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La lettre 300 de l’UGICT CGT du 12 avril 2010

lundi 12 avril 2010, par CGT Educ’Action 94

ÉDITO : DES « RUMEURS » AUX CLAMEURS

C’est bien une info et pas une « rumeur », ce lundi, le calendrier
du chantier de la réforme des retraites va connaà®tre une
accélération avec une première série de réunions bilatérales
sur « les objectifs » de la réforme et « la méthode de concertation
 », deux jours avant la réunion du Conseil d’Orientation
des Retraites sur les perspectives financières du système. Ce
n’est pas colporter une « rumeur » que de dire que le débat va
essentiellement se focaliser sur un recul de l’à¢ge légal. En
revanche, on pourrait quasiment parler de complot tant les
thèses du Medef et de l’Élysée sont à l’unisson. C’est ainsi
que Laurence Parisot, a indiqué : « il faut changer l’à¢ge légal de
départ à la retraite ». Garantir le financement des retraites
imposerait de le fixer à « 63 ans et demi, à partir de 2012 ».
Mais, la patronne du Medef écarte toute idée d’augmenter les
cotisations ce qui « alourdirait à nouveau les charges des
entreprises et réduirait le salaire net des salariés ». Exception
faite de la CGC qui y mettrait des conditions, toutes les organisations
syndicales sont hostiles à cette perspective qui est
également massivement écartée par les enquêtes d’opinion.
Pour le gouvernement, la partie n’est pas jouée et le passage
en force comporte des risques qu’il lui est difficile d’ignorer.
Après la claque électorale des régionales, le dossier des retraites
ressemble à une boà®te à gifles. Il n’est donc pas tout à fait
surprenant de voir les petites manoeuvres se préparer du côté
de l’exécutif.
Echaudé, jusque dans les rangs de sa majorité par les critiques
sur le bouclier fiscal, l’Élysée vient d’évoquer en fin de
semaine la possibilité de créer un « prélèvement spécifique
sur une catégorie de population » pour financer les retraites.
Comment en effet, imposer à tous une mesure aussi socialement
injuste que le recul de l’à¢ge de la retraite, sans là¢cher un
peu de lest sur une disposition fiscale particulièrement impopulaire.
Le tout, sans perdre la face et mettre à la poubelle
l’une des réformes emblématiques du quinquennat de
Nicolas Sarkozy. Le dossier est explosif et on imagine aisément
que les « spin doctors » de l’Élysée sont en train de
phosphorer sur un plan de communication avec au moins
autant de sérieux que s’il s’agissait de laver l’honneur bafoué
du joli couple présidentiel. Mais la communication risque bien
de ne pas tout régler dans un dossier aussi structurant pour
l’avenir du pays. Dans la séquence qui va se jouer à partir de
cette semaine jusqu’au début de l’automne, il va beaucoup
dépendre de la capacité des organisations syndicales à se
mobiliser dans l’unité sur le triptyque revendicatif « salaires
emplois, retraites ». Dans les entreprises, incontestablement la
température grimpe et les négociations annuelles obligatoires
ne se résument pas partout à des monologues patronaux. La
conflictualité est au rendez-vous dans nombre d’entreprises
et revêt un caractère explosif qui semble prendre le Medef de
court. Les organisations CGT, CFDT, FSU, UNSA, Solidaire
ont appelé à construire le 20 avril des initiatives dans les entreprises
sous toutes les formes sur les revendications de salaires,
d’emplois et de retraite. Elles entendent par cette journée,
poursuivre et amplifier la mobilisation du 23 mars dernier qui
a rassemblé 800 000 personnes dans 180 manifestations
mais aussi construire un grand 1er mai revendicatif. Et là ,
gageons-le, ce n’est pas une rumeur qui va monter, mais une
vraie clameur.

SOMMAIRE
- Reprise des créations d’emplois : « Pas demain la veille »
- Thales Alenia Space : les salariés se prononceront lundi sur les propositions de la direction
- Travail dissimulé : EasyJet condamnée
- Clinique du Val de Sambre : le personnel remporte une belle victoire salariale
- Polyclinique du Pont de Chaume (Montauban) : 17 jours de grève et une belle victoire aux forceps
- Sanofi-Aventis : manifestation syndicale unitaire mardi
- Petite enfance : face à la colère des professionnels, Morano s’enlise dans le déni
- Samu social : salariés en grève contre la précarité
- Fonction publique : les syndicats s’opposent aux « cavaliers législatifs »
- Direction Générale des Finances Publiques : les réductions d’effectifs passent mal
- Retraites : 67 % des français opposés à un recul de l’à¢ge de départ
- Sondage TNS-Sofres pour La Croix : l’emploi, première inquiétude des français
- Secteur privé : entreprises plus grandes, mais lieux de production plus petits
- Rencontres d’OPTIONS : le 5 mai 2010 sur « l’industrie »

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