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POUR RELOCALISER L’INDUSTRIE ET RÉPONDRE AUX BESOINS SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX

Travailleur·se·s, faites-vous entendre !

mercredi 10 juin 2020, par CGT Educ’Action 94

La crise sanitaire liée au Covid-19 a mis en évidence certaines réalités dont nous devrions tirer des leçons sur notre conception de la vie au quotidien et de la société.
En période de confinement, ce n’est pas la bourse qui a fait tourner l’économie mais bien les travailleurs et travailleuses.
VOUS, « Ces gens qui ne sont rien », comme ils disent ! VOUS, qui avez risqué votre santé et parfois votre vie pour répondre aux besoins de la population dans des secteurs essentiels (commerce, nettoyage, voirie, transport, énergie, éducation, santé et action sociale, agro-alimentaire...).
La situation révèle aussi une crise de civilisation profonde.
Les méfaits désastreux de décennies de libéralisme ont fragilisé nos services publics et notre industrie, et par conséquent notre capacité d’action face à la crise sanitaire.
Nous ne sommes pas près d’oublier les manques de places en réanimation, de personnel soignant, de masques, de gel, de médicaments, de tests, de respirateurs... Bref tout ce qui aurait permis de mieux protéger la population ainsi que les salariés ayant à assumer la poursuite des activités essentielles et leur reprise « normale » dans de meilleures conditions.
La France, 6 e puissance mondiale, s’est retrouvée démunie de biens industriels essentiels pour faire face à la pandémie. Depuis de nombreuses années, des activités industrielles sont stoppées ou délocalisées, si bien qu’aujourd’hui la France importe 60 % des produits que nous consommons. Selon l’Insee, depuis 1989, 1,75 million d’emplois industriels ont été supprimés (- 38 %) et le poids de l’industrie dans le PIB a reculé (en 2017, l’industrie manufacturière ne représentait plus que 10,1% du PIB).
À la lumière de la crise en cours, il faudra interroger la logique qui justifie les dividendes qui ont pour contrepartie la faiblesse des salaires, la baisse des effectifs, de la recherche développement, de l’investissement productif, et pour conséquences, notamment, les politiques d’externalisation des activités menées depuis vingt ans, jusqu’à en perdre leurs maîtrises.

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