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Oral de rattrapage : les recommandations des inspecteurs ne font que rajouter à la mascarade

Refusons "l’oral de rattrapage" du bac pro !

Tract de la CGT-Educ’action et CGT Educ Action IDF

mercredi 8 juillet 2009, par CGT Educ’Action 94

Refusons "l’oral de rattrapage" du bac pro !

La CGT Educ’action appelle :

- Les enseignants à exprimer leur refus et à signer la pétition pour exiger d’autres modalités permettant de valider correctement les connaissances et les compétences.

- Les jurys de baccalauréats, qui ont connaissance des dossiers scolaires des élèves, à décider de l’admission définitive ou de l’ajournement des candidats à partir de l’examen des livrets scolaires (pour ceux ayant entre 8 et 10).

La CGT Educ’action appelle également les collègues convoqués à refuser de participer à l’épreuve de contrôle. Les organisations syndicales CGT, FSU et SUD ont déposé un préavis de grève couvrant tous les personnels.

La CGT Educ’action demande l’ouverture de négociations sur l’oral de rattrapage et sur l’ensemble des modalités d’examen et de certification.

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Oral de rattrapage : les recommandations des inspecteurs ne font que rajouter à la mascarade

Les collègues convoqués aux oraux avaient une "invitation" du SIEC (pour les 3 académies d’IDF) avec trois dates au choix (jeudi 2, vendredi 3 ou mardi 7 juillet) entre 15 h et 17 h au SIEC d’Arcueil. (Les convocations à cette réunion sont arrivées autour du 25 juillet).

Jeudi 2 juillet : environ 300 à 350 collègues (beaucoup plus que ce que les organisateurs attendaient, les collègues n’ont pas été raisonnables et se sont mal "répartis"), climat étrange mélange de colère mais ausis pour certains de résignation face au directeur du SIEC (M. Kessler), le responsable des examens professionnels du SIEC et le doyen des IEN de Créteil (M. Fenot IEN d’Hist-Géo de Créteil). Ils nous ont présenté le déroulé des jurys et oraux avec beaucoup de confusion ("épreuve prévue depuis longtemps, beaucoup de réflexion collective" selon le directeur du SIEC, "les chefs de centre et responsables de jurys réunis les 18 et 19 juin" selon l’IEN).

Ce qui est nouveau et ne va que rajouter à la mascarade :

- les jurys réunis le 6 juillet font à la fois le travail de repêchage habituel et l’enregistrement automatique que tous les candidats entre 8 et 9,9 (presque tous les autres) avec 10 à l’épreuve pratique (rapport de stage et CCF) soit quasiment tous les recalés, sont convoqués à l’oral

- les candidats doivent aller chercher leurs résultats (relevé de notes et éventuelles convocations à l’oral) dans les centres de correction et non là o๠ils ont passé leurs épreuves le 7 juillet. Pour les "appater" ils ont trouvé une idée géniale : les copies seront en consultation le 7 juillet au moment de la remise des notes. Une collègue faisait remarquer que sur son centre ils sont 3 au secrétariat d’examen pour plus de 7000 élèves et ne voient pas comment ils vont gérer... pas de réponse.

- il faut développer la "souplesse" : si les candidats zappent le 7 (alors que les oraux commencent le 8 juillet) et se présentent le lendemain, il faudra voir à faire le max pour les faire passer quand même ! les convocations des évaluateurs pour l’oral se sont fait au "jugé" : dans certains centres on sait qu’il y a pas mal de candidats donc les évaluateurs sont convoqués sur 2 ou 3 jours, mais il n’est pas totalement exclu que des collègues soient sollicités sur deux au lieu d’un jour .. ; au cas o๠plus de candidats.. ; ou des grévistes en nombre (c’est nous qui avons insisté sur cette éventualité). Ce sont les chefs de centre qui refont les convocations en fonction des besoins, nous sommes donc taillables et corvéables à merci.

- l’oral : c’est le grand n’importe quoi, puisque nous sommes censés les interroger sur "l’ensemble du référentiel du programme de BAC Pro", pour les profs d’enseignement général, nous étions bivalents, nous sommes désormais polyvalents, et concrètement cela devient dans la bouche de l’IEN : "les enseignants du général peuvent par exemple évaluer la courtoisie de l’élève ou sa capacité à rebondir aux questions du jury". Les collègues commençaient à en avoir gros sur la patate.

- la fiche de l’évaluation qui nous a été distribuée : 4 item avec des colonnes et des croix à remplir, les incapables polyvalents que nous sommes devraient y parvenir ! Et en fin de journée ou demi-journée, les évaluateurs se réunissent avec le chef de jury pour convertir les croix en points sur 20.

Mais attention, il faut savoir compter, car il n’est pas question de mettre 16 à un élève dont la prestation le jugerait car avec le coefficient cela reviendrait à donner la mention !!! Les évaluateurs sont donc priés de noter sur une échelle de notes entre 8 et 12 (pas baisser les notes et pas dépasser 10)... Pour le coup nous sommes un certain nombre à être sortis sans vouloir en entendre davantage.

Les réactions : beaucoup de questions pratiques qui pointaient les aberrations mais difficiles de faire une intervention sur le fond. Cependant en sortant la colère était forte les collègues signaient les pétitions plus facilement qu’à l’entrée. La question de la grève était discutée mais il faut encore faire du battage pour conforter ceux qui hésitent, que cela n’apparaisse pas comme un choix individuel à assumer. Il faut avertir le maximum de collègues de ne pas répondre à des appels inconnus les 8, 9 et 10 juillets car ils pourraient avoir de mauvaises surprises de convocations au pied levé.