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Tract d’appel au 17 septembre du syndicat CGT-Educ’Action 94

À rentrée scolaire inédite, mobilisation exemplaire ! En grève le 17 septembre !

vendredi 11 septembre 2020, par CGT Educ’Action 94

Les premières semaines de rentrée attestent d’une réalité loin des discours rassurants voire triomphalistes du Ministre de l’Éducation.

Plusieurs écoles et établissements dans le Val-de-Marne sont confrontés dès la rentrée à des cas de Covid-19, pour lesquels les réponses institutionnelles ne semblent pas toujours cohérentes et même parfois très lentes.

Des quarantaines sont appliquées à des élèves présentant des symptômes, mais pas aux fratries. Les collègues concernés ne sont pas remplacés. Les tests des personnels et des élèves qui ont croisé les cas contacts ne sont pas effectués.

Les défauts sont persistants dans les mesures de protections. Alors que la nature même de nos métiers impose la proximité, l’ARS de Bretagne indique que les masques fournis par le Ministère sont « une protection insuffisante envers les enfants ». Les masques des élèves – obligatoire à partir de 11 ans – sont fournis par les collectivités territoriales, quand ce n’est pas sur fonds propres des écoles et établissements. Les AESH sont exclu·e·s des effectifs de personnels recevant des masques. Les masques de type 2 à destination des personnels à risque, ceux de type FFP2 pour les infirmier·e·s de l’EN, pourtant annoncés par le Ministère, ne sont pas parvenus.
Que dire de l’absence de gel hydro-alcoolique dans certaines classes, des effectifs d’agents d’entretien insuffisants pour une désinfection régulière des locaux, de la ventilation défectueuse, des locaux inadaptés où se « bousculent » élèves et personnels ?
La santé des élèves et des personnels n’est toujours pas une priorité pour le ministère ! Toujours pas de créations de postes d’infirmièr·e·s et de médecins scolaires ; pas de création d’une véritable médecine du travail, et dans notre académie, deux médecins « de prévention » pour 60 000 personnels…

Dans les écoles, la rentrée 2020 s’est déroulée dans des conditions absolument désastreuses :
—  de nombreuses fermetures de classe décidées à la rentrée provoquant des effectifs surchargés, des équipes chamboulées, des élèves que l’on changera de classe à la mi-septembre…
—  des conditions d’attributions de postes chaotiques : binômes d’EFS constitués par erreur, berceaux d’EFS attribués après la rentrée, avec parfois injonctions aux équipes de changer l’attribution des classes pour éviter que ceux-celles-ci se retrouvent sur des CP ou CM2,
—  postes non pourvus dans les écoles, compléments de services non attribués…

Nous sommes bien loin des promesses ministérielles affichées : où sont les 24 en GS et CP en zone banale dans notre département ?

Les effectifs explosent dans le secondaire, notamment en lycée professionnel, ce qui dégrade encore les conditions d’enseignement, alors même que de nombreux et nombreuses élèves ont accumulé des retards du fait du confinement. En cette rentrée, beaucoup ne sont toujours pas affecté·e·s : près de 40 % en plus par rapport à la rentrée 2019.

Au lieu de créer des postes pour assurer des conditions d’accueil décentes dans de nouvelles classes, le gouvernement choisit au contraire, de supprimer 440 postes pour accueillir les 25 000 élèves supplémentaires ! Dans notre le Val-de-Marne, 13 postes d’aides-éducatrices et aides-éducateurs (AED) ont été créés pour plus de 580 nouveaux élèves !
À l’opposé de cette logique de gestion française de la pénurie, l’Italie a engagé le recrutement de plus de 50 000 enseignant·e·s et d’aides maternelles pour faire face à la crise pandémique.

Sur le plan pédagogique, les évaluations nationales ont lieu comme tous les ans à la mi-septembre, aucun lissage des programmes sur 2 ou 3 ans n’est prévu, les E3C et le Bac restent inchangés.
De nombreux postes d’enseignant·e·s, d’administratifs et administratives restent encore vacants dans les établissements, faute de personnel nommé au moment propice, tandis que nombre de non-titulaires ont reçu des courriers de non-renouvellement et n’ont pas d’affectation à ce jour. De même, aucune disposition n’a été prise pour assurer le remplacement durable et en nombre suffisant de tous les personnels mis en quarantaine : cela va mettre inévitablement les familles en grande difficulté.

De nombreux et nombreuses élèves en situation de handicap ne bénéficient pas de l’accompagnement auquel ils et elles ont droit : retards de notifications et insuffisance du recrutement en personnels AESH, mise en place des PIAL et généralisation de la « mutualisation » qui réduit considérablement la prise en charge horaire des élèves concerné·e·s, turn-over des personnels dont beaucoup quittent chaque année un métier méprisé, sous-valorisé, confrontés aux temps partiels imposés et à une rémunération réelle en dessous du seuil de pauvreté.
Outre des effectifs de classes trop importants, des salaires gelés depuis 10 ans et un pouvoir d’achat en chute libre quand ceux de nos voisins ont augmenté,
Face à cette situation, la CGT Educ’Action 94 appelle les personnels à se mobiliser pour exiger des pouvoirs publics un plan d’investissement massif dans l’éducation et une réelle démarche de prévention santé : garantir un accueil durable des élèves dans des conditions sanitaires optimales, mais aussi grâce à un niveau d’encadrement permettant d’assurer une scolarité sereine. À l’heure où le gouvernement octroie près de 600 milliards d’euros aux entreprises, nos jeunes générations et les personnels qui travaillent à leur réussite, ne doivent pas être sacrifiés sur l’autel des restrictions budgétaires.

L’heure est à la riposte !
Le 17 septembre doit marquer la rentrée des luttes !

Dans les écoles, les établissements, par les Heures et Réunions d’information syndicale, les Assemblées Générales, préparons collectivement la contre-offensive !

MOBILISONS-NOUS TOUTES ET TOUS !
PARTICIPONS À LA GRÈVE,
À LA MANIFESTATION - 14H RÉPUBLIQUE