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remplacement - un pas de plus vers l’inacceptable

lundi 24 octobre 2005, par CGT Educ’Action 94

Suite à une demande « d’éclaircissement » du SNPDEN au ministre sur les modalités concrètes de mise en œuvre du remplacement, la DPE a fait parvenir, le 12 octobre, sa réponse au syndicat des proviseurs... mais également à tous les syndicats d’enseignants.

Information ou provocation, celle-ci représente un pas de plus dans l’inacceptable !

- Les chefs d’établissement « doivent définir les conditions pour que s’exerce le plus possible la libre participation des professeurs au remplacement de leurs collègues » mais doivent cependant élaborer les protocoles et les présenter aux CA même en cas de refus collectif des enseignants d’y participer.
- L’entente entre enseignants d’une même classe pour se remplacer mutuellement est privilégiée. Dans ce cas, « il y a échange de service qui ne donne lieu à aucun paiement d’heures supplémentaires ».
- Le rattrapage de cours suite à des absences régulières -d’ordre médical et administratif- doit être prévu dans les protocoles. L’enseignant peut rattraper ses cours avant ou après ses absences, donc en dehors des créneaux horaires habituels des cours. En conséquence, ses HSE seront rémunérées au taux de base normal (soit 115% au lieu de 125% !). « En effet, la rémunération au taux prévu par le décret ne doit concerner que les heures effectuées dans les créneaux horaires non assurés » au prétexte que « la continuité de l’enseignement serait alors assurée » !
- Si le nombre total d’HS hebdomadaires doit se limiter à 5 par enseignant, « rien n’exclut que, volontairement, ils puissent aller au delà  » des 60 HS annuelles.
- Entrent dans le champs d’application du décret, les absences liées aux examens et celles des classes STS et CPGE des lycées.

Par contre, le ministre se garde bien de répondre à la question des proviseurs : « A compter du 1er janvier 2006, le refus d’un remplacement sera-t-il considéré comme un service non fait ? »

Ainsi, après avoir misé sur l’attrait que peuvent représenter les HS, le ministère dévoile ses « billes » : le rattrapage des cours, même pour des absences médicales, et le remplacement gratis ou à moindre coà »t !

Les emplois du temps à trous et flexibles pourraient, dès l’an prochain, se multiplier et l’organisation des remplacements se substituer à la nécessaire concertation des équipes pédagogiques !
Certains IA-IPR anticipent déjà ces mesures en demandant dès maintenant aux enseignants « de céder en contrepartie à des collègues d’une ou d’autres disciplines » les heures libérées par le suivi de conférences pédagogiques (courrier adressé aux enseignants de SVT de l’académie de Versailles).

Formation continue sur le temps de travail, reconnaissance et prise en compte des tà¢ches dites périphériques, réduction du temps de service, augmentation des salaires, créations de postes correspondant aux besoins..., nos principales revendications seraient battues en brèche !
A l’opposé, c’est l’allongement de notre temps de service et de travail -rendu dès que possible officiel par la modification de nos statuts- et la transformation de notre métier qui sont programmés.

Dans l’immédiat, le ministre compte sur le volontariat : « Ce dispositif va très bien fonctionner sur le mode du volontariat. Je n’imagine pas qu’au 1er janvier, les chefs d’établissement aient encore à désigner les enseignants pour remplacer leurs collègues » (déclaration récente de G. de Robien).

Ne laissons pas faire ! Débattons avec les collègues !
Faisons signer massivement la pétition de l’UNSEN-CGT

Ensemble, préparons l’action la plus large et la plus unitaire possible qui aura lieu courant novembre.