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CGT Educ’Action Académie de Créteil

Après la grève du 15 février 2008 : construisons un mouvement d’ensemble, pour une autre politique dans l’éducation

dimanche 17 février 2008, par CGT Educ’Action 94

vendredi 15 février 2008

Après 3 grèves depuis le mois d’octobre 2007, le gouvernement refuse toujours de répondre aux revendications des personnels. Il poursuit sa politique de destruction de l’emploi public avec des conséquences catastrophiques sur la préparation de la rentrée 2008. Pour Darcos tout cela est une « blague »… C’est le moment de se faire entendre. La grève du 15 février doit être l’une des étapes d’un mouvement d’ensemble à construire. Déjà plusieurs établissements de l’académie développent des actions de grève contre la suppression de leurs moyens. Ces actions doivent être amplifiées dès la rentrée de mars 2008.

1er degré : Permettre la réussite de tous

Depuis des années, parents et enseignants du 1er degré doivent accepter le manque de remplaçants comme une norme. Trop de PE remplaçants sont sur des postes longs et ne peuvent plus assurer les remplacements. Résultat : des classes à 30 voire 35 élèves ! Des conditions d’apprentissage pour nos élèves et des conditions de travail pour les enseignants inacceptables. Réclamons la création d’un collectif budgétaire permettant d’ouvrir les postes de remplaçants nécessaires immédiatement !

Développer les ambitions éducatives

Au nom du dogme du non remplacement de tous les départs en retraite, le gouvernement entend supprimer 11200 postes dans l’Education cette année. Pour les prochaines années, ce serait même 20.000 par an. Dans notre académie souffrant pourtant déjà d’une insuffisance criante de moyens permettant d’assurer la réussite de tous les élèves, le rectorat veut réduire encore l’emploi : C’est ainsi que dans les DHG en discussion dans les établissements, partout des heures sont supprimées au prétexte d’une pseudo réduction des effectifs. Pour l’ensemble de l’académie, c’est les moyens équivalant à 370 postes en lycée et 134 postes en LP qui seraient supprimés pour les établissements. En collège, la situation est tout aussi dramatique : rien que pour le 93, c’est l’équivalent de 220 postes qui pourraient être supprimés. Au final, ce sont élèves et personnels qui paient avec réduction des options et heures d’enseignement, augmentation des effectifs par classe... Dans le 1er degré, o๠les annonces sur la carte scolaire ont été reportées après les municipales, l’inquiétude est de mise. Refusons cette réduction catastrophique des ambitions éducatives, cette dégradation des conditions d’enseignement.

Refuser les suppressions de poste

Non content de réduire les moyens aux établissements, fidèle aux orientations gouvernementales, le rectorat entend multiplier les heures supplémentaires. C’est ainsi qu’aux suppressions de moyens prévues s’ajoutent 683 postes encore en moins en lycée, 266 en LP. Au final, avec l’augmentation des heures sup et la suppression des moyens, ce sont plus de 1000 postes qui seraient supprimés dans l’académie. . Les cartes scolaires vont se multiplier et pour les non-titulaires qui seraient les premières victimes de ces suppressions d’emploi, c’est le chômage. Pour les collègues restant en poste, c’est un alourdissement de la charge de travail qui est programmée.

Empêchons cette nouvelle dégradation.

Empêcher la généralisation du bac pro 3 ans La généralisation des bacs professionnels en 3 ans est une première étape de la réforme globale du système éducatif que veut imposer X. Darcos. Cette réforme du baccalauréat professionnel n’est pas d’ordre pédagogique mais budgétaire. C’est ainsi comme ceux des autres académies, le rectorat de Créteil, dans ce qu’il prétend encore de l’expérimentation, entend supprimer 185 BEP et ouvrir autant de nouveaux bacs pro en 3 ans portant leur nombre à 224. A terme, cette généralisation entraà®nera la suppression de plus d’un quart des enseignants PLP, une dévalorisation de la formation professionnelle : nous ne pouvons l’accepter. Agissons pour le maintien du BEP, contre la généralisation, pour une formation professionnelle de véritablement revalorisée.

Service minimum : Danger

Xavier Darcos veut instaurer un service minimum dans l’éducation. Ne nous y trompons pas, comme pour les entreprises de transport c’est le droit constitutionnel de grève qui est visé. Les remplacements non assurés régulièrement dans nombre d’écoles nous montrent que, malheureusement, dans l’Éducation, pour certains élèves et personnels, le service minimum, c’est toute l’année ! Plutôt qu’un service d’accueil minimum les jours de grève, le ministre serait bien inspiré d’assurer un service public d’Education maximum toute l’année.

Rapport Pochard : une direction le placard

Au lieu de les revaloriser, le rapport Pochard dont doit s’inspirer Darcos pour son livre blanc de réformes, entend détruire nos statuts, alourdir notre temps de travail et nos missions, nos métiers ! Evaluation, notation, contrôle du déroulement des carrières par les chefs d’établissement. L’objectif est d’établir un "lien contractuel entre l’enseignant et son employeur". Avec les concours régionalisés et l’autonomie accrue des établissement, c’est une véritable casse de ce qui faisait le fondement de la fonction publique : égalité d’accès et de statut. Comme si cela ne suffisait pas, en prônant l’annualisation des services et l’augmentation du temps de service des enseignants à 22 h, le rapport Pochard entend dégrader nos conditions de travail. Dans un contexte de suppression massive d’emplois, il est dans la ligne de la politique gouvernementale de destruction des garanties collectives, de déréglementation du travail. Par notre mobilisation, imposons l’abandon du rapport Pochard.

Augmenter vraiment les salaires

7 % de pouvoir d’achat en moins depuis 2000, 20 % depuis 20 ans. Pas d’augmentation en 2007 (avec une inflation à 2,6 %), et aujourd’hui avec seulement 0.5% pour le point d’indice en 2008 et rien pour 2007, le gouvernement entend maintenir le blocage des salaires et imposer une nouvelle conception de la fonction publique. Les personnels devraient financer eux-mêmes leur augmentation de salaire : en travaillant plus avec les heures supplémentaires et par l’intégration des mesures de promotion dans la revalorisation salariale. De l’argent, il y en a ! A l’heure o๠le gouvernement est prêt à investir des milliards d’argent public pour sauvegarder les intérêts des actionnaires d’entreprises aux profits pourtant faramineux, exigeons une augmentation immédiate pour tous rattrapant le pouvoir d’achat perdu.

Dans le 1er et le 2nd degré, continuons à nous mobiliser pour une autre politique de l’éducation en participant aux grèves et manifestations dès la rentrée de mars 2008

Ensemble, développons la mobilisation pour imposer nos revendications

Dans le 93, plusieurs établissements en lutte appellent à rejoindre le rassemblement intersyndical du 1er Degré le 20 février à 12h devant l’IA de Bobigny et à participer à une AG des établissements à la Bourse du travail de BOBIGNY à 14h30

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