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Appel de l’assemblée générale des établissements d’Ile-de-France

Etendre et fédérer la résistance au plan « social » de Sarkozy-Darcos

mercredi 19 mars 2008, par CGT Educ’Action 94

L’éducation nationale est déjà en première ligne du plan de rigueur. Les suppressions de postes, cumulées avec celles des années précédentes et amplifiées par la transformations massive d’heures postes en heures supplémentaires démantèlent les structures des établissements. Les lycées sont les plus touchés, particulièrement les LP, avec la suppression des BEP et la généralisation des bac pro en 3 ans. Les remplacements ne sont plus assurés notamment dans le premier degré. Les personnels, les parents et les lycéens ont immédiatement refusé cette situation par la grève, les blocages et occupations d’établissements, le siège des IA et des rectorats. Certains ont fait reculer l’administration, comme Wallon à Aubervilliers. Tous ont exprimé la nécessité de fédérer ces actions et ont assuré le succès de la grève du 18 mars pour qu’elle contribue à renforcer la riposte.

LA RIPOSTE DOIT ETRE IMMEDIATE :

Les établissements sont mobilisés, les suppressions de postes vont être entérinées par les CTPA (A Créteil, vendredi matin), les congés de printemps vont s’étaler du 5 avril au 5 mai.

LA RIPOSTE DOIT AUSSI ETRE A LA HAUTEUR DES ENJEUX :

Les mobilisations locales fortes ont gagné la transformation d’heures supplémentaires en postes, ou le maintien de BEP.

Une dynamique de développement et d’extension de la grève, à tous les niveaux des villes des départements et du pays, peut forcer Darcos - fragilisé par son échec à Périgueux - à remiser le livre vert Pochard, et ses plans de casse du service public laà¯que, du lycée et du bac, du collège et de l’éducation prioritaire, du primaire (nouveaux programmes, EPEP)…

Les convergence interprofessionnelles avec les luttes des travailleurs et usagers des services publics comme du privé (grande distribution) relancent les batailles unifiantes sur l’emploi et le pouvoir d’achat (les 300 € pour tous) ; contre la casse de la fonction publique, de la sécu et des retraites (les 37,5 annuités pour tous, à rappeler le 29 mars)

Peut-on accepter que cette première rentrée Sarkozy, avec 13 000 postes supprimés dans l’EN, alors qu’elle est le début d’un dramatique plan « social » annonçant 20 000 suppressions de postes pour chacune des 4 rentrées suivantes ?

Peut-on accepter que les services des enseignants du second degré passent à 22 ou 24 h hebdomadaires, sans limitation des heures supplémentaires, avec la bivalence et le licenciement des précaires ?

Peut-on accepter que les établissements et donc les jeunes soient mis en grande difficulté, certains fermés pour être remplacés par des boà®tes privées ?

Peut-on accepter que les services publics et tous les acquis du travail et de la solidarité de ce pays soient sacrifiés au profit des possédants qui tirent les ficelles du pouvoir Sarkozyen ?

POUR REPOUSSER LE PLAN SOCIAL DE SARKOZY-DARCOS ET POUR GAGNER SUR LES REVENDICATIONS SUIVANTES :

- Refus des suppressions de postes et d’options, des heures sup., de la surcharge des effectifs, des bacs pro en 3 ans et de la suppression des BEP. Refus de la suppression de la carte scolaire. Création de tous les postes nécessaires (enseignants, vie scolaire, d’orientation, médicaux, sociaux, TOS).

- Refus des conclusions de la commission Pochard, du démantèlement de la fonction publique, de la suppression de la garantie d’emploi pour les fonctionnaires, de la précarité ; titularisation des précaires.

L’Assemblée Générale d’Ile de France du 18 mars (83 établissements, en présence des syndicats CGT, CNT, SUD Education), propose aux AG d’établissements et de villes (aux personnels, aux parents et aux élèves) ainsi qu’aux syndicats

- d’amplifier et de coordonner les mobilisations et les blocages qui se développent en vue de reconduire la grève.

- d’envoyer des déléguéEs mandatéEs sur les suites de l’action, à l’AG IdF du 20 mars à 17 h 30h à la Bourse du Travail de Paris, 3 rue du Chà¢teau d’Eau,

- de faire converger les initiatives en direction des rectorats : mercredi 19, le matin à Paris, l’après midi 14 h à Créteil, vendredi 21, Rectorat Créteil (10 h), et premier degré IA de Bobigny (11 h). de faire grève et de manifester au ministère de l’éducation, le jeudi 20 mars, 14 heures 30, métro Odéon

(Plan d’action voté à l’unanimité et soutenu par les syndicats présents)

Nous demandons aux directions des syndicats de rompre avec la tactique inefficace des journées d’action, de fixer l’objectif, de préparer et d’appeler nationalement à la grève jusqu’à satisfaction des revendications, notamment par un appel à la grève nationale, dès la semaine prochaine (Amendement voté majoritairement).