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Contrat Première Embauche

DECLARATION UNITAIRE DES ORGANISATIONS ETUDIANTES ET DES ORGANISATIONS SYNDICALES DE SALARIES DU VAL DE MARNE

UNEF, CGT, CFDT, CFTC, CGC, FSU, FCPE

dimanche 5 mars 2006, par CGT Educ’Action 94

Après le Contrat Nouvelles Embauches créé dans toutes les entreprises de moins de 20 salariés pour contourner le recrutement en CDI, après "l’assouplissement" des licenciements économiques par la loi de janvier 2005, après l’ouverture au travail de nuit à partir de 15 ans pour de nombreux apprentis, après le contrat dernière embauche pour les Seniors, le gouvernement donne une nouvelle impulsion au démantèlement du droit du travail.

Il crée le CPE pour les jeunes de moins de 26 ans dans les entreprises de plus de 20 salariés. Avec ce contrat les employeurs pourront licencier à tout moment et sans motif. Aucune garantie n’est donnée à l’entrée au CDI au bout de la période des 2 ans.

Demain, si on les laisse faire, Medef et gouvernement remplaceront le CDI par un "contrat unique", inspiré du CNE et CPE, qui permettra les licenciements rapides et sans motif.

Le Contrat Première Embauche ne garantit pas l’embauche
Ce n’est pas le contrat de travail qui crée l’emploi c’est la croissance.

Avec le CPE les jeunes n’auront pas plus de chances de trouver un emploi qu’avant :
- €-3- ceux qui entraient dans la vie active par le CDD ou l’intérim n’auront toujours pas accès à l’emploi stable.
- €-3- ceux qui avaient accès au CDI (60% des jeunes) devront passer par la case CPE : deux ans à l’essai, licenciement sans motif à tout moment, aucune garantie d’accès au CDI.

Le C.P.E. c’est la précarité pour les jeunes et la fragilisation du contrat de travail de tous les salariés

C’est un véritable dumping social qui se met en place.

Les contrats de travail favorisant une plus grande vulnérabilité des salariés seront mis en concurrence avec ceux qui comportent encore des droits pour les salariés.

Déjà le Medef, l’OCDE et les idéologues libéraux réclament un contrat de travail unique par lequel les employeurs pourraient à tout moment licencier leurs salariés sans motif.

Ce serait un moyen considérable de pression contre les droits des salariés : ils pourraient, comme on le voit déjà dans le CNE, être licenciés pour avoir été malades, avoir demandé le paiement de leurs heures supplémentaires, le respect de leur durée du travail, de leur salaire ou de leurs attributions.

Le Medef veut aussi obtenir que le Smic et la durée du travail ne fassent plus l’objet de références légales.

Le service public connaà®t aussi ses bataillons de précaires, aux conditions de vie difficile (salaire médiocre, absence de formation, emplois les plus pénibles...) et qui sont jetables au gré des employeurs publics. Ce phénomène est particulièrement important dans l’éducation nationale avec différents types de personnels (contractuels, vacataires, assistants d’éducation...).

Les organisations signataires appellent leurs organisations respectives à se rencontrer dans les entreprises, les localités, les universités, les lycées, pour ensemble, faire de la journée du 7 mars un grand moment de mobilisation pour obtenir le retrait du CPE.

Elles appellent les salariés, étudiants, lycéens, privés d’emplois, retraités, à participer à la

MANIFESTATION REGIONALE mardi 7 mars à 14 h 30 de la République à la Nation

Fait à Créteil, le 24 février 2006

La Fédération des Conseils de Parents d’Elèves du Val-de-Marne (FCPE) considère que les lois Borloo, Fillon, l’orientation précoce, la mise en place de l’apprentissage à 14 ans, la fin de l’éducation prioritaire associées maintenant au CPE ne répondent pas au désespoir des jeunes qui s’est manifesté en novembre dernier. Par conséquent elle s’associe à l’appel des organisations lycéennes, étudiantes et syndicales du Val de Marne