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Congrès de la FNAREN, Saint Etienne le 18/06/09 : Intervention de la CGT Educ’Action

lundi 22 juin 2009, par CGT Educ’Action 94

Le ministère de l’Éducation nationale a montré particulièrement cette année, le peu d’intérêt qu’il porte aux maà®tres spécialisés.
Pour lui le recours aux RASED a montré ses limites.
Il en veut pour preuve les 15 % d’élèves qui quittent l’école primaire en ayant de graves lacunes en lecture, écriture et mathématiques.
L’activité menée par les enseignants des RASED serait trop éloignée des projets d’école et le fait d’organiser le soutien en dehors de la classe perturberait l’apprentissage des enseignements fondamentaux.

Fort de ces remarques, les solutions apportées sont « de nouveaux service » comme en parle le ministre : le soutien en dehors des heures ordinaires de classe dispensé par des maà®tres non spécialisés et les stages de remise à niveau se déroulant pendant les vacances, organisés eux aussi par les maà®tres ordinaires…

Selon le ministère, les maà®tres spécialisés des RASED doivent concentrer leurs efforts sur les élèves ayant des difficultés comportementales et psychologiques.

A la rentrée 2009, ce sont bien 3 000 postes qui sont retirés aux RASED : 1 500 sédentarisés sur une ou deux écoles, 15 000 remis en poste devant une classe ordinaire.

La CGT Educ’Action est complètement opposée à cette politique du traitement de la difficulté scolaire.

Les missions des maà®tres spécialisés ne se résument pas au seul traitement de la difficulté scolaire.

Le travail de prévention est gommé dans les missions attribuées aux maà®tres surnuméraires.

Pour nous, les actions de prévention et de remédiation doivent être menées par des personnels formés et se dérouler durant le temps scolaire ordinaire.

Il est bien entendu que les séances ont pour objectif d’améliorer les apprentissages fondamentaux et non pas de les perturber…
A cause des nouveaux services proposés, les élèves qui ont le plus de difficultés se retrouvent avec les journées de classe les plus longues !
Ce sont aussi les mêmes élèves à qui on va proposer de revenir à l’école pendant les vacances !

Dans les écoles situées en ZEP, les enseignants se retrouvent avec les conditions de travail les plus difficiles : ils ont généralement plus d’élèves, car de nombreux postes sont supprimés, alors que ces élèves ont besoin de plus d’aide car ils sont issus d’un milieu social défavorisé.

Pour la CGT Educ’Action les rééducateurs ont une place indispensable dans le dispositif de traitement et de prévention de la difficulté scolaire.
Nous croyons en l’action des RASED et pas seulement en zone rurale.
Tous les réseaux doivent être complets et pour cela des postes doivent être créés.

Toutes les formes de la difficulté scolaire doivent pouvoir être efficacement traitées et l’échec scolaire combattu.

Après ces quelques remarques, la question nous est posée des actions qui sont à mener pour combattre cette politique.

Pour réduire la grande difficulté scolaire, rééducateurs et syndicats luttent ensemble contre les inégalités sociales.

Concrètement, nous avons tout au long de l’année fait savoir dans nos différentes publications que nous étions contre la disparition programmée des RASED prévisibles dès les premières discussions autours de la suppression du samedi matin.

Nous avons relayé la pétition « Sauvons les RASED ».

Nous avons organisé différentes journées de grèves.

Notre confédération a organisé une journée interprofessionnelle sur la difficulté scolaire, les inégalités scolaires et sociales.
Le gouvernement et le patronat mettent en place un vaste remodelage social qui tourne le dos au besoin d’élévation général du niveau d’éducation et de qualification.

La CGT rejette tout déterminisme social : tous les enfant sont capables.
La réussite scolaire de chaque jeune est possible, encore faut-il que les conditions sociales ne soient plus un obstacle pour aucun d’entre eux.
Lors de cette journée les différents intervenants ont montré comment faire vivre ces convictions.

Enfin, sous votre impulsion nous avons participé et aidé à l’organisation du rassemblement du 17 mai à Paris.

Nous nous engageons à maintenir nos actions pour la défense des RASED.
Nous continuerons à faire signer des pétitions, à informer, à essayer de mobiliser tous les collègues.
Les enfants sont les premiers touchés par les réformes mais tous les enseignants le sont aussi au travers de leurs conditions de travail qui se détériorent.

Dans ce combat, les parents d’élèves doivent eux aussi être partie prenante, c’est un message que nous ferons passer aux syndiqués CGT parents d’élèves des différents secteurs professionnels.

Nous agirons aussi en fonction de vos demandes.
Il nous faut augmenter la pression si nous voulons faire reculer ce gouvernement ultralibéral de choc.

Aussi le plus rapidement possible, la CGT Educ’Action va proposer aux autres organisations syndicales de montrer fortement notre mécontentement et notre colère en déposant de façon très officielle une journée de grève le jour même de la rentrée.
Il ne faut pas que notre ministre actuel ou futur, puisse dire « Tout va bien, la rentrée s’est déroulée dans de bonnes conditions, les enseignants ont compris nos réformes ».

L’enjeu est majeur, il nous fait inverser la vapeur afin que survive notre service public d’éducation.

Nous voulons porter au plus niveau nos revendications afin de construire avec l’ensemble des parties concernées l’école que nous voulons qui permet la réussite du plus grand