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EDUCATION PRIORITAIRE
REP et REP + sont dans un bateau, des établissements tombent à l’eau…
mercredi 16 novembre 2016, par
Une réforme sans moyens…
Le pêché originel de cette réforme c’est qu’il s’agit d’une réforme dans le cadre d’un budget contraint. Pas un euro de plus n’a été mis au service de l’éducation prioritaire. Pour concentrer les moyens sur quelques établissements, il a donc fallu en sortir d’autres… C’est mathématique ! Conséquence : au-delà des pertes de salaires, c’est aussi la déstabilisation des équipes avec la suppression des bonifications APV. Le classement à la politique de la ville maintient des bonifications pour la plupart des établissements de Seine-Saint-Denis, mais ce n’est pas le cas dans toute l’académie.
Plus de moyens pour les écoles et collèges classés.
Le classement REP/REP + comporte de nombreux points positifs : amélioration des rémunérations, bonifications pour les mutations, une pondération qui devrait conduire à un allégement de service, un temps plein d’assistante sociale et d’infirmière dans les collèges REP+, un Plus de Maà®tre Que de Classe (PMQDC) dans les écoles REP+, une intervention du service social scolaire dans les réseaux REP+ du 1er degré… Sur le papier, des avancées dans la prise en compte des difficultés sociales et scolaires.
Des exclus et des demi-mesures…
Ce classement REP/REP+ provoque des effets de seuils difficiles à gérer pour les établissements non classés concentrant pourtant les difficultés. L’exclusion des lycées, notamment des lycées accueillant des formations en voie professionnelle, est une aberration, sans compter que le classement REP n’accorde pas de moyens humains supplémentaires. Voilà pour les limites intrinsèques à ce dispositif.
De plus, l’ensemble des mesures prévues par les textes ne sont pas appliquées, ou sont soumises à condition : PMDQC seulement sur projet, pondérations allouées en heures supplémentaires, tentatives d’imposer des concertations, utilisation des brigades REP pour des remplacements ordinaires privant les collègues de formation, intervention dans le 1er degré du service social sans les moyens nécessaires, non-attribution de l’indemnité REP+ à certains personnels… Autant de limites qui soulignent que ce qui prime pour le gouvernement, c’est la maà®trise du budget, pas la réussite de tous et toutes.