus aucun doute.

Pourtant, dans le même temps, le gouvernement les empêche de travailler en leur interdisant les emplois inclus dans la liste des 150 métiers, et en obligeant les employeurs à licencier leurs salariés
en situation irrégulière.

Le ministre de l’immigration enjoint aux préfectures d’apprécier, « au cas par cas, les demandes de régularisation en prenant en compte les tensions existantes dans certains secteurs », et exige que
l’application de l’article 40 reste marginale.

Selon ces termes, « il n’est pas question de pourvoir les
besoins économiques par la régularisation de sans-papiers ».

Or, la grande majorité d’entre eux munie de feuilles de paie, déclare ses impôts et cotise aux caisses d’assurance maladie, retraite, ASSEDIC…, sans pouvoir prétendre en avoir le bénéfice.

Le SAF, à l’instar de la CGT, dénonce cette hypocrisie.

Le SAF exige que les travailleurs "sans papiers" soient régularisés.

Paris, le 22 avril 2008