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Notre camarade Rodolphe est libre mais toujours sous le coup de poursuites Halte aux violences policières et à la répression !

dimanche 6 avril 2008, par CGT Educ’Action 94

Défendons notre camarade victime de la répression policière

Rassemblement le 17 avril à 9h devant le Palais de Justice de Paris

Rodolphe Juge, enseignant au Lycée Denis Papin à La Courneuve (93),arrêté par la police le jeudi 3 avril, lors des manifestations des personnels et des lycéens contre les suppressions de postes et de toutes les mesures de destruction de l’Education Nationale, a été déféré cet après-midi au parquet.

Rappelons que notre camarade, plusieurs témoignages l’attestent, a été arrêté arbitrairement et sans aucune raison. La forte mobilisation devant le Palais de Justice de Paris a contribué au renvoi de l’affaire au 17 avril 2008 à 9 heures.

La FERC-CGT, l’UNSEN-CGT appellent au rassemblement le 17 avril devant le Palais de Justice pour soutenir notre camarade.

Nos organisations rappellent que la répression contre les lycéens et les personnels mobilisés ne saurait constituer un mode de gouvernement et encore moins d’éducation. Cette jeunesse qui se mobilise pour son avenir, mérite qu’on lui réponde sur le fond de ses revendications.

Montreuil, le 4 avril – 17 heures


Rodolphe Juge, adhérent de la CGT-Educ’Action et enseignant au lycée Denis Papin à La Courneuve, arrêté hier lors de la manifestation parisienne sort libre du tribunal mais il n’est pas tiré d’affaire car l’audience est renvoyée.

La CGT-Educ’action remercie les 200 personnes, militants syndicaux, collègues, formateurs IUFM, élus, citoyens et proches ...qui se sont rassemblés en urgence pour soutenir Rodolphe et exiger sa libération. _

Nous leur donnons rendez-vous le jeudi 17 avril à 9h (date de l’audience) pour être nombreux à exiger sa relaxe Libérez notre camarade et les lycéens emprisonnés


Halte aux violences policières et à la répression !

Communiqué de la CGT-Educ’Action académie de Créteil suite aux manifestations lycéennes du jeudi 3 avril 2008

Le mouvement contre la suppression des postes et toutes les mesures de destruction de l’Education Nationale a pris ces dernières semaines de l’ampleur avec l’arrivée massive des lycéens dans la mobilisation, ces derniers impulsant leur propre mobilisation. Sans doute dépassé par une mobilisation spontanée rejoignant la mobilisation unitaire des enseignants, le gouvernement n’a d’autre réponse que le mépris, la violence et la répression.

C’est ainsi que le recteur de l’académie de Créteil tente de discréditer les lycéens en les disant manipulés et de minimiser la mobilisation des enseignants en l’ignorant.

C’est ainsi que le ministre de l’Education Nationale insulte les lycéens, en les qualifiant « d’ignorants », et insulte les enseignants, en les présentant comme des manipulateurs.

A ces attaques verbales, s’ajoutent des violences policières et la répression comme au lycée Eiffel de Gagny, les arrestations arbitraires à l’arrivée de la manifestation ou dans le métro de lycéens de Gutenberg à Créteil, d’Utrillo à Stains et d’Eluard à Saint Denis. L’objectif est indubitablement d’améliorer « leur sens des responsabilités, leur engagement » lorsque, mobilisés, ils sont exclus ou passent en conseils de discipline comme aux Lycées Paul Eluard à Saint Denis ou Jacques Feyder à Epinay (93).

La journée du jeudi 3 avril 2008 a marqué un tournant dans la politique du gouvernement.

A Créteil, des casseurs, n’ayant aucune connexion avec le mouvement lycéen, ont causé des dégradations au lycée Gutenberg et au rectorat.

Les personnels du rectorat ont constaté eux-mêmes que ces casseurs n’avaient aucune revendication.

Le ministre Xavier DARCOS s’est rendu ce même jour à Créteil pour insulter à nouveaux les enseignants qualifiés « d’extrémistes » inconscients jetant les « élèves dans la rue ».

Ces manipulations sont inacceptables et le ministre continue dans cette voie consistant à ne pas répondre aux personnels et aux lycéens autrement que par des déclarations provocatrices de ce type :

"Supposons que, dans (des) classes de 35 élèves, on soit partout 30 à la rentrée prochaine, vous pensez que tout sera réglé ? Que le lycée sera sauvé ?".

Les enseignants et les lycéens attendent autre chose que ce type de déclarations !

La manifestation parisienne du jeudi 3 avril 2008 a été marquée par des provocations policières et des arrestations arbitraires.

C’est ainsi que « Rodolphe Juge, enseignant au Lycée Denis Papin à la Courneuve (93) (et militant de la CGT-Educ’Action) qui encadrait la manifestation (…), a été arrêté par la police ainsi que 5 autres manifestants. Conduits au commissariat de police du VIIe arrondissement, ils ont été placés en garde à vue. La CGT s’élève contre l’arbitraire des forces de l’ordre et la répression syndicale. Elle exige la libération immédiate de notre camarade ainsi que des jeunes emprisonnés »*.

Notre camarade, plusieurs témoignages l’attestent, a été arrêté arbitrairement et sans aucune raison. La répression contre les lycéens mobilisés ne saurait constituer un mode de gouvernement et encore moins d’éducation, cette jeunesse qui se mobilise pour son avenir mérite qu’on lui réponde sur le fond de ses revendications. La CGT-Educ’Action est partie prenante du collectif national de vigilance pour les droits des jeunes à se mobiliser et contre la répression du mouvement lycéen. Elle propose également aux établissements, aux villes, aux syndicats et associations de parents de mettre en place des collectifs équivalents au niveau local.

Saint-Denis, le vendredi 4 avril 2008

* Communiqué envoyé à la presse dès jeudi soir par la FERC et l’UNSEN-CGT