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CTSD du 28 septembre 2020 - Déclaration CGT Éduc’Action 94

dimanche 11 octobre 2020, par CGT Educ’Action 94

Une rentrée « dans la joie » (Jean-Michel Blanquer)

De mémoire, syndicale, cette rentrée se présente comme la pire cuvée jamais enregistrée, et ce n’est pas faute d’avoir alerté toute l’année dernière sur les difficultés à venir ! Las. Que s’est-il passé depuis ? Rien. Une fois de plus, Jean-Michel Blanquer n’en a fait qu’à sa tête en saturant l’espace médiatique par tous les moyens, y compris avec ses pitoyables « vacances apprenantes », au lieu de travailler sur une rentrée qui s’annonçait pourtant très difficile. Alors qu’on nous rebat sans arrêt les oreilles sur les comptes publics, voilà un ministre qui coûte tout de même très cher à la collectivité pour bien peu d’efficacité. Sans doute est-ce la raison pour laquelle il se garde bien d’appliquer à lui-même la pluie d’évaluations et autres contrôles qualité qu’il fait dégouliner en permanence sur nos élèves et sur nous ?
Dans les collèges du Val de Marne, les personnels naviguent entre la sidération, l’épuisement et la colère : l’épidémie n’a fait qu’aggraver les difficultés dénoncées depuis des années. Sur certains points, les rentrées, hélas, se suivent et se ressemblent, avec leurs personnels nommés au compte-gouttes sur deux établissements, leurs postes non pourvus et leurs emplois du temps à refaire. Mais la nouveauté de cette année, ce sont les effectifs qui explosent à un niveau jamais atteint, avec des DHG squelettiques et des conditions d’enseignement extrêmement éprouvantes. Même si on se félicite d’avoir retrouvé nos élèves après l’enfer du télétravail, on doit désormais redoubler d’efforts pour leur faire reprendre le fil de leur scolarité et réapprendre les règles de la vie en collectivité : à nous les salles bondées, les groupes pléthoriques, le manque de matériel, les difficultés pour faire cours avec les masques, le bruit de la circulation extérieure quand on ouvre les fenêtres (et ne parlons pas des collèges situés dans les couloirs aériens d’Orly). Dans certaines matières comme les langues vivantes, les cours sont encore plus difficiles. Nos voix sont très sollicitées, notre dépense d’énergie décuplée, sans oublier les épisodes de canicule, de plus en plus fréquents. Dans certains collèges, les élèves ont multiplié les malaises dans des salles de classe transformées en étuves. D’autres ont fait des crises de nerfs et se sont sauvés dans les couloirs en arrachant leurs masques tellement ils n’en pouvaient plus. A nous aussi de gérer les angoisses face à l’avenir. Les vies scolaires et les agents sont débordé.e.s. La charge mentale des enseignant.e.s, déjà considérable en temps ordinaire s’est encore alourdie avec la nécessité de faire respecter les gestes barrières. Dans la plupart des collèges, chaque heure de cours en vaut deux.

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