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Lu dans L’humanité des débats, Journal l’Humanité
Luttes à l’école : comment amplifier la dynamique des « désobéisseurs » ?
Une forme d’action collective, par Aline Louangvannasy, professeure de philosophie, secrétaire régionale de l’URSEN-CGT Educ’Action Midi-Pyrénées
dimanche 21 juin 2009, par
Extrait de l’article du 20 juin 2009, paru dans le Journal L’Humanité
Une forme d’action collective
Par Aline Louangvannasy, professeure de philosophie, secrétaire régionale de l’URSEN-CGT éduc’action Midi-Pyrénées .
Luttes à l’école : comment amplifier la dynamique des « désobéisseurs » ?
La dynamique de solidarité déclenchée par le mouvement des « désobéisseurs » a clairement mis en évidence le désaveu des réformes Darcos par la communauté éducative. Or, ce mouvement se trouve aujourd’hui confronté à une difficulté, en raison principalement de son fondement individualiste. L’action de désobéissance se présente en effet la plupart du temps comme relevant d’une décision personnelle, liée à des choix moraux ou pédagogiques. Les lettres individuelles et nominatives envoyées aux inspecteurs d’académie témoignent de cette démarche. On retrouve ici toute la tradition de l’objection de conscience inaugurée par l’Américain Henry David Thoreau au milieu du XIXe siècle.
Ce positionnement qui fonde l’action de désobéissance sur une décision de la conscience permet au pouvoir politique de répondre sur le même registre. Les enseignants sont ainsi personnellement discrédités, leurs méthodes pédagogiques désavouées, ils sont présentés comme des « excentriques ». Les sanctions sont clairement individualisées et varient d’un individu à l’autre. La conflictualité est alors réduite à une opposition d’individus : le professeur face à l’inspecteur, le seul objectif étant de diluer le message politique porté par l’action de désobéissance.
Cette individualisation de la conflictualité est un piège. Dans notre univers médiatique, la confrontation de l’individu à l’institution ne peut prendre qu’une dimension spectaculaire et théà¢trale, la désobéissance devenant alors qu’une pure performance esthétique, un geste et non plus une action.
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Source : L’Humanité