Accueil > Actualités > Fusion Suez/Gaz de France : la facture qui s’alourdit tourne au (...)

Actualités

Fusion Suez/Gaz de France : la facture qui s’alourdit tourne au scandale

communiqué CGT et Fédération CGT Mines-Energie

jeudi 9 novembre 2006, par CGT Educ’Action 94

En décidant de se renier sur la parité, le gouvernement s’apprête ainsi à brader les intérêts collectifs du pays. La Cgt exige l’arrêt du processus. C’est un scandale financier qui va s’ajouter au choix initial de privatisation.

Dans sa logique de fusion à tout prix, le gouvernement s’apprête à verser plusieurs milliards d’euros de prime au bénéfice des actionnaires de Suez.
Après avoir là¢ché la maà®trise publique de l’approvisionnement de la France en gaz, en permettant la privatisation de Gaz de France, après avoir cédé aux injonctions de Bruxelles, réduisant à zéro sa propre argumentation sur le « grand acheteur de gaz », le gouvernement s’apprête à là¢cher sur le principe de parité quant à l’échange des actions des deux groupes.

A l’origine, cette parité, déjà bancale, était assortie du versement d’un dividende exceptionnel de 1 euro au profit des actionnaires de Suez.

Les chiffres aujourd’hui évoqués (4 à 5 euros de dividende exceptionnel, voire plus) conduiraient à ce que les actionnaires de Suez se voient octroyer près de 5 milliards d’euros, au lieu d’un peu plus d’un milliard prévu initialement.

A cela s’ajoutent également, les 3 milliards d’euros de cadeaux fiscaux que les contribuables devraient consentir pour favoriser l’opération.

Voici donc la facture que le gouvernement veut imposer aux Français pour réaliser cette fusion Suez / Gaz de France.

Alors que les évènements récents montrent à l’évidence que c’est d’investissements productifs dont a besoin le secteur de l’énergie et non de cadeaux aux actionnaires privés. C’est un gà¢chis inacceptable.

En décidant de se renier sur la parité, le gouvernement s’apprête ainsi à brader les intérêts collectifs du pays. La Cgt exige l’arrêt du processus. C’est un scandale financier qui va s’ajouter au choix initial de privatisation.