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Contre les lois Blanquer, les actions continuent !

lundi 8 juillet 2019, par CGT Educ’Action 94

Le 4 juillet se tenaient les jurys du baccalauréat. Alors que nombre de notes n’avaient pas été transmises par les correcteurs, le Ministère s’est entêté à vouloir publier les résultats le 5 juillet au matin. Dès lors, c’est la plus grande pagaille qui a régné contrevenant le plus souvent à la réglementation existante : injonction de mettre les notes du livret scolaire pour les matières dont les notes n’étaient pas connues, convocation de nouveaux jurys quand les jurys existants refusaient d’examiner les candidat.e.s dont toutes les notes n’étaient pas renseignées, chef.fe.s d’établissement devenant président.e.s de jury.
Lundi 8 juillet, la plupart des copies ont été rendues et de nouvelles délibérations se sont tenues le plus avec des collègues sans ordre de mission.
Partout, de nombreuses motions ont été votées par les collègues dénonçant les dysfonctionnements et soutenant les collègues grévistes, annonçant notamment des versements à la caisse de grève.
Dans le département du val-de-Marne :
- lycée Christophe Colomb : Jury 9413 - 62 candidat.e.s examiné.e.s sur 278
- lycée Arago Villeneuve-Saint-Georges : 180 élèves avec des notes provisoires.
Des mises en demeure sont parvenues aux collègues qui n’ont pas rendu les copies. Nous condamnons les menaces faites par nos autorités de sanction voire de dépôt de plainte. Nous soutiendrons les collègues pour lesquel.le.s ces menaces seraient mises à exécution.

Le 1er juillet, premier jour des épreuves du DNB (Diplôme National du Brevet) reporté, plusieurs établissements du département ont été touchés par des actions : plus de la moitié des surveillant.e.s étaient grévistes dans les collèges à Simone de Beauvoir (Créteil), Henri Wallon à Ivry ( à 80%), Albert Camus au Plessis-Trévise… des rassemblements se sont tenus devant ces collèges mais également à Pasteur à Villejuif o๠ce sont les parents avec la FCPE qui réclamaient des moyens et des heures.

Communiqué de l’Union Nationale CGT-Educ’Action

Grève du Bac : le ministre doit reprendre
le dialogue avec les personnels.
Depuis plusieurs mois les parents d’élèves et les personnels de l’Éducation nationale se mobilisent contre les réformes des lycées et plus globalement contre la politique du ministre.

Face à cette contestation qui dure et s’amplifie, le ministre reste sourd aux demandes de concertation estimant, à tort, que le temps du dialogue a déjà eu lieu. S’il est exact que de nombreuses rencontres ont pu avoir lieu, elles n’ont en rien permis de modifier les projets portés par Jean-Michel Blanquer. En choisissant la fermeté et les pressions à l’égard des personnels qui usent de divers moyens d’opposition, c’est bien le ministre qui est responsable des tensions et du durcissement du mouvement.

À l’heure des épreuves du bac, de très nombreux·ses collègues se sont mis en grève pour protester contre la réforme des lycées et/ou ont décidé de ne pas transmettre leurs notes aux jurys. Dans de très nombreux endroits, cette mobilisation est très significative, ne présente aucun signe d’essoufflement et sont susceptibles d’entraà®ner des retards de publication de résultats.

Après avoir eu recours au chantage des sanctions à l’égard des enseignant·es grévistes, le ministre, a décidé de remplacer, pour les élèves dont les copies seraient retenues, les notes des épreuves par celles du contrôle continu de l’année.

Pour la CGT Éduc’action, cette décision unilatérale constitue une grave rupture du principe d’égalité entre les candidat·es et remet en cause un certain nombre d’articles du Code de l’Éducation. Nous soutenons les collègues qui considèrent être dans l’incapacité de tenir les jurys dans des conditions sereines et satisfaisantes pour l’ensemble des candidat·es.

Face à cette situation inédite, fruit d’un blocage persistant entre les personnels et le ministre, la CGT Éduc’action demande expressément au Premier ministre et à son ministre de l’Éducation nationale d’instaurer un moratoire sur cette réforme des lycées et d’ouvrir en urgence une large concertation sur le sujet.

Montreuil, le 5 juillet 2019
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