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Le débat sur l’Ecole n’est pas clos !

Déclaration de la Confédération Générale du Travail

jeudi 17 février 2005, par CGT Educ’Action 94

Depuis plusieurs semaines, de nombreuses luttes, o๠se retrouvent les personnels de l’éducation, les lycéens et les parents, se développent. Sur l’essentiel, comme sur de nombreux autres sujets, le gouvernement ne les entend pas.

Les suppressions massives d’emplois, auxquelles il procède dans l’Education nationale, confirment la contradiction qui existe entre les objectifs affichés et le projet de loi d’orientation présenté à l’Assemblée nationale :
- moins 30 000 emplois d’enseignants, de surveillants, d’aides éducateurs, ... pour 2003 et 2004,
- moins 12 000 emplois pour 2005.

Ces décisions budgétaires conduisent, entre autres, à  :
- des centaines de fermetures de classes dans le premier comme dans le second degré, voire d’établissements scolaires ;
- un accroissement des effectifs dans les classes ;
- des regroupements de formations qui augmentent les déplacements et les horaires des élèves ;
- la suppression de nombreuses options et des travaux personnels encadrés (TPE) ;
- la remise en cause de l’accueil des enfants de 2 ans ;
- une détérioration des conditions de vie scolaire des élèves et des conditions de travail des personnels.

Ces décisions infirment les propos du ministre qui présente « la lutte contre l’échec scolaire » comme étant « le cœur de la réforme ».

A contrario, ces décisions accentueront davantage les inégalités. La mise en place d’un dispositif de soutien de 3 heures, aux contenus et aux modalités mal définis, ne suffit pas pour répondre aux difficultés rencontrées par certains élèves, alors qu’ils demeurent dans un environnement scolaire et social dégradé.

Au lieu d’être un des éléments clefs de la réussite de tous, le collège devient l’instrument d’une orientation précoce au détriment des élèves en difficulté.

C’est sur ces différents constats, vécus comme autant d’injustices, que la mobilisation des lycéens s’appuie. La réforme du bac, qui focalise leurs inquiétudes, en est un symbole.

La Cgt dénonce une politique d’adaptation immédiate à l’évolution des effectifs scolaires, sans projection sur le long terme.

Elle demande que le projet de loi soit retiré pour ouvrir des négociations sur d’autres orientations pour le système éducatif et pose en amont les questions de sa transformation, de ses ambitions et des moyens que la Nation doit y investir.

La Cgt interpelle le gouvernement et les parlementaires sur leurs responsabilités quant à la mise en cohérence entre les objectifs, les mesures prises et les moyens dégagés dans l’Education.

Faute d’écoute de la part du gouvernement, les mobilisations se poursuivront.
Avec l’ensemble des salariés, la CGT en est partie prenante.