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13 et 20 juin 2009

Appel pour le 13 et le 20 juin : Nous sommes toujours mobilisés Pour l’emploi, les salaires et les services publics !

Tract de la CGT Educ Action IDF : Créteil, Paris, Versailles

samedi 13 juin 2009, par CGT Educ’Action 94

Contre les suppressions de postes :

13 500 à la rentrée 2009, après les 11 200 de la rentrée 2008… 17 000 à la rentrée 2010 ! En Ile-de-France, ce sont 1 800 emplois en moins dans le premier et le second degré en 2009 !
- Pour un collectif budgétaire permettant un service public d’éducation premier et second degré de qualité, qui permette le maintien des postes et la création des postes nécessaires
- Nous exigeons la titularisation sans condition de concours mais avec une formation des personnels non-titulaires

Contre la casse de la formation des enseignants :

Le gouvernement, avec la mise en place de la mastérisation, a pour objectif de supprimer la formation initiale des enseignants et de pouvoir recruter un nombre important d’enseignants non-titulaires ayant réussi le master sans concours ni dans le cadre d’un plan de titularisation.
- Nous exigeons l’arrêt immédiat de la réforme du recrutement des enseignants, la non-publication des projets de décrets et le maintien de la formation initiale en IUFM.
- Nous revendiquons un recrutement à bac +3 et une formation rémunérée et progressive en alternance permettant de valider un Master.
- Nous revendiquons une remise à plat du contenu de la formation initiale et continue des enseignants

Contre la casse du premier degré :

Entre la destruction de la scolarisation des moins de 3 ans, la disparition programmée des RASED, le SMA les évaluations… le premier degré est particulièrement remis en cause par le gouvernement.
- Nous exigeons l’abrogation des décrets et loi Darcos, des nouveaux programmes, des évaluations nationales, de tout ficher informatisé des données individuelles élèves…du SMA
- Nous exigeons qu’aucune sanction ne soit infligée aux « désobéisseurs »…
- Nous exigeons le maintien et le développement de l’école maternelle publique laà¯que et gratuite ; et le droit à la scolarisation des 2 ans
- Nous exigeons le maintien et le développement des RASED, du nombre d’enseignants spécialisés, des psychologues scolaires, des personnels de santé…

Contre la casse des 3 voies du lycée :

La généralisation du bac pro en 3 ans a pour but principal de récupérer des postes dans les LP, elle entraà®nera à la rentrée 2009 la fermeture des BEP, la disparition de certaines filières et la déprofessionnalisation du bac pro… L’imposition précipitée d’une épreuve de rattrapage démontre l’incohérence de cette réforme. En parallèle, le gouvernement tente de faire passer sa réforme du lycée soit disant repoussée à travers la mise en place « d’expérimentation » dans certains lycées. Deux rapports remis récemment confirment que le gouvernement veut imposer sa réforme dès la rentrée 2010, sur les mêmes bases que le premier projet.
- Nous exigeons l’abandon de la réforme de la voie professionnelle et le retour des BEP
- Nous exigeons l’abandon de la réforme du lycée, et pas simplement son report

Contre la casse des SEGPA et un collège de plus en plus dégradé :

La nouvelle circulaire ministérielle sur les SEGPA tourne le dos aux orientations pédagogiques qui prévalaient jusqu’à aujourd’hui. Elle prépare, de fait, une dilution future dans le collège.
Dans la nouvelle circulaire sur le collège, le ministère annonce son désengagement en particulier pour l’éducation prioritaire.
- Nous exigeons le renforcement des SEGPA dans leur orientation initiale d’enseignement adapté
- Nous exigeons le développement d’un véritable collège, lieu unique de formation/émancipation des élèves

Contre des conditions de travail en constante dégradation

De nombreux établissements, écoles, collèges, lycées généraux, technologiques et professionnels, constatent une dégradation de leurs conditions de travail. Nous ne supportons plus de travailler sans moyens et sans soutien réel de l’administration. Ces conditions de travail indignes pour les élèves et les personnels engendrent des violences insupportables. Multiplication des HSA, annualisation du temps de service, augmentation du nombre d’élèves dans les classes, précarisation de la vie scolaire (moins de CPE, plus de « médiateurs »), dégradation de locaux, agressions… : il est enfin temps de lancer un plan d’envergure en faveur des établissements difficiles ! Les annonces de Sarkozy et Darcos de portiques et fouilles ne résoudront en rien ces problèmes !
Nous exigeons l’ouverture de vraies négociations sur l’amélioration des conditions de travail et une diminution du temps de travail pour les personnels de l’Education Nationale

Contre la remise en cause du paritarisme :

Le ministère et les rectorats ont délégué à une entreprise privée de prévenir par téléphone et par mail les projets de mutations, bien avant les commissions paritaires et bien avant que les organisations syndicales en soient informées. Cette initiative n’a d’autre but que de rendre plus opaque encore les opérations de mutation, sans permettre aux collègues de se défendre et de maà®triser ces mutations automatisées ! Cela entraà®ne une incompréhension pour les personnels et une pagaille dans les rectorats !
Nous exigeons l’arrêt immédiat de cette externalisation des informations et le respect du fonctionnement des commissions paritaires et du contrôle des organisations syndicales représentatives.

Contre la baisse de notre pouvoir d’achat :

Le pouvoir d’achat des fonctionnaires est en chute libre depuis plusieurs années. Comme l’ensemble de la population française, nous sommes en droit d’exiger des augmentations de salaires ! La lutte dans les Antilles a montré que l’on pouvait gagner sur des questions salariales.
Nous exigeons l’ouverture de vraies négociations sur les salaires des fonctionnaires entrainant des augmentations immédiates et conséquentes

Depuis plus de 6 mois, les manifestations de la crise sont des plus évidentes pour tous avec aujourd’hui plus de 3 000 chômeurs de plus par jour. Pour les dominants, cette crise est une aubaine et ils en profitent pour faire des nouveaux cadeaux aux patrons et refuser toute augmentation salariale. Avec les licenciements qui se multiplient, les attaques qui se poursuivent contre les services publics (hôpitaux, éducation, recherche…)…, ce sont les salariés et la population qui payent la crise, alors que les actionnaires voient leurs profits maintenus.

Après les journées de grève du 29 janvier et du 19 mars, la réussite de la mobilisation interprofessionnelle du 1er mai témoigne d’un enracinement de la mobilisation et de la détermination des salariés, demandeurs d’emploi et retraités à obtenir satisfaction sur leurs revendications. La journée de manifestations du 26 mai a démontré que les salariés étaient toujours mobilisés mais qu’ils étaient en attente d’une dynamique véritable de construction de mobilisation interprofessionnelle.

Dans notre secteur depuis 3 mois, la mobilisation se poursuit contre la mastérisation, les réformes Darcos et les attaques sur l’enseignement supérieur. Nous soutenons les collègues qui comme à l’IUFM de Livry-Gargan ont bloqué les corrections des épreuves du concours de professeur d’école, les personnels qui refusent d’organiser "l’aide personnalisée" (qui revient à dégrader les aides aux élèves) dans les écoles et luttent dans les établissements contre la remise en cause de la qualité de formation et la dégradation des conditions de travail et d’enseignement. Nous exigeons le retrait des décrets Darcos, l’arrêt de l’expérimentation des lycées, un moratoire sur la généralisation du bac-pro 3 ans et l’ouverture de négociations sur les revendications des personnels.

Nous appelons les salariés et structures syndicales à se coordonner localement de manière interprofessionnelle pour favoriser la mobilisation. Nous appelons à réussir les manifestations interprofessionnelles du 13 juin. Nous appelons à participer au Printemps des Services Publics le 20 juin, initiative unitaire réunissant syndicats, partis politiques et associations, pour défendre et développer ensemble les Services Publics

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