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Confédération Générale du travail
Face au scandale de la caisse noire de l’Uimm, l’urgence de la démocratie sociale
déclaration du Comité Confédéral National du 25 octobre 2007
vendredi 26 octobre 2007, par
L’ensemble du contrat social est mis en débat. Les contradictions entre les attentes des salariés et les projets patronaux et gouvernementaux sont d’une vigueur rarement égalée. Ainsi, le syndicalisme joue un rôle et assure des responsabilités au cœur de l’actualité sociale.
Il est urgent qu’aboutisse enfin le dossier de la démocratisation de la représentativité et de la négociation collective. La transparence doit devenir la règle dans l’élaboration des normes sociales. Cela appelle la généralisation à tous les salariés, y compris des petites entreprises, du droit de bénéficier d’institutions représentatives du personnel, de participer à des élections professionnelles et de déterminer par leurs votes la représentativité de leurs syndicats.
En réponse à la demande officielle de la Cgt aux organisations patronales, le Medef annonce une « délibération sociale » à ce sujet. Le Comité confédéral national demande que s’ouvre sans tarder une négociation formelle, conduisant à une évolution de la législation du travail qui articule démocratie, représentativité, nouvelles règles de validation des accords collectifs, droits et moyens syndicaux.
Le combat acharné contre toute avancée de la démocratie sociale, mené par l’ex Président de l’Uimm en tant que représentant patronal au Conseil économique et social, s’éclaire d’une nouvelle lumière. Un fond antigrève de plusieurs centaines de millions d’euros, constitué par la plus importante organisation d’employeurs de France, vient d’être dévoilé. Sa pratique de financements occultes en liquide peut laisser supposer qu’elle se livre depuis des décennies à des trafics d’influence. En outre, les ressources officielles des organisations du Medef se révèlent constituées, non pas de cotisations individuelles des employeurs ni des actionnaires, mais de prélèvements sur les richesses créées dans les entreprises par le travail salarié.
Le Ccn s’insurge contre les insinuations et allégations selon lesquelles les fonds occultes de l’Uimm auraient servi à un financement des syndicats de salariés.
Le Ccn affirme qu’aucune organisation de la Cgt n’a bénéficié d’un quelconque versement de fonds en provenance de l’Uimm, ni de toute autre organisation patronale. Il exige que toute la lumière soit faite sur l’origine et l’utilisation de la caisse noire dont l’existence de longue date vient d’être révélée. Ainsi il soutient sans réserve l’initiative de la fédération de la Métallurgie, appelant les élus du personnel de la branche à demander l’examen des fonds qui auraient été versés par leur entreprise à l’Uimm.
Face à celles et ceux qui souhaiteraient discréditer le mouvement syndical alors que les mobilisations sociales prennent de l’ampleur, le Ccn affiche la détermination de la Cgt à ce que la démocratie sociale trouve sa pleine dimension en France.