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declaration de l’Union Nationale CGT-Educ’Action lors du CTPM

« Ambition réussite » ??

Notre organisation ne peut qu’être d’accord avec ce mot d’ordre. Mais nous constatons que le gouvernement ne se donne pas les moyens de cette ambition.

mardi 10 janvier 2006, par CGT Educ’Action 94

La suppression de plusieurs milliers de postes aux concours, ce qui aura pour conséquence le non remplacement des départs en retraite (pour le second degré 12 000 postes pour 17 500 départs, pour le premier degré 11 250 postes pour 16 800 départs), affaiblit l’avenir du service d’éducation et ferme des perspectives de recrutement pour des milliers d’étudiants dès cette année. La préparation de la rentrée scolaire 2006 accentue l’hémorragie.

Une question... de mathématique, je crois :
- Dans le premier degré : création de 694 emplois pour 34 000 élèves supplémentaires.
- Dans le second degré : suppression de 2 083 emplois pour une diminution de 30 000 élèves.

Calcul :
- 1 emploi créé pour 45 élèves dans le premier degré
- 1 emploi supprimé pour 15 élèves dans le second degré.

Il doit y avoir deux fournisseurs de calculettes au ministère, qui n’intègrent pas le même taux de variation de la fonction.
En effet, cela se traduit par un rapport de 1 à 3 suivant que l’on utilise la fonction création ou suppression !!!

Quant à l’opération collèges « ambition réussite », quel leurre !
- 1 000 enseignants affectés en supplément dans 200 à 250 collèges au prix du « déshabillage » de tous les collèges, à raison d’1/2 heure par classe de 5ème et 4ème. Pas de créations d’emplois donc.
- 3 000 assistants pédagogiques recrutés à mi-temps pour l’aide aux devoirs et le soutien scolaire !
A quel niveau se situe l’ambition gouvernementale ?

La loi d’orientation pour l’école a mis en place des Projets Pédagogiques de Réussite Educative (PPRE) dans les écoles et les collèges pour aider les élèves en difficulté.

Aux yeux des usagers comme de l’opinion publique, il s’agit d’une mesure sérieuse : ces projets relèvent de l’acte pédagogique et donc de la responsabilité des enseignants.

Qu’en est-il d’un encadrement et d’un suivi de qualité des élèves ?

Nos élèves ont besoin d’équipes qualifiées, formées et diversifiées. La création « généreuse » de 300 postes d’infirmières devrait les combler !

Le choix de concentrer les moyens existants sur ¼ des collèges les plus en difficulté ne fera que fragiliser tous les autres ; d’autant plus que des moyens leur sont ôtés.

Le service public d’éducation implique un travail sur la continuité, une programmation pluriannuelle de création d’emplois et de recrutements. Les choix actuels ne relèvent que de la gestion d’une crise.

Une riposte rapide des personnels s’impose pour s’opposer à cette forte dégradation des conditions d’études des élèves et des étudiants et des conditions de travail des personnels.