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Carte scolaire : améliorer, pas supprimer

communiqué de la Fédération CGT de l’Education, la Recherche, la Culture

vendredi 22 septembre 2006, par CGT Educ’Action 94

a question de la mixité sociale et scolaire est un véritable problème qui ne peut être galvaudé au travers d’une campagne électorale.

La carte scolaire, créée en 1963, avait pour objectif de « faire travailler sous un même toit ceux qui, jusqu’ici, avaient été séparés par les structures, les traditions, les préjugés,... » (Jean Capelle, ministère de l’Education nationale).

Le principe de la carte scolaire, en 2006, conserve toute sa légitimité.

Faire le constat qu’elle n’est plus satisfaisante ne justifie pas sa suppression ou des assouplissements qui auraient les mêmes effets. Ceux-ci provoqueraient une mise en concurrence des établissements, entraà®neraient une sélection à l’entrée, sur quels critères ? (dossier scolaire, origine sociale,...), aggravant davantage les inégalités.

La FERC-CGT préconise de retravailler le découpage de la carte à partir des établissements. Cela ne peut être déconnecté d’une véritable politique de la ville et d’aménagement du territoire car « l’école ghetto » est la résultante de « l’habitat ghetto ».

En dehors des réponses de fond, cette approche :

impose une véritable politique en faveur des établissements contournés,
pose la question des moyens : un personnel enseignant et d’encadrement qualifié et en nombre suffisant, des équipements de même qualité et de proximité,
pose la question de la politique des ZEP et des « établissements réussite »,
induit :
. une offre de formation (filières, carte de formation, choix d’options,...) identique quelque soit le lieu d’implantation,
. des critères rigoureux, et respectés, pour d’éventuelles dérogations (problèmes de santé...).

La FERC-CGT, reçue ce jour par le Ministre de l’Education nationale, fera valoir ses arguments et s’opposera à toute remise en cause du principe de la carte scolaire.

Montreuil, le 20 septembre 2006