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Pour le pouvoir d’achat et l’emploi, contre la remise en cause de la RTT
Les cadres du privé et du public se mobilisent le 5 février
déclaration des organisations de cadres CFDT Cadres, UCI-FO, UGICA-CFTC, UGICT-CGT
dimanche 30 janvier 2005, par
Les adhérents CFDT Cadres (Union Confédérale des Ingénieurs et Cadres de la CFDT), UCI-FO (Union des Cadres et Ingénieurs de FO), UGICA-CFTC (Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Assimilés de la CFTC) et UGICT-CGT (Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens de la CGT) se mobilisent aux côtés des autres salariés du public et du privé pour défendre leur pouvoir d’achat, dénoncer leur charge de travail excessive et faire échec au démantèlement de la RTT contenu dans la proposition de loi « portant réforme de l’organisation du temps de travail dans l’entreprise » en cours d’examen.
Il s’agit d’un élément de plus dans la remise en cause de la réduction du temps de travail qui vise à contourner les revendications légitimes pour l’augmentation des salaires, en augmentant la durée du travail.
Pour le gouvernement, le seul moyen d’augmenter le pouvoir d’achat serait de travailler plus. C’est un marché de dupes qui masque l’absence d’augmentation de salaires. Soumis le plus souvent aux seules augmentations liées à l’atteinte d’objectifs individualisés, les cadres n’entendent plus être écartés des augmentations générales. Ils ne sont pas disposés à troquer leur RTT contre rémunération. Ils ne peuvent que se sentir méprisés par une telle proposition.
Plus d’un cadre sur trois travaille déjà plus de 45 heures par semaine. Or les cadres veulent légitimement réussir leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Au-delà d’un certain seuil, l’enchaà®nement des journées à rallonge engendre stress et dégradation de la santé au travail. Autant de coà »ts reportés sur les systèmes sociaux. Une monétarisation du compte épargne-temps, un rachat possible par l’employeur des jours de RTT signifient une pression accrue pour que les cadres renoncent à leur RTT.
Le rachat des jours RTT nuit au développement de l’emploi. Il passe sous silence le nécessaire débat sur l’organisation et l’évaluation de la charge de travail.
Les quatre organisations signataires, membres d’EUROCADRES, se prononcent contre la proposition de loi et appellent à l’ouverture immédiate de négociations pour l’amélioration du pouvoir d’achat et de la qualité de vie au travail.
Elles se mobilisent sur le temps de travail (35 heures, jour férié), pour l’ouverture de négociations salariales, pour l’amélioration du pouvoir d’achat, pour le développement de l’emploi et pour la défense du Code du travail contre les dérégulations dont il est l’objet.
Dans la diversité et le respect de l’approche revendicative propre à chacune d’entre elles, les quatre organisations appellent à la participation massive des cadres à la journée nationale d’action du 5 février.