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Il ne suffit pas d’entendre les revendications qu’expriment les stagiaires et les organisations syndicales, <P> le Recteur doit y répondre !

Les sections syndicales académiques de Créteil SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, SUD Education, CGT Educ’Action, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNCL, CNT et le Collectif Stagiaire Impossible

dimanche 21 novembre 2010, par CGT Educ’Action 94

Communiqué intersyndical du 19 novembre 2010

L’intersyndicale du Second degré de l’académie de Créteil et le collectif Stagiaire Impossible avaient demandé audience au Recteur, pour lui faire entendre les revendications qu’expriment depuis plusieurs semaines les enseignants et CPE stagiaires. 150 stagiaires et collègues des établissements étaient présents devant le rectorat pour appuyer la délégation mercredi 17 novembre.

Nous regrettons vivement que le Recteur ne nous ait pas lui-même reçus. C’est donc Mmes DUFOND et AMYOT, DRH et Doyenne des IA-IPR, qui l’ont fait mercredi 17 novembre.

Les représentants des stagiaires ont pu témoigner de leurs conditions de stage, et nous avons ensemble fait part de nos revendications :

- Un allègement de service : pas plus d’un tiers de service devant les classes

- Un accompagnement pédagogique concret et plus complet pour tous les stagiaires, un dispositif particulier pour soutenir ceux qui sont en difficulté

- Une clarification et une unification des procédures de titularisation dans toutes les académies.

Mme la DRH, qui avait d’abord déclaré qu’elle refusait « que l’on dise que tout le monde va mal », a finalement affirmé qu’elle avait « entendu » les revendications, et notamment que « le point critique, c’est le nombre d’heures de service », et qu’elle « ne [cherchait] pas à minimiser » la situation. Elle s’est en revanche refusée à prendre tout engagement concernant un éventuel allègement : « vous dire que ça va changer tout de suite, ce n’est pas possible ».

Concernant la formation, elle a contesté que le dispositif mis en place à Créteil soit improvisé. Elle dit avoir pris note de la revendication de visites de formateurs, a affirmé que le Rectorat voulait « un système d’accompagnement en toute confiance », séparant « le temps de la formation du temps de l’évaluation ».

Concernant les conditions de titularisation, elle a convenu qu’il fallait « lever la pression ». « Les droits des personnels seront respectés […] il y aura avis des chefs d’établissement et de l’inspecteur, comme l’indiquent les textes ministériels, et inspection pour tous comme l’a demandé M. le Recteur. Il y aura une procédure contradictoire ». Mais avec Mme l’inspectrice, elles n’ont guère donné de précisions : les stagiaires auront-ils accès aux avis des chefs d’établissements, des tuteurs et des IPR ? Comment le jury de qualification entendra-t-il les stagiaires ?

Concernant les conditions de stage, en dehors même de la lourdeur du service, de nombreux collègues ont des services en SEGPA, en UPI, en classes d’examen, charges de professeur principal.... Mme la DRH a convenu « qu’il faut insister auprès des personnels de direction pour rappeler les instructions du Recteur concernant les stagiaires ». Elle a pris note de la proposition d’une nouvelle circulaire du Recteur à ce sujet.

Mme la DRH a conclu l’audience en disant qu’elle avait « bien entendu qu’il fallait faire d’autres choses de façon urgente »... mais aucune de ses réponses n’a de caractère systématique et nous ne pouvons nous en satisfaire. La promesse d’examiner les situations particulières ne suffit pas. Sans forcer le trait, nous affirmons que tous les stagiaires ont aujourd’hui des difficultés, certains plus que d’autres.

Le Rectorat propose de nous recevoir à nouveau le 2 décembre. Mais c’est immédiatement que nous attendons du Recteur qu’il avance des mesures réelles et précises.

En attendant, nous appelons tous les personnels en poste dans les collèges et les lycées à manifester leur soutien aux revendications des stagiaires, et à l’exprimer collectivement au Recteur de Créteil. Les revendications des stagiaires rejoignent celles de tous les enseignants pour la défense des statuts et des conditions de travail.