Accueil > Actualités > Fin de non recevoir du Ministre Laissés pour compte, à qui les non-titulaires (...)
Actualités
Fin de non recevoir du Ministre Laissés pour compte, à qui les non-titulaires devront-ils s’adresser ?
mercredi 21 juin 2006, par
Depuis deux mois, « Tous ensemble contre la précarité », nous avons demandé audience au Ministère de l’Education Nationale Les non-titulaires, dans le cadre des collectifs et de l’intersyndicale, se sont mobilisés, campant devant les rectorats. De nombreux collègues se retrouvent au chômage et sont obligés d’accepter des vacations pour vivre et continuer à exercer le métier qu’ils aiment. Le ministère annonce de nouvelles suppressions de CAPES, la préparation de la rentrée 2006 programme de nouveaux licenciements de non-titulaires. Le ministre déboute notre demande d’audience à cause d’un « agenda extrêmement chargé » et renvoie au directeur de la division des personnels le soin de nous recevoir. Mais là aussi, les réponses apportées sont inacceptables : cela ne « servirait à rien » de donner audience aux non-titulaires et il y aurait, au contraire, lieu de se satisfaire d’avoir atteint seulement 1% de non-titulaires parmi les personnels par les mesures de régulations budgétaires.
Nous ne pensons pas que le ministère puisse ainsi se dégager de toute responsabilité envers les personnels non-titulaires alors que des milliers d’entre eux sont au chômage ou obligés d’accepter des vacations.
Quelle entreprise licencie massivement sans avoir à répondre du devenir de ses personnels ?
La précarité a été massivement rejetée dans la bataille contre le CPE, nous ne l’accepterons pas plus dans l’Education nationale.
Il est aussi de la responsabilité de la Direction des Personnels Enseignants de donner un cadrage national aux académies sur les droits ou cela signifie t-il que l’on va continuer, au gré des gestions académiques, à priver les non-titulaires de congés, de droits sociaux et professionnels et privilégier la vacation au contrat au détriment même des élèves ? Nous avons adressé des demandes de bon sens :
Un recensement précis de ces personnels, enseignants et non enseignants, qu’ils soient en poste ou au chômage en attente d’un emploi, que les rectorats uniformisent leurs pratiques sur la situation la plus favorable : modalités de nomination, barèmes, libellé et durée des contrats, rémunération, avancement et évaluation, congés... Il est indispensable que tous puissent renouveler leurs vœux pour l’an prochain.
Sur le CDI, de nombreux rectorats n’ont même pas commencé le recensement des collègues concernés et la circulaire trop restrictive du 1er décembre laisse beaucoup de collègues sans aucune perspective.
A qui les non-titulaires devront-t-ils s’adresser ?
Nous nous opposons fermement tant à la politique de suppression générale d’emplois et de recrutements statutaires qu’à la disparition programmée, par la voie du chômage, de collègues non-titulaires. Au contraire, leur expérience, les services qu’ils effectuent au sein de l’Education nationale appellent d’urgence des mesures de titularisation.
Nous continuerons à porter avec détermination ces exigences et exigeons le réemploi immédiat des non-titulaires et l’engagement à une concertation sérieuse sur les mesures de titularisation pour tous dans les corps de la fonction publique .
Le 20 juin 2006
Intersyndicale nationale,
Collectif des non-titulaires regroupés dans « Tous ensemble contre la précarité »