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La lettre 311 de l’Ugict CGT du 28 juin 2010

lundi 28 juin 2010, par CGT Educ’Action 94

ÉDITO : LE 24 JUIN EST UN SUCCÈS. ET MAINTENANT ?

Largement plus de deux
millions de personnes ont
participé d’une manière ou
d’une autre à la grande
journée nationale interprofessionnelle
unitaire de
jeudi dernier. Et cette journée
a été soutenue par
68% de la population.
C’est massivement que
s’exprime le rejet du report
de l’à¢ge de départ en
retraite à 62 et 67 ans, la
non reconnaissance des
métiers pénibles. Et les catégories de salariés les
plus qualifiés, cadres, ingénieurs, techniciens, professions
intermédiaires n’échappent pas à la règle.
Dès lors, on peut se demander que faire désormais
pour continuer à faire grandir ce rejet. C’est la tà¢che
à laquelle vont s’atteler mardi les organisations syndicales.
La CGT pour sa part entend faire du 13 juillet
prochain, date à laquelle le projet de réforme des
retraites devrait passer en Conseil des ministres,
une nouvelle journée de mobilisation multiformes
avec notamment des initiatives en direction des
préfectures pour déposer des dizaines de milliers
de cartes pétition. Dans un communiqué jeudi, la
CGT « considère que l’actuel projet de loi portant
réforme des retraites ne doit pas être soumis à l’examen
du Conseil des ministres du 13 juillet. Cette
revendication doit être portée sur chaque lieu de
travail. La CGT exige l’ouverture d’un vrai cycle de
négociations avec les syndicats de salariés afin d’arrêter
les dispositions de nature à pérenniser le système
et le niveau des retraites ». Le gouvernement
avait anticipé l’ampleur de la mobilisation du 24 juin
et annoncé qu’il ne bougerait pas sur l’essentiel
d’une réforme que tout le monde perçoit désormais
comme la plus brutale et régressive parmi tous les
pays de l’Union. Nicolas
Sarkozy a rêvé d’un « blitz »
sur les retraites et faute de
pouvoir provoquer une rupture
dans le front syndical,
il multiplie les effets et artifices
de « com » pour détourner
l’attention. Après avoir
eu droit à une diversion sur
les retraites des députés,
il a essayé de transformer
la pantalonnade des Bleus
en actualité du jour le 24
juin. Mais rien n’y fait. Les
sondages restent toujours aussi mauvais. Sauf
quand ils sont signés de l’Institut dont la patronne
du Medef est vice-présidente. Au pays des
Bisounours l’Ifop a donc vu un renversement de
l’opinion devenue tout à coup sage et résignée,
prête à accepter le pire pour sauver les retraites.
Dans ce contexte, les organisations syndicales, à 
l’exception notable de la CGC ont pris acte du fait
que la bataille n’est pas terminée et que désormais,
tout l’été sera mis à profit pour préparer une rentrée
tonitruante. Nous sommes encore loin d’avoir rencontré
sur ce dossier tous les salariés en responsabilités
pour leur proposer d’agir et de revendiquer
une réforme de progrès. Certains voudraient faire
croire que les cadres ne seraient pas impactés par
un recul de l’à¢ge de la retraite, mais rien n’est plus
faux, puisque avec le report de l’à¢ge légal de deux
ans, c’est aussi le report à 67 ans de l’à¢ge pour
obtenir une retraite à taux plein qui est en jeu. On ne
le dira jamais assez, cette réforme n’a pas pour but
de maintenir les salariés, fussent-ils les plus qualifiés,
dans l’emploi, mais de durcir les conditions
d’attribution d’une retraite et de faire baisser globalement
le taux de remplacement. Et personne n’y
échappera.

SOMMAIRE
- Emploi des cadres : avec la crise, la mobilité est freinée
- Fonctionnaires : les syndicats claquent la porte des négociations salariales
- Valréas (Vaucluse) : la maternité de Valréas autorisée à rouvrir après une bataille judiciaire
- Saint-Martin-Boulogne : grève très suivie au centre médical chirurgical obstétrical
- Radio France Internationale : les syndicats dénoncent une situation « très grave »
- NRJ Group : les journalistes en grève pour quatre jours
- États généraux des professions techniciennes : le 23 septembre 2010

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