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tract SEGPA - EREA

pour l’enseignement adapté - ensemble, on fait bloc

mardi 29 novembre 2005, par CGT Educ’Action 94

Pour les jeunes qui relèvent de l’enseignement adapté, mener une politique de formation professionnelle doit être un objectif prioritaire. Si cela n’est fait, parler de l’intégration de ces jeunes est un leurre.
Ni la loi Fillon, ni l’annonce démagogique du développement de l’apprentissage dès 14 ans ne répondent à ce principe général.

L’UNSEN a dénoncé, en son temps, les circulaires de 1996 et de 1998 sur l’enseignement adapté car loin de répondre aux exigences sociales, elles remettent en cause l’outil de remédiation et de motivation qu’est l’enseignement dans les SEGPA.
Qui plus est, les disparités d’application de ces circulaires, les interprétations qui en sont faites selon les académies les rendent encore moins convaincantes.
La première exigence de l’UNSEN CGT consiste à demander une harmonisation des fonctionnements et des moyens.

Les restructurations des dotations horaires SEGPA, au sein du collège, se sont accompagnées de suppressions de postes de PLP. Souvent les solutions individuelles, prises au coup par coup sous la pression, se sont imposées.
C’est ainsi que, sans formation préalable et sans validation, beaucoup se voient imposer d’enseigner une autre discipline que la leur.
La discrimination horaire des instituteurs et professeurs des écoles perdure, même si elle a été réduite.

Les 18 heures pour tous restent l’objectif de la CGT.

Le dispositif DE ROBIEN de remplacement de courte durée prévoit un volume maximum de 5 heures supplémentaires par semaine et 60 heures année.
Or, les enseignants des SEGPA-EREA sont déjà astreints à 2 heures de synthèse hebdomadaires, ce qui correspond à 70 heures année.

Dès lors, pour la CGT, le refus des remplacements imposés est d’autant plus fondé.

Fondamentalement, nous continuons d’exiger une formation qualifiante de niveau V qui commence dès la 4ème pour les élèves, conformément à l’esprit des textes de 89.
Parmi les critiques que nous formulons, figurent toujours le non-respect, pour certains élèves, des critères de recrutement. A ce sujet, le Conseil Supérieur de l’Education vient d’adopter le principe de la création d’une commission départementale d’orientation vers les enseignements adaptés du second degré.
Ces commissions auront-t-elles enfin les moyens de respecter ces critères ?

Contre l’exclusion, l’école a son rôle à jouer.

La CGT porte cette ambition généreuse.
Pour que cette ambition devienne réalité, il faut l’expression d’une volonté collective forte des personnels des SEGPA-EREA.

Nous continuons à demander l’abrogation de la circulaire de 1996 et la ré-ouverture de l’ensemble du dossier SEGPA à partir des orientations des circulaires de 89 et 90.


Quelques propositions de la CGT

- Promouvoir un enseignement technologique adapté à la SEGPA dès la 6ème.
- Dispenser en 4ème un enseignement pluri-technologique, avec un réel choix des champs pro­fessionnels afin de mieux répondre aux objectifs d’orientation des élèves. Les impératifs bud­gétaires ne doivent pas se substituer aux besoins pédagogiques.
- Dispenser en 3ème un enseignement pré-profes­sionnel, en atelier, sur la base du référentiel d’un CAP précis, en visant l’acquisition de capacités transversales transférables vers d’autres métiers.
- Nous faisons confiance aux LP, en général mieux équipés pour implanter et développer des sections de CAP autonomes. Mais à l’inverse de ce qui se fait, nous revendiquons des sections à ef­fectifs réduits, encadrées par des enseignants for­més et volontaires pour la pratique d’une péda­gogie adaptée.
- Sinon nous demandons le maintien des struc­tures de SEGPA qualifiantes 16-18 là o๠elles existent.
- Nous nous prononçons pour que la durée de formation des élèves soit modulée en permettant notamment des durées de formation plus longues. Ces cursus pourraient également se poursuivre dans le cadre de formations continues, en prenant appui sur la validation des acquis tout au long de la vie professionnelle.
- La mise en réseau des établissements quali­fiants LP, SEGPA, EREA doit permettre d’élargir le choix des élèves et non servir de pré­texte à la suppression de postes et de sections.
- Il faut limiter les effectifs à 8 élèves en atelier et à 16 en enseignement général.
- La coopération avec le collège sur une DHG identifiée SEGPA doit permettre d’offrir des heures d’enseignement de langue, d’arts, d’EPS, attribuées par classe.
- Il faut exiger le respect des heures/élève et la création des postes nécessaires.
- Le tandem instituteur spécialisé/PLP doit rester le noyau du dispositif de remédiation.

Nous exigeons pour les PE :
- le passage à 18 heures,
- l’indemnité de suivi et d’orientation,
- la revalorisation du paiement des heures de synthèse.

Nous exigeons également :
- l’accès à la titularisation sans concours pour les non-titulaires,
- un avancement de car­rière au même rythme que pour les per­sonnels de lycée,

Tous les enseignants intervenant en SEGPA doivent bénéficier d’une véritable formation à l’enseignement adapté, lors de stages communs et d’heures de coordination et de synthèse.

Nous revendiquons le droit à la médecine du travail avec un contrôle annuel.