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Tous ensemble, enseignants, élèves et parents

L’éducation nationale est en danger : Continuons la mobilisation pour la défendre !

vendredi 28 mars 2008, par CGT Educ’Action 94

La journée de grève et la manifestation du jeudi 27 mars 2008 (10 000 manifestants à Paris !) est une nouvelle étape dans la mobilisation unitaire contre la destruction de l’éducation nationale par le gouvernement Sarkozy. Face à ces attaques sans précédent, seule une riposte d’ampleur permettra de faire reculer le gouvernement qui entend poursuivre sa politique antisociale :

Par l’alourdissement des effectifs par classe, la suppression des moyens spécifiques aux établissements ZEP et de nombreuses classes et options dans le 2nd degré, la mise en concurrence des établissements, la généralisation des bac-pro 3 ans et la suppression des BEP, les nouveaux programmes du 1er degré, la suppression de 2h d’enseignement en primaire, le gouvernement veut poursuivre dans l’éducation nationale ses mesures rétrogrades et réduire les ambitions éducatives pour la jeunesse.

L’ensemble de ces mesures réduit les chances de formation et de rattrapage pour les jeunes en difficulté scolaire, ainsi que l’ambition d’un niveau élevé de formation pour tous. Le caractère démocratique et égalitaire de l’école est ainsi de plus en plus compromis.

Fidèle à son « travailler plus » pour soi-disant « gagner plus », il entend détruire l’emploi public en multipliant les heures supplémentaires et les suppressions de postes dans l’éducation qui aggraveront les conditions d’exercice des enseignants, dégraderont la qualité du service public et préfigure l’augmentation du temps de service statutaire que propose le rapport Pochard.

Mais cette politique ne passe plus !

Après la grève nationale du 18 mars, les établissements ont continué la mobilisation commencée bien avant les vacances : ainsi la mobilisation du 21 mars a obligé le recteur à reporter le CTP de Créteil qui devait entériner les suppressions de postes et de moyens.

Le recteur de l’académie de Créteil tente de minimiser et délégitimer les actions et les revendications exprimées par les établissements : cela montre bien la mobilisation des enseignants, élèves et parents est importante et que gouvernement et rectorat doivent en tenir compte.

Ainsi, depuis le dernier CTP de février, le recteur a revu nettement à la baisse fin mars le taux d’HSA imposé à un nombre non négligeable de lycées et LP. Si le nombre de suppression d’emplois et de postes (860) reste très important, les mobilisations ont permis de récupérer l’équivalent de 320 emplois dans l’académie principalement sur les heures supplémentaires. De même, le rectorat a du revoir à la baisse (25 % en moins) le nombre d’ouverture de bac pro 3 ans par suppression de BEP 2 ans suite aux mobilisations et avis négatifs des établissements.

Tous ensemble, continuons à nous mobiliser :

- Pour un collectif budgétaire permettant un service public d’éducation de qualité qui permette le maintien des postes, la transformation des HSA en postes et la création des postes nécessaires

- Contre la suppression des BEP et la généralisation du bac pro en 3 ans

- Contre toutes les mesures régressives dans l’éducation et les conclusions du rapport Pochard

- Pour le réemploi et la titularisation de tous les précaires sans condition

La CGT-Educ’action académie de Créteil appelle à poursuivre, étendre et amplifier la mobilisation :

- Elle appelle à multiplier les AG d’établissements et de ville et à poursuivre et étendre la grève reconductible qui s’est installée dans de nombreux établissements

- Elle appelle à participer aux assemblées générales des établissements et à se mobiliser avec les lycéens et les parents entrés dans l’action.

La CGT-Educ’action académie de Créteil se prononce pour une grève nationale dès la semaine du 31 mars

La CGT-Educ’Action académie de Créteil, avec l’AG des établissements d’Ile-de-France en lutte du 27 mars 2008, appelle à la grève le mardi 1er avril. (Lire l’appel)

Dans le 1er degré aussi, les annonces reportées pour après les municipales vont susciter des mobilisations face aux nombreuses fermetures de classes prévues et à l’insuffisance des moyens. Préparer la jonction des luttes entre le 1er degré et le 2nd degré est à l’ordre du jour. Les personnels du premier degré exigent aussi des créations de postes à la hauteur des besoins, pour refuser le service minimum et le « travailler plus pour autant d’heures » avec la suppression du samedi matin. Il faut s’attaquer à l’ensemble des causes, sociales et scolaires, des difficultés qui plombent la scolarité de trop de jeunes !

Les retraites et les salaires sont encore à l’ordre du jour !

- Dans le cadre de la réouverture du dossier des retraites, il veut allonger la durée de cotisation pour l’ensemble des salariés du public comme du privé à 41 annuités voire plus, alors que le niveau des pensions n’a cessé de baisser depuis le décret Balladur de 1993.

Sa seule réponse aux grèves de la fonction publique est une aumône de 0.8% d’augmentation des salaires pour 2008, bien en dessous de l’inflation prévue et sans aucun rattrapage des 7% de pouvoir d’achat perdu depuis 2000

Dans la fonction publique, il cherche par la révision générale des politiques publiques (RGPP) de restreindre le périmètre des services publics, de supprimer 160 000 emplois en 4 ans à partir de 2009 dont 80 000 pour la seule éducation. Aujourd’hui dans le cadre de la loi sur la mobilité il entend supprimer la « garantie d’emploi » des fonctionnaires d’Etat dont le poste aurait été supprimé

Pour la défense des retraites, contre la baisse des pensions,

la CGT appelle à manifester le 29 mars

lors de la journée d’action sur les retraites avec l’ensemble des salariés

du privé et du public,

à 14h30 de Nation à Bastille

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