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Appel du congrès de la CGT-Educ’action Créteil :<P> seule une grève reconductible, dans l’unité la plus large possible, et sur des revendications claires, permettra d’obtenir le retrait du projet de loi injuste sur les retraites

6ème congrès de la CGT-Educ’action Créteil <P> 7 et 8 octobre 2010

dimanche 10 octobre 2010, par CGT Educ’Action 94

Les délégués du 6ème congrès de la CGT-Educ’action Créteil ont débattus de la situation revendicative et en particulier de la lutte pour défendre les retraites. Ils ont unanimement considérés que cette lutte pouvait et devait être gagnée, à la fois pour contrer une réforme injuste et injustifiée, mais également pour donner une nouvelle impulsion aux luttes syndicales dans tous les secteurs, y compris dans l’Education. De fait, l’Education Nationale a été gravement touchée ces dernières années, à la fois par les contre-réformes et par des dizaines de milliers de suppressions de postes (16 000 à la rentrée 2010, encore 16 000 annoncées pour la rentrée 2011).

Les 3 principales mesures de la réforme des retraites sont :

- Le passage de 60 à 62 ans pour accéder à la retraite

- Le passage de 65 à 67 ans pour accéder à la retraite à taux plein pour les carrières incomplètes

- A cela s’ajoute la durée de cotisation de 41,5 années pour une retraite à taux plein

Vivre plus longtemps ne justifie pas de travailler plus longtemps. Le déficit de la branche retraite est de 8 milliards d’euros : d’autres solutions de financement existent :

- Mettre fin aux exonérations patronales (32 milliards d’exonérations sociales)

- Instituer une contribution sur les revenus financiers des entreprises, intérêts et dividendes.

- Faire cotiser sur l’intéressement, la participation et l’épargne salariale qui font perdre plusieurs milliards d’euros tous les ans aux retraites (un manque à gagner évalué à 10 milliards d’euros par la Cours des comptes en 2009).

- Augmenter les salaires, c’est plus de financement pour les retraites.

- Partager le temps de travail pour réduire le chômage, c’est augmenter le nombre de cotisants.

Nous devons imposer ces mesures et le maintien à 60 ans à taux plein avec le retour à 37.5 années de cotisation et la prise en compte des années d’études.

Par trois fois depuis la rentrée, des millions de salariés sont descendus dans la rue pour exprimer par les grèves et les manifestations leur rejet du projet de loi gouvernemental sur les retraites. Ce mouvement ne faiblit pas et montre sa détermination. Le gouvernement refuse d’entendre leur voix comme il a refusé toute négociation avec les organisations syndicales dès le début. Les premiers amendements adoptés à l’assemblée durcissent encore le texte de départ. La période qui s’ouvre par une nouvelle grève interprofessionnelle le 12 octobre 2010 apparait très nettement comme le moment charnière de ce mouvement.

Pour la CGT-Educ’action Créteil, seule une grève reconductible, dans l’unité la plus large possible, et sur des revendications claires, permettra d’obtenir le retrait du projet de loi injuste sur les retraites.

La CGT-Educ’action Créteil appelle à favoriser partout la mise en place d’actions continues à partir du 12 octobre 2010, par la grève et par la participation aux actions initiées par les UL, UD, dans les autres secteurs et par les intersyndicales nationales et locales.

Elle appelle à la réunion d’AGs dès le 13 octobre 2010 au matin pour décider de la reconduction de la grève. Deux AGs départementales sont déjà prévues le 13 octobre 2010 à 11h00 à la bourse du travail de Bobigny et à la maison des syndicats de Créteil.

Elle appelle les personnels mobilisés à aller à la rencontre des autres personnels, des parents d’élèves, des lycéens et des étudiants pour étendre la mobilisation. La population est largement convaincue de l’injustice de cette réforme, nous sommes convaincus aussi que nous pouvons empêcher le gouvernement de la faire passer !

Elle appelle à soutenir les actions décidées par les lycéens et les étudiants.

Créteil, le 8 octobre 2010