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Assurance chômage : les propositions de la CGT pèsent dans la négociation

declaration CGT du 13 decembre 2005

vendredi 16 décembre 2005, par CGT Educ’Action 94

Le patronat n’est toujours pas parvenu à un accord ; une nouvelle séance aura lieu vendredi 16 décembre. Le patronat a annoncé un nouveau texte « complètement remanié ».

Outre les questions centrales des recettes du régime et des conditions d’indemnisation des chômeurs, la délégation CGT a contesté et exigé l’annulation de toutes les mesures de remise en cause de droits existants. Il en est ainsi des droits :
- déjà réduits, des saisonniers,
- des techniciens et cadres (délai de carence porté de 75 à 122 jours)
- des salariés, majoritairement des femmes, exerçant une activité réduite ou à temps partiel.

Rien n’est acquis sur ces points ; chacun devra prendre ses responsabilités si le patronat persiste dans ses exigences.

L’ensemble des organisations syndicales ont maintenu leur opposition à la volonté patronale de diminuer tant le montant que la durée de l’indemnisation chômage des chômeurs. Elles ont, avec des variantes, de nouveau exprimé leur demande de majoration des cotisations employeurs sur les emplois précaires, majoration que refuse le patronat.

En revanche, celui-ci a, en séance, proposé plusieurs scénarii de révision des conditions d’accès dans les différentes filières du régime et de durée d’indemnisation. Par exemple, parmi les pistes présentées, celle d’avoir travaillé 16 mois (contre 14 mois actuellement) dans les 24 mois précédent l’inscription au chômage pour une durée d’indemnisation amputée d’un mois ou encore celle de supprimer la filière D ouvrant des droits particuliers pour les chômeurs à¢gés de plus de 57 ans.

Ces scénarii sont inacceptables.

En effet, ils conduisent, tous, à une réduction inadmissible des droits des actuels et futurs chômeurs et à une exclusion, aussi inadmissible, de plusieurs milliers de chômeurs du régime. En fonction du scénario retenu, le nombre d’exclus oscille entre 66 300 et 154 000, chômeurs qui seraient pris en charge par la collectivité nationale (RMI...).

Les exigences du MEDEF sont guidées par le seul dogme de faire supporter financièrement aux salariés et aux chômeurs les conséquences de la précarité et de l’absence de créations d’emploi.

Les analyses et propositions portées par la CGT et sa délégation gardent toute leur pertinence. L’UNEDIC ne doit pas se transformer en « bras armé » du patronat. Celui-ci est en échec, point d’appui pour continuer à peser dans la négociation en poursuivant les initiatives engagées le 16 décembre.

Cette séance portera de nouveau sur les annexes 8 et 10 auxquelles il est envisagé d’apporter quelques améliorations à la marge dans l’attente des résultats des négociations professionnelles dans ce secteur. La délégation a refusé de s’inscrire dans ce schéma et formulé de nombreuses propositions pour tout à la fois garantir des droits de haut niveau aux salariés concernés et rompre avec les pratiques inadmissibles des employeurs.

La Délégation (conduite par Maurad Rabhi composée de François Desanti, Jacqueline Doneddu, Stéphane Guillou, Marc Slyper, Jean Pierre Suchecki, Jean Voirin).

Consulter les autres informations sur les négociations UNEDIC sur le site confédéral