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8-pages Spécial Réforme du Lycée et du Bac

Non à ce Lycée du Tri Social

mercredi 14 octobre 2020, par CGT Educ’Action 94

La rentrée 2020 n’est pas une rentrée normale. Les personnels et les élèves vivent des situations de travail extrêmement dégradées du fait des mesures sanitaires. Le moins que l’on puisse dire est que le ministre et son administration n’ont pas aidé à rendre cette rentrée plus acceptable. En effet, aucun investissement massif en postes, en locaux, en personnels de surveillance et de santé ni même de réflexion pédagogique ou d’allégements de programme n’ont été mis en œuvre. La baisse des effectifs par classe et la prise en compte de l’accroissement de la difficulté scolaire suite au confinement, aurait pourtant permis la distanciation physique, pourtant recommandée par le ministère et une vraie remédiation.
Dans le même temps, les lycées généraux et technologiques doivent poursuivre la réforme Blanquer avec l’entrée en terminale de la première génération d’élèves concernée.
Cette année, par exemple, les élèves de terminales vont devoir préparer le grand oral et rattraper le retard accumulé du 3e trimestre dans des spécialités dont les épreuves auront lieu en mars. Quant à la distanciation physique, la multiplication des groupes de spécialité rend le brassage des élèves inéluctable.
Enfin, les conséquences des choix d’abandon de spécialité pour les poursuites d’étude des élèves vont apparaître avec les résultats de parcoursup.
L’année scolaire précédente avait d’ores et déjà confirmé la nocivité de cette réforme : choix de spécialités fragilisant les élèves peu au fait du système scolaire, refus des E3C, tendance à l’explosion des groupes classes...
De même, la session 2020 du baccalauréat et les harmonisations improvisées des notes par les jurys ont démontré le côté intrinsèquement inégalitaire de la prise en compte du contrôle continu pour l’examen imposée pour 40% de la note finale par la réforme.
De tout cela, Jean-Michel Blanquer n’en a cure. Il fait le choix d’une réforme cosmétique des E3C, dénommées à présent évaluations communes, qui accentue un peu plus encore leur caractère local. De même, il entérine l’explosion progressive des groupes classes en annonçant une réforme des conseils de classe et du rôle des professeur·es principales·aux.
Pour le ministre, la crise ne change rien, il entérine un lycée du tri social et la sélection à l’entrée de l’université au détriment des élèves issu·es des milieux populaires et du caractère national du baccalauréat.

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