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La lettre 321 de l’Ugict Cgt du 11 octobre 2010

samedi 9 octobre 2010, par CGT Educ’Action 94

ÉDITO : 12 OCTOBRE DANS LA RUE OU PAS, HISTOIRE DE CLASSE ET DE COHÉRENCE

Pourquoi le Medef n’est
pas dans la rue ? Parce
qu’il est logique et cohérent.
Le gouvernement en
place est à son service, il
sait parfaitement anticiper
sur les desiderata des
dirigeants d’entreprise,
comme en témoigne tous
les dispositifs d’exonérations
et d’aides patronales
qui sont parfaitement
inefficaces car dépourvus
de toute contrepartie
pour favoriser l’emploi et
les salaires. Pourquoi les
directions des banques et
des assurances ne sont
pas dans la rue ? Pensez donc ! En mettant encore plus
à mal le système de retraite par répartition, banquiers et
assureurs vont pouvoir capter encore un peu plus de
fonds d’épargne retraite et réaliser de juteux profits sur
le dos des salariés. Pourquoi l’encadrement est dans la
rue ? Parce qu’il a compris et parce qu’il est cohérent.
Sa mobilisation est une suite logique des précédentes
mobilisations pour la défense des RTT, le respect de
l’équilibre vie privé-vie professionnelle, le refus de la
double peine (entrée tardive dans la vie active à cause
des études supérieures et allongement des annuités
pour le calcul de la retraite). Pourquoi les jeunes sont
dans la rue ? Parce que eux aussi ont compris et sont
cohérents : reporter l’à¢ge de départ en retraite, c’est
assombrir, encore plus, leur avenir pour trouver un
emploi stable rémunéré correctement. Une suite logique
aux mobilisations contre le CPE, o๠ils avaient pris toute
leur place. Pourquoi les femmes sont dans la rue ?
Parce qu’elles ont compris
et sont cohérentes.
Elles sont les plus touc
h é e s p a r c e t t e
réforme profondément
injuste. Elles étaient déjà 
les plus mobilisées pour
défendre la RTT, le respect
de la vie privé, les
injustices salariales. Notre
force c’est le nombre.
Rappelons-nous que la
victoire obtenue contre le
CPE s’est jouée dans la
rue, avec la participation
de toutes les composantes
du monde du travail et
de la formation. Notre
lutte de l’époque, conduite dans l’unité syndicale, avait rassemblé
toutes les générations, trouvé de l’écho et du soutien
dans toute l’Europe. Au moment o๠sévit la crise
financière, économique et sociale que le monde du travail
ne finit pas de payer, au moment o๠les pseudo solutions,
proposées par les différents gouvernements en
place, se traduisent par des mesures d’austérité toujours
pour les mêmes et des remises en cause des
droits sociaux comme celui de la retraite (sans d’ailleurs
constater d’amélioration économique), au moment o๠le
mouvement social est en marche dans tout le pays et
résonne avec les mobilisations qui existent dans les
autres pays européens et après le succès de la mobilisation
européenne du 29 septembre (120 000 manifestants
à Bruxelles), il est clair que le gouvernement français
est en grande difficulté. Il ne pourra pas résister à une
forte mobilisation dans la durée. Nous avons en main les
clefs pour construire au positif notre avenir.

SOMMAIRE :
- Chiffres APEC : les diplômés de 2009 subissent la crise
- Emploi : gestion publique ou privée ? Le juteux et peu efficace marché privé du placement
- Nouveaux médias : réseaux sociaux : oui, mais !
- Stages hors cursus : « les administrations universitaires n’ont rien compris »
- Conflit des IADE : Roselyne Bachelot soigne les infirmiers anesthésistes
- Banque Postale : commerciaux de La Poste : niveau de mobilisation historique !
- Éducation : l’enseignement ? Simple comme quelques clips !
- Débat : pour un management alternatif
- Soirée-débat de l’UGICT-CGT : autour du livre « Le capitalisme contre les individus »

Téléchargez la lettre pour la lire, l’afficher en salle des profs !