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La lettre 344 de l’Ugict Cgt du 21 mars 2011

mardi 22 mars 2011, par CGT Educ’Action 94

ÉDITO : SALAIRES : LE SUJET QUI Fà‚CHE…

Alors que se multiplient les conflits autour des négociations
annuelles obligatoires, le cabinet de conseil en ressources
humaines Aon Hewitt a indiqué la semaine passée que
2011 serait encore une nouvelle année de faible progression
pour les salaires. En dépit des signes annoncés de
reprise, les augmentations avoisineraient en moyenne les
2,6% alors que les attentes des salariés sont très fortes,
notamment en raison des très fortes hausses de nombre
de dépenses incompressibles. On est là dans des niveaux
qui restent bas alors qu’ils ont été selon ce cabinet de 3,3
à 3,5 % en moyenne ces trente dernières années, mais à 
2,6% et 2,7% en 2010 et 2009. Alors que l’inflation
devrait avoisiner les 2 % en 2011, Aon Hewitt précise que
les augmentations collectives seront de seulement 1,4%
en moyenne en 2011. On voit donc bien que la part des
augmentations individuelles va presque égaler les augmentations
générales. Cependant, le cabinet note que les
prévisions d’augmentations collectives (1,4 %) sont plus
importantes en 2011 qu’en 2010 (0,8 %) et 2009 (1,3 %),
alors que les prévisions d’augmentations individuelles pour
2011, de 2 %, baissent de 0,3 % par rapport à l’an passé.
Les directions auraient elles spontanément changé de politique
salariale en levant le pied sur l’individualisation ? Nous
ne sommes pas naà¯fs, c’est bien la pression sociale qui les
contraint à revenir en arrière sur des mécanismes qui génèrent
une très forte insatisfaction dans toutes les catégories
de salariés. Soumis à la rigueur depuis des années, les
salariés refusent aussi de plus en plus le chantage implicite
(quoique de plus en plus souvent explicite) qu’exercent les
directions d’entreprise sur le thème des salaires jouant
contre l’emploi. Dans un certain nombre de grandes entreprises,
la pression revendicative a été assez forte pour que
les directions là¢chent du lest. Ailleurs, o๠les directions campent
sur des propositions moins substantielles, de nombreuses
entreprises font face depuis plusieurs semaines à des
conflits : Thales Avionics, Thales Communication, Alcatel-
Lucent, Decaux, Faurecia, Mondadori, Prisma, DCNS (chantiers
navals), Lyonnaise des Eaux notamment, Intermarché,
etc. Alors que tous les efforts et les sacrifices de la réforme
des retraites leur sont imposés, les salariés revendiquent
aujourd’hui au travers de ces négociations annuelles obligatoires
un autre partage des richesses créées. Ils veulent
rompre avec cette logique qui a permis depuis 25 ans de
multiplier par 13 les dividendes tandis que les salaires n’ont
même pas doublé. Cette exigence, les salariés les plus
qualifiés, les cadres et ingénieurs la partagent, tout comme
ils rejettent de plus en plus l’individualisation. Au-delà des
augmentations générales, ils aspirent aussi à une vraie
reconnaissance dans les grilles de rémunération de leurs
qualifications et de leurs responsabilités.

SOMMAIRE :

- Fonction publique : les travailleurs sociaux mobilisés pour leur reconnaissance
- Thales Communication Colombes : le dossier salaires reste grand ouvert
- Radio France Internationale : la fusion avec France 24 passe mal
- Mondadori France : conflit autour des négociations annuelles
- Sanofi-Aventis : manifestation contre les suppressions de visiteurs médicaux
et chercheurs
- France Télévisions : la CGT premier syndicat chez les journalistes
- Renault, Carlos Ghosn s’excuse : les salariés ne doivent pas payer l’addition
- Energie nucléaire : la CGT demande un examen approfondi des systèmes
de sécurité
- Déclaration commune CFDT-CGT-FSU-SOLIDAIRES-UNSA : la préférence nationale n’est pas compatible avec le syndicalisme !
- Rupture conventionnelle : les prud’hommes de Bordeaux prononcent
la première condamnation d’une entreprise

Téléchargez la lettre pour la lire, l’afficher en salle des profs !